Comme je le sentais fin mai, le mois de juin s’est poursuivi sur la même lancée. Il a filé à toute vitesse et m’a apporté bien des contrariétés. C’est d’ailleurs sur un isolement pour covid que s’achève le sixième acte de cette année…
Mon mois de juin a été tellement chargé que j’ai l’impression d’avoir passé mon temps à travailler. Tel le lapin blanc d’Alice, je voyais les aiguilles de l’horloge tourner de manière infernale comme des hélices, mais les hélices d’un bateau qui n’avance jamais assez vite. J’ai ainsi passé les deux premières semaines du mois à rattraper le retard accumulé fin mai et les deux dernières à rattraper celui du début de juin… Cela a donc donné lieu à plusieurs soirées et week-ends de travail.
Comme si je n’étais pas déjà suffisamment en retard, il a fallu que ce satané virus refasse son apparition. Après y avoir échappé pendant plus de deux ans, la Covid a en effet fini par nous attraper. Mon cher et tendre a été le premier touché, et pas qu’un peu. Suivant la loi de Murphy, il a fallu qu’il l’attrape 5 jours avant un rendez-vous que je ne voulais pas manquer : le spectacle de danse de ma compagnie, que j’ai dû abandonner avec regret. J’ai tenu 5 jours avant que mon test n’affiche deux barres à son tour. Mes symptômes étaient plus légers que ceux de mon cher et tendre, mais ils m’ont quand même un peu abattue, mettant à mal mon énergie et ma productivité.
Pour rendre le mois de juin encore plus stressant, mon cher et tendre et moi-même avons appris que le bâtiment où nous logeons à Londres a été mis en vente. À l’heure qu’il est, nous ne savons toujours pas ce que ce changement de propriétaire va impliquer. Le prix des locations ayant doublé dans la capitale britannique, nous ne sommes clairement pas rassurés. C’est donc frustrée, triste, stressée et bien fatiguée que je termine le sixième mois de l’année.
Malgré tout, et même s’ils étaient rares, de beaux moments ont aussi ponctué ce mois. Nous avons ainsi entamé juin par une fête de famille ensoleillée célébrant la retraite de ma belle-mère et le premier anniversaire de ma nièce. Nous avons également passé une partie du week-end dans mon village avec mes parents le jour de la fameuse braderie locale. Si j’ai dû travailler un week-end en raison du retard accumulé, les chaudes journées de juin m’ont quand même permis de profiter un peu. Mon cher et tendre et moi-même avons ainsi passé la plus chaude journée de l’année (le thermomètre dépassant les 34 degrés) au bord du lac situé non loin de l’appartement de fonction que nous occupons lorsque nous sommes de passage en Allemagne. C’était la première fois que je m’y baignais et je dois dire que l’expérience était agréable (au moins, je n’avais pas peur qu’un requin ou une baleine ne surgisse sous mes pieds… Oui, je fais partie de ces personnes pour qui la mer n'est que danger...).

Je suis consciente que cet article est plus confus que les autres. J’avoue avoir beaucoup de mal à trouver du positif (hormis sur mon test covid 🙄). Outre ces soucis personnels, l’actualité désastreuse aux États-Unis a réveillé en moi cette colère et ce profond désespoir de voir que les femmes ne sont toujours pas respectées et considérées comme des êtres humains. Nous sommes en 2022 et des hommes se permettent encore de prendre des décisions concernant le corps des femmes. On le savait, Simone de Beauvoir nous avait prévenus. L’accumulation des crises de ces deux dernières années n’ont fait que reculer petit à petit les droits des femmes et ça n’est pas près de s’arrêter…
C’est donc sur des notes de frustration, de fatigue, de stress et de colère que j’entame le mois de juillet. Espérons que les choses changeront pour le meilleur au fil de l’été et que je pourrai vous écrire un article plus joyeux dans 4 semaines. En attendant, faites attention à vous et, pour ceux qui ont la chance de partir en vacances, reposez-vous bien !
Pingback: 2022 : septième acte | Translovart
Pingback: Travailler en musique | Translovart