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Archives de Catégorie: Traducteur Voyageur

Carte postale : Albanie (Tirana – Durrës – Kruja)

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Tungjatjeta! Je suis revenue mercredi d’un séjour d’une dizaine de jours en Albanie. Cela faisait longtemps que je n’avais plus voyagé aussi loin et eu la possibilité de découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture et une nouvelle langue. Saviez-vous d’ailleurs que l’albanais était l’une des plus anciennes langues indo-européennes ? Moi qui pensais m’appuyer sur mes connaissances du russe, je me suis vite rendu compte que cette langue des Balkans n’avait absolument rien à voir avec les langues slaves. Saviez-vous aussi que c’était l’un des rares pays où vous ne trouverez aucune enseigne McDonald’s ? Ou que son territoire compte pas moins de 170 000 bunkers ? Contrée balkanique dont je ne connaissais pas grand-chose, l’Albanie m’a apporté le dépaysement que j’attendais depuis longtemps. J’avais donc très envie de vous envoyer ma carte postale aujourd’hui.

La Grande Mosquée de Tirana

Fin juin, sachant enfin à quel moment il pouvait prendre congé, mon cher et tendre cherchait désespérément une destination en bord de mer qui ne soit pas trop chère. Le prix des logements était très élevé dans les pays phares de l’été et nous avions eu écho de la hausse des tarifs dans les restaurants et agences diverses proposant des activités (il faut bien que le secteur touristique se remette enfin des années catastrophiques causées par le-virus-dont-on-ne-veut-plus-prononcer-le-nom). J’ai alors suggéré l’Albanie, pays bordé par l’Adriatique que nous n’avions pas encore exploré. Comme beaucoup de touristes, mon cher et tendre avait une certaine appréhension (tapez Albanie sur Google et vous verrez que la première question qui apparaît est « est-il dangereux d'aller en Albanie ? »), mais il a vite été séduit par les prix très attractifs des Airbnb et hôtels sur place, ainsi que par la température de la mer. Nous avons donc acheté nos billets d’avion et nous sommes envolés pour Tirana le 12 août. Pour les premiers jours, nous logeons à l’hôtel Eliza. Situé à environ 2 kilomètres du centre de la capitale, c’est un petit hôtel géré par une famille très sympathique et serviable. Le jeune homme qui nous a accueillis en nous donnant plusieurs explications ainsi que la serveuse souriante du petit-déjeuner le lendemain n’ont été que les tout premiers exemples de la grande gentillesse des Albanais, qui m’aura agréablement surprise tout au long de notre séjour. La capitale albanaise m’a rapidement séduite. Ville à deux vitesses, Tirana est surprenante. Des bâtiments et trottoirs délabrés et aux couleurs délavés côtoient des buildings ultra-modernes. De vieux bus français et allemands passent devant des panneaux solaires, des stations de charge pour voitures électriques et des feux de circulation couverts de LED, tandis que les cireurs de chaussure, vendeurs d’épis de maïs grillé et petits kiosques de rue rivalisent avec des centres commerciaux flambant neufs aux multiples étages. À cela s’ajoutent quelques bunkers, vestiges de la paranoïa d’Enver Hoxha, l’ancien dictateur qui a isolé l’Albanie du reste du monde pendant des décennies.

Ce qui m’a énormément plu à Tirana est la présence de street-art. L’art et des allusions à la pop culture se cachent sur les boîtes électriques et les murs de la ville. Se balader dans ses rues ombragées, bordées de cafés en tout genre animés jusqu’à minuit (je n'ai jamais vu autant de personnes boire de café à toute heure de la journée) était vraiment très agréable. La capitale compte également plusieurs parcs pour s’échapper de la folie de sa circulation, chacun proposant un bel espace de jeux pour les enfants. Nous passons d’ailleurs une bonne partie de notre première journée dans Tirana à nous balader au Parku i Madh, un immense parc situé dans le sud de la ville. Nous y rencontrons plusieurs chiens errants, tous portant un collier et une étiquette à l’oreille. En journée, ils sont souvent abattus par la chaleur écrasante. Nous en croisons d’ailleurs un en plein milieu d’un chemin. À notre approche, il a commencé à remuer la queue et à se mettre sur le dos (difficile de résister à son regard ne demandant qu'un peu d'attention et des caresses 😢). Nous n’avions pas de quoi lui donner à manger, mais nous avons pris le temps de lui donner un peu d’eau à boire. Nous avons terminé la journée aux abords de la place Skanderbeg, où les cloches de l’imposante cathédrale orthodoxe toute proche répondent au chant du muezzin des mosquées de la ville. Pour clôturer ce premier jour en beauté, nous avons voulu tenter un restaurant plus typique et tester des spécialités locales. Cette première expérience culinaire albanaise n’a toutefois pas été un succès… Le serveur avait beaucoup de mal à nous expliquer ce qu’étaient les plats et la carte en anglais ne nous donnait pas plus d’indications. Nous avons donc tenté un plat de poulet grillé avec du jufka (des sortes de pâtes maison albanaises) et un « soil stew » (on a d'abord cru à une erreur de traduction... « soil » signifiant « terre » en anglais...). Résultat, nous avons reçu une assiette de pâtes très sèches recouvertes de fromage râpé extrêmement fort (j'ai moi-même eu du mal a les manger alors que j'adore le fromage, je vous laisse donc imaginer la tête qu'a fait mon cher et tendre dégoûté par le fromage lorsqu'on lui a mis l'assiette sous le nez 🤢) et un ragoût avec de la viande et des morceaux qui avaient littéralement le goût de… terre (je ne sais toujours pas ce que l'on a mangé, mais nous n'avons pas voulu retenter l'expérience 😅). Bref, petite déception sur le plan culinaire, mais déjà un gros coup de cœur pour la capitale albanaise.

Pour notre deuxième jour à Tirana, nous avons pris de la hauteur : direction le mont Dajti ! Après avoir pris le bus L11 (Porcelan) aux abords de Skanderbeg, nous arrivons au Dajti Ekspres. Ce téléphérique vous amène en 15 minutes au sommet (mieux vaut ne pas avoir le vertige car l'ascension est impressionnante). De là, nous avons pu admirer l’ensemble de Tirana, que nous nous sommes empressés de rejoindre pour une dernière soirée avant de partir le lendemain pour la ville côtière de Durrës.

Le lendemain matin, alors que nous pensions prendre le bus pour rejoindre la côte, Liljana, notre hôte Airbnb qui vit à Tirana, nous a gracieusement proposé de nous conduire jusqu’à son appartement à Durrës. Liljana (ou plutôt Lili comme elle préfère qu'on l'appelle) et son mari ont profité du trajet pour nous parler de leur histoire. Ils ont fait partie des milliers d’Albanais qui ont quitté le pays une fois les frontières ouvertes à la chute du régime au début des années 1990. Après 30 ans au Canada, ils sont revenus dans leur pays natal pour retrouver leurs parents âgés. Lili se réjouit de la modernisation de l’Albanie, même si elle déplore que la situation ne soit pas encore optimale pour retenir les jeunes, qui continuent de s’expatrier. Une fois arrivés à Durrës, nous découvrons le charmant appartement face à la plage dans lequel nous allions loger pendant une semaine (je vous mets d'ailleurs le lien ici tellement il nous a plu). Comme mon cher et tendre et moi-même étions exténués par de longs mois de travail sans véritable pause, nous avions choisi de passer des vacances plus relaxantes plutôt que de jouer aux explorateurs comme nous en avons l’habitude. Cette semaine au bord de la mer a donc été principalement faite de baignade dans les eaux chaudes de la mer Adriatique et de bronzage sur les transats. D’ailleurs, il faut savoir que sur cette partie de la côte (je ne peux pas parler des plages plus au sud comme nous n'y sommes pas allés), tout le monde loue des transats et pratiquement personne ne pose sa serviette sur le sable. Les familles s’installent dès les premières heures du matin en attachant leurs affaires au parasol et y restent jusqu’à la fin de l’après-midi. Nous avons fait de même, le prix de la location n’étant qu’à 500 leks (environ 4€) pour toute la journée.

Durant cette semaine de repos, nous avons tout de même marché jusqu’au centre-ville de Durrës pour voir son fameux amphithéâtre et sa belle promenade et avons également fait plusieurs kilomètres à pied pour nous rendre pratiquement à l’autre bout de sa longue plage en forme de croissant, du côté de Golem. C’est durant cette grande balade sur le sable que nous avons compris pourquoi Durrës était surnommée la Miami de l’Albanie. La partie sud de la côte est bordée d’hôtels de luxe avec piscine et plages privées et comprend une immense promenade avec des palmiers. Derrière cette façade plus luxueuse, la partie de Durrës dans laquelle nous logions nous a semblée beaucoup plus pauvre. S’il y a une abondance d’endroits où manger et acheter des souvenirs (et de nombreux objets de contrefaçon), nous y avons aussi croisé un plus grand nombre de mendiants. Cette partie de la ville était également beaucoup plus sale, les poubelles n’étant pas tellement existantes, et les infrastructures assez vétustes. Néanmoins, cela nous a permis de mieux nous plonger dans l’ambiance locale. Notre Airbnb se trouvait sur le bout de plage préféré des locaux. Nous avons ainsi pu voir défiler les différents marchands ambulants vendant crèmes solaires, fruits divers et petulla (sortes de beignets salés servis avec de la sauce au chocolat, à la fraise ou avec du fromage). Nous nous sommes aussi mêlés aux locaux qui allaient chercher leurs bureks (sorte de pâtisserie salée) et pâtisseries à la boulangerie et s’y attablaient pour les déguster avec un verre de lait ou d’ayran (sorte de yaourt salé). Le soir, les Albanais aimaient se réunir en famille. Nous avons d’ailleurs pu voir plusieurs fois des danses improvisées entre diverses générations au beau milieu des restaurants. C’est également à Durrës que nous avons connu notre première véritable expérience culinaire albanaise réussie grâce à une serveuse très sympathique qui parlait bien anglais et qui a pu nous expliquer les diverses spécialités (cela nous a réconciliés avec la cuisine albanaise depuis notre première mauvaise expérience à Tirana 😅).

Danses improvisées dans les restaurants de Durrës

Après une semaine à apprécier le coucher de soleil sur la plage et à nous endormir au bruit des vagues dans notre Airbnb de Durrës, nous sommes retournés à Tirana le dimanche 21 août pour passer nos 3 derniers jours en Albanie. Lili nous a à nouveau proposé de faire la route avec elle et son mari comme ils retournaient sur Tirana quelques heures plus tard, mais nous n’avons pas voulu abuser de leur générosité et avons fait le trajet en bus. Il n’y avait dans tous les cas qu’une heure de route entre les deux villes et le prix du billet ne coûtait que 180 leks (1,50€ environ). Tirana nous a accueillis à nouveau sous une pluie d’orage, mais nous étions ravis de retrouver son ambiance incomparable. Elle nous a encore réservé de belles surprises pour les derniers jours de notre voyage. Contrairement à notre premier séjour, nous avons choisi de loger dans un Airbnb plus proche du centre. Mon cher et tendre avait trouvé une carte des bus sur le site officiel de la ville et pensait pouvoir repérer facilement l’arrêt pour que nous puissions rejoindre notre Airbnb. Or, il faut savoir qu’en Albanie, il n’y a pas toujours de panneau indiquant les arrêts de bus… En l’occurrence, celui que nous cherchions n’en avait absolument pas. Nous avons heureusement pu compter sur la gentillesse des habitants pour trouver notre chemin. Un homme a vu que nous cherchions quelque chose et nous a indiqué l’endroit, tandis que la jeune fille qui attendait à cet arrêt de bus invisible nous a indiqué naturellement où descendre pour rejoindre notre Airbnb. Une fois nos affaires posées, nous repartons à la découverte de Tirana. Après une semaine de repos, nous avions envie d’en apprendre davantage sur le pays et avons donc décidé de visiter Bunk’art 2, un musée établi dans un ancien bunker relatant l’histoire de la police albanaise et les horreurs commises sous le régime d’Enver Hoxha. Après cette plongée dans l’histoire, nous terminons la soirée en dégustant une pizza au cœur du Parku Rinia, un joli espace vert avec fontaines. En nous dirigeant vers le parc, nous passons sur la première fois sur Pedonalja, une jolie rue piétonne à l’ambiance romantique. À nouveau, Tirana nous étonne par sa facilité à créer des ambiances décontractées.

Lundi, nous commençons notre journée par la visite de Bunk’art 1. Cet impressionnant bunker datant de la guerre froide abrite un intéressant musée sur l’histoire moderne de l’Albanie, ce qui nous a permis de comprendre comment Enver Hoxha a réussi à prendre la tête du pays et d’où vient son obsession pour les bunkers. Le reste de la journée est une véritable aventure

Mon cher et tendre voulait faire un petit trek jusqu’au lac de Bovilla, situé à une vingtaine de kilomètres de Tirana. Sur la carte des transports qu’il avait trouvée sur le site officiel de la ville, il avait vu qu’il existait une ligne de bus pour aller jusqu’à un petit village à 5 kilomètres du lac à proprement parler. Nous allons jusqu’au terminal de bus et commençons à nous renseigner, sauf que personne n’a entendu parler de ce bus… On demande à plusieurs personnes et un homme nous fait monter dans un bus en expliquant au contrôleur où nous voulions aller. Sauf que ce bus allait dans la direction inverse et nous ramenait vers le centre de Tirana. Je commence alors à demander aux autres passagers du bus s’ils savent comment s’y rendre et nous voilà avec cinq Albanais qui cherchent à nous aider. Malheureusement, ils ne parlent pas très bien anglais et ne sont pas d’accord sur la direction à prendre (le contrôleur veut que l’on prenne un taxi car ce serait plus facile, les autres disent que ça coûterait trop cher). C’est alors qu’une jeune femme monte dans le bus et voit notre détresse. Parlant parfaitement anglais, elle me demande directement si elle peut nous aider et commence à interpréter les indications du contrôleur et des autres passagers. Comme nous devions changer de bus, elle nous propose gentiment de nous accompagner jusqu’au nouvel arrêt pour pouvoir expliquer elle-même au contrôleur de notre prochain bus que nous voulons sortir le plus près possible du lac. Vu sa grande gentillesse, nous lui faisons la conversation et apprenons qu’elle a étudié en Belgique. Elle compte d’ailleurs retourner en Europe pour poursuivre ses études et trouver du travail dans son domaine, la biologie moléculaire. Elle nous quitte à l’arrêt suivant, après avoir expliqué au contrôleur où nous voulions aller et lui demander de nous indiquer où sortir. C’est là qu’on apprend qu’il existe un minibus qui peut aller jusqu’au village voisin du lac. Bien qu’il ne parle pas anglais, le contrôleur nous indique bien où sortir et où trouver ce fameux minibus. Après plus d’1h30 de trajet à travers Tirana pour trouver le bon moyen de transport, nous voilà enfin à bord de ce petit fourgon blanc, qui nous dépose à 7 kilomètres du lac. On était préparé à faire la montée à pied (la route jusqu'au lac est extrêmement mauvaise donc peu de taxis acceptent de faire le trajet), mais nous avons à nouveau pu compter sur la bienveillance des Albanais. Nous n’avions même pas fait un kilomètre qu’un chauffeur de camion s’arrête et nous demande si nous voulons aller au lac Bovilla. Le chantier qu’il doit rejoindre se trouve sur la route, à moins de 2 kilomètres sous le lac. Nous acceptons volontiers et nous voilà à parcourir la route sinueuse et très chaotique du canyon de Bovilla. Le chauffeur de camion ne parlait malheureusement pas anglais, mais on a pu échanger quelques mots et sourires. Grâce à lui, nous avons économisé une bonne heure et demie de marche. Il était déjà 15h30 quand nous descendons de son camion et commençons l’ascension. À peine arrivés au pied du lac que l’on entend l’orage gronder au loin. Nous voulions toutefois grimper jusqu’à une plateforme située un kilomètre plus haut pour admirer le panorama. La montée est ardue et nous sommes littéralement en nage une fois arrivés au restaurant situé au pied de la plateforme. Après avoir repris notre souffle, nous parcourons les derniers mètres pratiquement en escaladant et pouvons enfin contempler le paysage. La vue est magnifique, surtout avec le ciel dramatique qui contraste encore plus avec les montagnes.

Le ciel devient toutefois de plus en plus menaçant et les nuages noirs sont pratiquement au-dessus de nous quand nous redescendons vers le restaurant. Nous aurions pu choisir de rester sur place et d’attendre que l’orage passe, mais il est déjà 18h et le chauffeur du minibus nous avait dit que le dernier trajet était prévu à 21h. Comme nous avons 7 kilomètres à faire pour redescendre jusqu’au village, nous décidons de vite reprendre la route. J’ai alors vécu l’une des expériences les plus effrayantes de ma vie. Moi qui ai toujours eu peur de l’orage, je me suis retrouvée sous une pluie battante, des éclairs et un tonnerre qui résonnait encore plus fort au cœur des montagnes. Comme nous étions trempés jusqu’aux os et que la pluie et le tonnerre continuaient de s’abattre, nous sommes entrés dans ce qui semblait être un ancien refuge au bord du lac. Pour tenter de nous sécher un peu, nous avons attendu 30 minutes à regarder les torrents formés par la pluie s’écoulant sur la route. L’orage enfin passé, la pluie et le tonnerre ont fait place au soleil et à deux arcs-en-ciel. Après cette aventure palpitante, nous avons pu reprendre notre chemin dans le canyon sous un ciel plus radieux, nous laissant apprécier les paysages majestueux qui nous entouraient. Nous terminons le chemin dans un décor plus rural, avec l’aboiement des chiens et le bruit des oiseaux, sous les couleurs du soleil couchant. En passant devant une ferme, une petite fille nous fait signe et court vers nous pour nous offrir une grappe de raisins (je n'exagère pas quand je dis que les Albanais sont extrêmement gentils...). À 20h, nous arrivons enfin devant l’arrêt du minibus, que nous avons vu partir sous nos yeux quelques minutes plus tôt. Nous ne devons heureusement attendre que 20 minutes avant de pouvoir nous installer dans le suivant. Enfin rentrés à Tirana, nous nous dépêchons de prendre une douche bien chaude avant d’aller manger dans l’un des restaurants situés dans l’ancien château de la capitale (Kalaja e Tiranës). L’endroit est plus chic et coûteux que les petits restaurants en ville, mais un peu de confort après cette longue journée nous a fait le plus grand bien.

Après une bonne nuit de sommeil réparatrice, nous voilà déjà à notre dernière journée complète en Albanie. Pour voir un peu plus du pays, nous décidons de prendre le bus pour Kruja, une petite ville montagneuse réputée pour son château. Pour vous y rendre, vous trouverez des minibus au terminal de Tirana pour 150 leks (environ 1€). Le trajet dure 55 minutes. Ancienne capitale d’Albanie, Kruja a été reprise aux mains des Ottomans par le héros national, Skanderbeg, dont la statue trône également sur la place principale de Tirana. Kruja est également connue pour son bazar, débordant de tapis, de sacs, de bijoux et d’autres souvenirs. La ville est toutefois un peu trop touristique à notre goût et nous n’y restons que 2 heures, le temps d’admirer les vues depuis le château, de déambuler dans le bazar et de nous amuser avec un petit chiot errant.

De retour à Tirana en fin de journée, nous décidons de faire une dernière balade au Parku i Madh au sud de la ville avant de nous rendre dans un autre restaurant chic de Kalaja e Tiranës, où nous dégustons un menu surprise constitué de diverses spécialités albanaises. Une dernière balade dans la capitale pour rentrer dans notre Airbnb et nous voilà déjà forcés de boucler nos valises.

Quelques conseils

  • L’Albanie n’est pas couverte par les réseaux mobiles européens. Si vous voulez recevoir vos appels et utiliser vos données, il faut donc acheter une carte Sim albanaise ou vous forcez à vous couper de vos réseaux pour profiter au maximum de la découverte !
  • Google Maps ne fonctionne pas vraiment en Albanie, d’où la difficulté d’utiliser les transports en commun. Mon cher et tendre a utilisé la carte d’un site officiel albanais mais plusieurs habitants nous ont dit qu’elle n’était pas fiable… Bref, comptez sur les habitants pour vous aider 😊
  • Si le lek est la devise locale, les Albanais acceptent les euros pour les sommes plus importantes. J’ai ainsi pu payer l’hôtel, le téléphérique et certains restaurants en euros. Les cartes bancaires sont peu acceptées ou entraînent des frais importants. Vous pouvez toutefois compter sur les nombreux bureaux de change, qui proposent un taux tout à fait correct (en tout cas, on ne s'est pas fait arnaquer une seule fois contrairement à d'autres destinations...).
  • L’eau n’est pas potable en Albanie. Vous devrez donc acheter régulièrement des bouteilles d’eau (comptez entre 60 et 80 leks, soit autour de 0,50€ pour 1,5l). Vu la chaleur, une gourde isotherme peut s’avérer très utile.
  • Un billet combiné existe pour les musées Bunk’art 1 et Bunk’art 2. Il coûte 800 leks (environ 6,50€) et est valable pendant 3 jours. Notez aussi qu’il est très facile de combiner la visite de Bunk’art 1 avec la montée en téléphérique jusqu’au mont Dajti puisque ces deux attractions se trouvent sur la même ligne de bus (L11 – Porcelan).
  • Un trajet dans un bus urbain coûte 40 leks (environ 0,30€). Pensez à toujours avoir des petites coupures sur vous (un billet de 200 leks, ou une pièce de 100 leks) pour payer le contrôleur.
  • Le taxi depuis le centre de Tirana jusqu’à l’aéroport coûte 2000 leks (17€). À notre arrivée à l’aéroport, nous avons pris le bus, que nous avons pu payer en euros (4€ par personne).
  • S’il n’y a pas de Macdo en Albanie, vous trouverez d’excellents burgers à Lykos, petite chaîne de fast-food locale. Si vous êtes plutôt café, délaissez Starbucks (qui ne semble pas non plus exister en Albanie) et testez les boissons caféinées de Mon Chéri ! En parlant de nourriture, il est bon de savoir que le régime albanais ne convient pas vraiment aux végétariens et encore moins aux véganes. Hormis les pizzas et les pâtes, les Albanais sont de grands friands de grillades de viande. En ce qui concerne le petit-déjeuner dans les hôtels, il se compose généralement d’une omelette, d’un plat de tomates et de concombres (les tomates albanaises sont d'ailleurs délicieuses 😋), d’un type de fromage ressemblant à la feta et de pain.

L’Albanie m’aura laissé un très beau souvenir, non seulement par sa capitale véritablement fascinante (j'aurais encore pu l'explorer longtemps) mais aussi par la gentillesse de ses habitants. À aucun moment, nous n’avons eu peur de nous faire voler quelque chose ou de nous faire arnaquer. Tirana est une capitale vraiment très sûre. Ses habitants sont toujours prêts à aider ou à vous conseiller sur les choses à voir dans leur pays. Le personnel de l’hôtel Eliza, la petite dame toute souriante du kiosque où l’on a acheté notre première bouteille d’eau, les contrôleurs de bus qui nous ont guidés sans qu’on leur demande quoi que ce soit, notre hôte Airbnb Lili, le chauffeur de camion qui nous a conduits sur la route du lac de Bovilla, la jeune étudiante en biologie moléculaire qui nous a accompagnés jusqu’au bus suivant… chacune de ces personne ont été de belles rencontres. Longtemps coupés du monde, ils nous ont juste semblés heureux de voir que l’on s’intéresse à leur histoire, à leur culture et à leur territoire. Je ne peux donc que vous recommander d’explorer cette jolie contrée des Balkans. En ce qui me concerne, je pense retourner en Albanie pour découvrir ses magnifiques plages du sud, explorer Berat et m’aventurer davantage dans ses montagnes. Peut-être y aura-t-il donc une autre carte postale albanaise dans quelques années !

Carte postale : Amsterdam

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« Goeiedag ! » Le mois de mai a débuté par un petit city-trip à Amsterdam au moment de la floraison des tulipes. Je me devais donc de vous écrire une petite carte postale 🙂

Mon cher et tendre et moi-même avions déjà exploré la Venise du Nord néerlandaise en 2009 (je vous laisse faire le calcul, mais ça ne nous rajeunit pas 🙃). Nous l’avions toutefois visitée en plein hiver, nous promettant de revenir admirer ses canaux sous de meilleures températures. Nous avons donc profité de faire un trajet jusque Londres depuis Düsseldorf pour passer par la capitale des Pays-Bas avant de prendre notre ferry à Rotterdam pour rejoindre le Royaume-Uni (j'espère que vous suivez toujours 😅). Le week-end était ensoleillé et, surtout, c’était le bon moment pour profiter de la saison des tulipes.

Après un nettoyage de printemps, le bouclage des valises et la préparation de notre monture à deux roues, nous voilà donc partis pour un trajet de 2 heures jusqu’à Amsterdam. Le prix des hôtels étant particulièrement élevé ce week-end du 1er mai, nous avons posé nos bagages dans un établissement proche de l’aéroport, à environ 20 minutes du centre-ville. C’est uniquement vers le début de soirée que nous nous sommes rendus au cœur d’Amsterdam. La première chose qui nous a frappés, c’est le monde… Contrairement à notre toute première escapade dans la capitale néerlandaise, les rues du quartier rouge et les ponts des canaux sont bondés. On est même un peu choqué de voir des familles avec de très jeunes enfants se balader du côté des vitrines… (pas tant pour les corps dénudés des filles de joie, mais plutôt pour le comportement des nombreux jeunes hommes ivres venus fêter leur enterrement de vie de garçons dans la ville de tous les péchés). Bref, ce n’est pas vraiment le samedi soir que l’on peut apprécier le charme des canaux 😅. Nous ne restons d’ailleurs pas tard dans le centre-ville et rentrons nous coucher de bonne heure afin de pouvoir explorer davantage le lendemain.

Le soleil est au rendez-vous à notre réveil. Après le petit-déjeuner, nous partons pour Zaanse Schans, un petit village à 15 minutes de route du centre d’Amsterdam. Il est connu pour ses maisons en bois et ses moulins à vent colorés dont les ailes tournoient au bord d’un cours d’eau. Ces bâtiments du XVIIe siècle proviennent des villages alentour et ont été entièrement démontés puis reconstruits à cet endroit pour en faire un site touristique. Si l’entrée dans ce musée en plein air est gratuite, il est possible d’entrer dans certains moulins contre quelques euros. Vu le monde, mon cher et tendre et moi-même préférons toutefois nous balader à travers le village et profiter du paysage. Je me suis juste accordé une visite dans la fromagerie du village pour m’offrir une petite dégustation (au grand dam de mon cher et tendre, qui part en courant à la moindre odeur de fromage).

Une fois la visite terminée, nous remontons sur notre fidèle moto pour rejoindre à nouveau le centre d’Amsterdam. Cette fois-ci, nous commençons notre balade du côté du Vondelpark. Les pelouses du plus grand parc de la capitale néerlandaise sont bien fréquentées, le soleil étant de la partie et le thermomètre frôlant les 20°C. Après cette promenade au vert, nous flânons dans le quartier des Negen Straatjes, appréciant les canaux dans une ambiance beaucoup plus paisible et agréable que la veille. Nous poursuivons nos pérégrinations dans le quartier du Jordaan puis repassons par le quartier rouge, beaucoup plus calme en ce dimanche après-midi. Nous faisons également un tour du côté du Bloemenmarkt, le marché aux fleurs (même si elles étaient plutôt vendues en graines ou en bulbes), avant de nous diriger vers la Bourse, la Oude Kerke et enfin le Damrak. Nous terminons la balade en début de soirée, retournant tranquillement jusqu’à notre monture pour nous coucher à nouveau de bonne heure.

La visite que j’attendais le plus a eu lieu le dernier jour. Depuis l’arrivée du printemps, je rêve de balades au milieu des fleurs. Je ne pouvais donc pas aller à Amsterdam sans passer par Keukenhof. Établi sur 32 hectares, ce magnifique parc printanier vous embarque dans un décor multicolore et parfumé. La vue des parterres de tulipes et autres fleurs de saison de toutes les couleurs m’a émerveillée. Certes, la visite coûte un peu (comptez 18,50€/personne et 6€ de parking, sauf si vous êtes en moto ou à vélo 😁), mais le parc est tellement beau que cela mérite bien ce prix. D’autant plus qu’il n’est ouvert que 6 ou 7 semaines par an. Comme nous y sommes allés un lundi matin, les allées n’étaient pas trop fréquentées et la lumière était parfaite pour photographier les tulipes. Mon seul regret est qu’il était déjà un peu trop tard pour voir les champs de tulipes se trouvant juste à côté du parc, la récolte ayant déjà commencé. J’en garde toutefois un merveilleux souvenir et vous recommande la visite (mais dépêchez-vous car il ferme à partir du 15 mai). Voici une « petite » sélection de photos 😅.

C’est sur ces images de fleurs colorées que notre city-trip à Amsterdam s’est terminé et que ma carte postale s’achève également. En espérant vous embarquer dans une nouvelle destination prochainement, je vous dis « Tot ziens! ».

Carte postale : Frankfurt am Main / Koblenz

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Plus d’un an s’est écoulé depuis ma dernière carte postale, qui parlait d’un voyage effectué en août 2019. Il faut dire que depuis la pandémie, hormis une semaine en Cornouailles et une autre en Bretagne, mon cher et tendre et moi-même n’avons pas vraiment voyagé. Mais voyant enfin les beaux jours revenir et durer non seulement la semaine, mais aussi le week-end (je ne compte plus les week-ends où nos plans sont tombés à l'eau à cause de la pluie ou se sont envolés à cause du vent), la tentation était trop forte. Comme mon cher et tendre est pour le moment à Düsseldorf pour le boulot, nous avons profité du soleil et de l’assouplissement des mesures Covid en Allemagne pour ressortir notre fidèle monture à deux roues et nous offrir le week-end dernier un city-trip à Francfort (comprenez Francfort-sur-le-Main en Allemagne, et non Francfort-sur-l'Oder en France). Voici donc une petite carte postale pour vous faire un peu voyager à l’approche du printemps.

La rivière du Main et la ligne d’horizon de Frankurt am Main

Nous sommes partis samedi matin, sous un ciel bleu sans nuage, sur les routes de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de la Rhénanie-Palatinat pour arriver 2h30 plus tard à Frankfurt am Main, dans le land de la Hesse. Comme cela faisait bien (trop) longtemps que l’on ne s’était plus accordé de sortie, on a quitté nos habitudes de baroudeurs pour poser nos valises dans un établissement un peu plus chic, le Flemings Frankfurt Main Riverside. La chambre était très cosy, la localisation idéale pour explorer le centre à pied et, petit plus que l’on voulait s’offrir, l’hôtel disposait d’un mini spa avec sauna et hammam, inclus dans le prix de la chambre.

Une fois nos casques et équipements de moto déposés dans la chambre, nous voilà partis à la découverte de la ville. Notre balade a commencé à deux pas de l’hôtel, juste au bord de la rivière du Main. Le soleil brille si fort que l’on sort nos lunettes de soleil et nous mêlons aux nombreux promeneurs venus se balader le long de l’eau. Un peu plus loin, nous montons les marches de l’Eiserner Steg (pont de fer), une passerelle très fréquentée où les amoureux ont l’habitude de cadenasser leur amour. Après avoir admiré la vue sur la City avec ses grands gratte-ciels dont les immenses vitres reflétaient la lumière du soleil, nous sommes entrés dans le Bankenviertel (quartier des banques). Si vous ne le saviez pas, Francfort-sur-le-Main est surnommée la ville des banques car elle compte les sièges des quatre plus grandes banques allemandes, mais aussi la Banque centrale européenne et la Bourse de Francfort.

En se baladant au milieu de ces hauts buildings, j’ai eu l’impression de me retrouver au cœur de la City à Londres. D’autres lui trouvent des airs de New-York, les Allemands l’appelant d’ailleurs Mainhattan. Loin d’être gris et triste, le quartier renferme plusieurs parcs, ajoutant des coins de verdure un peu partout, une caractéristique très appréciable des villes allemandes que j’ai pu explorer.

Nous avons poursuivi notre chemin en passant devant le très bel Alte Oper (le vieil opéra), où Carl Off a pu donner les premières de ses Carmina Burana. Bon, en réalité, le bâtiment qu’a connu Carl n’est plus celui d’aujourd’hui, l’ancien opéra ayant été pratiquement détruit à cause des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, comme une grande partie de la ville de Francfort-sur-le-Main d’ailleurs. Cela dit, il reste un très bel endroit pour se promener.

Alte Oper

Notre balade nous a emmenés jusqu’à l’université Johann Wolfgang Goethe, l’une des plus grandes d’Allemagne. Ses bâtiments se trouvent juste à côté des jardins botaniques, ce qui nous a permis de flâner un peu parmi les plantes, certes pas en pleine floraison, mais ajoutant par-ci, par-là des touches de couleurs grâce aux jonquilles et aux crocus. Il y avait également une jolie église orthodoxe grecque et la vue sur l’Europaturm (tour d’Europe), la tour de télévision de Francfort.

Après un petit tour dans les jardins, nous sommes retournés vers le centre, notre ventre commençant à crier famine. On parcourt alors les rues commerciales de Francfort, dont la Zeil. C’est là qu’on se rend compte de la richesse de la ville. On ne compte plus les boutiques de luxe. D’ailleurs, on s’étonne même de voir une file d’attente devant une boutique Louis Vuitton ! Enfin, en soi, ce n’est pas très étonnant. Francfort-sur-le-Main est la ville la plus riche d’Allemagne (avec un PIB par habitant de 85 300€).

On finit par se rendre dans les petites rues autour de la charmante place Römerberg, que l’on décide de retourner voir le lendemain en plein jour pour mieux profiter des couleurs de ses façades. Nous nous posons ensuite à Haus Wertheym, le plus vieux restaurant historique de Francfort, la demeure ayant été épargnée par les bombardements. Ça valait surtout la peine pour le décor (bien chargé), mais les plats étaient bons (notez toutefois que vous devrez payer en liquide si vous y aller). On a ensuite terminé la soirée au hammam/sauna de l’hôtel avant de passer une bonne nuit.

Le lendemain, après un petit-déjeuner titanesque (le buffet du Flemings Hotel était exceptionnel), nous sommes retournés sur la place Römerberg, connue pour son hôtel de ville et ses maisons à colombages. Comme l’opéra, ces bâtiments ont été reconstruits à l’identique après la guerre, créant un petit quartier médiéval qui invite à la flânerie. On s’est également approché de la Kaiserdom, la collégiale Saint-Barthélémy qui tente de rivaliser avec les gratte-ciels avec sa tour gothique rouge de 95 m. Nous avons traversé l’Eiserner Steg pour une dernière balade sur l’autre rive de la rivière Main avant d’enfourcher notre monture pour rentrer à Düsseldorf.

Comme le ciel était toujours bleu et qu’il n’était que 14h, nous décidons de faire un mini détour par Koblenz (Coblence) sur la route du retour. Cette ville est surtout connue pour sa localisation, au confluent du Rhin et de la Moselle. Nous commençons donc notre mini tour le long du Rhin, pour rejoindre le Deutsche Eck, le promontoire depuis lequel on peut voir les deux cours d’eau se réunir. On passe également devant le bâtiment du gouvernement de Prusse, la basilique Saint-Castor et le téléphérique qui permet de monter jusqu’à la forteresse d’Ehrenbreitstein, de l’autre côté du Rhin.

Nous poursuivons notre balade le long de la Moselle, profitant des derniers rayons de soleil avant d’entrer dans le labyrinthe de la vieille-ville. Les façades colorées, les églises et les diverses statues du centre animent notre promenade. Nous ne voulons toutefois pas trop tarder, ayant encore un peu plus d’1h30 de route et souhaitant éviter de rouler de nuit, lorsque la température chutera.

C’est donc vers 17h que nous reprenons la route et mettons fin à notre petite escapade allemande. Espérons que les beaux jours continuent pour que je puisse vous écrire une nouvelle carte postale bientôt 🙂

Travailler dans le train

Il y a quelques années déjà, j’avais écrit un billet sur les lieux où je trouvais plus facilement l’inspiration et j’avais consacré un paragraphe au train. Comme mon cher et tendre est un pigeon voyageur, j’ai fait plusieurs fois de longs voyages et le train reste ma préférence. J’aime bien ces moments suspendus dans le temps, où je peux plonger dans un bon bouquin ou me laisser aller à mes rêveries en regardant le paysage défiler. Malheureusement, quand le devoir m’appelle, je n’ai pas d’autre choix que de passer ces périples à travailler pour rendre un projet dans les délais. Ça a été le cas cette semaine et j’avais du coup envie de donner 2-3 conseils.

Photo de Fabrizio Verrecchia provenant de Pexels

La première chose à faire quand on doit travailler dans le train, c’est de trouver la meilleure place, à savoir celle qui dispose d’une table ou un coin plus tranquille où vous pourrez utiliser votre ordinateur confortablement sans déranger personne. Bien sûr, ça ne remplace jamais le confort de mon super bureau, mais ça fait l’affaire le temps du voyage. Si, comme la mienne, la batterie de votre PC n’est plus assez endurante, il est aussi indispensable de trouver un endroit avec une prise de courant. Heureusement, les trains plus récents commencent à installer des prises un peu partout, mais pour ceux qui connaissent les vieux trains de la SNCB (ceux des années 1990 qui ressemblent à ça, pas les ancêtres aux portes en accordéon comme celui-ci), sachez qu’il y a généralement une prise aux extrémités des wagons, juste au-dessus de votre tête. Sinon, pensez à changer votre batterie (ce que je compte faire…) ou à vous acheter une batterie externe pour ordinateur (autre achat que je compte réaliser prochainement).

La deuxième chose à faire est de s’assurer d’avoir une bonne connexion. Certains trains, comme ceux de la Deutsche Bahn (j'ai une fois fait un bond dans le temps entre deux quais en descendant d'un ICE très moderne pour monter à bord d'un omnibus à Liège-Guillemins, le choc a été rude 😅), offrent le Wifi à bord. Cela dit, comme je travaille parfois sur des documents plus sensibles, je préfère utiliser mon téléphone comme point d’accès mobile.

La dernière chose à faire est de coiffer un casque antibruit, votre meilleure arme contre les pleurs de bébé, la musique des adolescents et les personnes qui font des appels téléphoniques interminables en parlant fort et en mettant le haut-parleur (ce qui est encore pire quand il s'agit d'une personne étrangère et que ton esprit de linguiste ne peut s'empêcher d'essayer de comprendre la conversation). Bref, si vous voyagez souvent, le casque antibruit deviendra vite un accessoire indispensable. Je n’en ai pas eu besoin pour mon dernier voyage car j’ai eu la chance de tomber à chaque fois dans des wagons pratiquement vides (oh, bonheur, surtout pour une hypocondriaque en pleine pandémie 😄). Il faut dire que j’ai évité les heures de pointe, autre conseil qui tombe sous le sens si vous voulez travailler tranquillement dans le train. Notez que le vendredi soir et le dimanche soir sont également à fuir si vous ne voulez pas jouer des coudes avec les étudiants qui cherchent tant bien que mal à caser leur grosse valise en faisant le trajet entre la maison et leur kot ou vice-versa (j'en ai fait partie il fut un temps…).

Vous pourrez alors profiter de ce moment suspendu dans le temps pour répondre à vos mails, boucler votre rédaction ou commencer votre traduction et ne prendre aucun retard sur vos projets. Quand les trains sont à l’heure, que vous ne ratez aucune correspondance et que les wagons sont quasi vides, c’est un pur bonheur. En tout cas, j’ai vécu un voyage sans heurt cette semaine et j’ai pu bosser durant mes 4 heures de train sans problème, ce qui est assez rare pour que ça fasse l’objet d’un petit billet (de train 😁).

Carte postale : Séville

Comme le boulot a repris en force depuis janvier, je n’ai pas pris le temps d’écrire de nouveaux billets ces deux dernières semaines, mais j’ai retrouvé une ancienne «carte postale» qui traînait dans mes brouillons depuis l’an dernier et qui m’a replongée dans mes souvenirs de voyage. Je pense qu’on a tous besoin d’un peu d’évasion en ce moment, alors bonne lecture !

Il y a des villes qui nous attirent irrésistiblement sans savoir exactement pourquoi. C’est le cas de Séville pour moi. Cela faisait des années que je rêvais de découvrir cette superbe ville d’Andalousie et j’ai profité de mes vacances (en août 2019) dans l’Algarve, région du sud du Portugal, pour la découvrir. Après avoir posé nos bagages dans notre petit hôtel installé dans une ancienne maison andalouse, nous voilà partis pour une petite balade nocturne à travers les ruelles étroites débouchant sur de grandes avenues ou places parsemées de terrasses où se rassemblent les Espagnols autour de tapas et de pichets de sangria, tradition à laquelle nous n’avons bien sûr pas échappé. C’est toutefois le lendemain, après un petit-déjeuner typique composé de churros et de chocolate caliente que j’ai vraiment pu me plonger dans le splendide décor de Séville.

Séville, c’est l’Espagne comme j’en ai toujours rêvé : de superbes bâtiments où se mêlent influences orientales et espagnoles, des danseuses de flamenco secouant leurs jupons colorés au rythme des castagnettes et le soleil qui fait brûler les mosaïques ornant les façades. La ville étant assez petite (et mon cher et tendre et moi-même étant de bons marcheurs), nous avons fait le tour des principaux bâtiments sur une journée. Notre première étape a été la fabuleuse Plaza de España, qui est pour moi l’une des plus belles (si pas, la plus belle) places du monde. Construite en 1928 pour l’expo ibéro-américaine ayant lieu un an plus tard, la place d’Espagne de Séville est un superbe monument de style arabo-mauresque andalou, que les fans absolus de Star Wars reconnaîtront facilement. Tout autour de la place, bordée par un petit canal surplombé de ponts couverts de céramique, l’art traditionnel andalou, vous trouverez des panneaux aux noms des grandes villes du royaume d’Espagne, toutes merveilleusement représentées par des tableaux en céramique. Bref, je pourrais parler des heures de cette place en essayant de la décrire, rien ne vaut une visite de cet endroit résolument romantique et absolument sublime !

Après avoir flâné dans les petites rues du centre historique et traversé les nombreux parcs de la ville, nous avons admiré les façades de l’imposante cathédrale avant de terminer notre visite par l’incontournable Real Alcázar. Plus vieux palais royal encore fonctionnel d’Europe, l’Alcázar est un bijou de l’architecture mauresque andalouse. J’aurais pu passer des heures à photographier les détails de ses plafonds, murs et sols décorés de carreaux de céramique et ses jolis patios.

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Après cette longue balade sous la chaleur parfois écrasante de Séville, nous avons terminé notre première journée par une paella et des tapas (pour changer…). Sur les conseils d’une connaissance ayant passé toute sa vie à Séville, nous nous sommes dirigés vers la calle Mateos Gago, petite rue aux abords de la cathédrale qui déborde de bars.

Le lendemain, nous avons pu flâner à Séville et explorer les derniers coins plus éloignés puis retrouver nos lieux favoris. Nous avons ainsi fait un tour dans le quartier de Triana, qui ne vaut selon moi le détour que pour la vue sur la ville de l’autre côté du fleuve Guadalquivir, puis nous avons flâné dans le parc Maria Luisa avant d’assister au coucher de soleil et à l’illumination de la place d’Espagne, encore plus féerique à la tombée du jour. C’est d’ailleurs avec un petit pincement au cœur que j’ai quitté Séville, belle andalouse qui m’aura autant plu par ses apparences que par la douceur de vivre qui y règne.

¡Hasta luego Sevilla!

Une bonne astuce pour éviter la file de l’Alcázar est d’y aller en fin d’après-midi. La file d’attente est alors beaucoup moins longue et il y a moins de visiteurs à l’intérieur. C’était tout du moins notre cas fin août, à voir si c’est la même chose plus tôt dans la saison touristique.

Autre bon plan : depuis Faro, vous pouvez trouver des bus de 2h30-3h pour Séville. Pensez juste à réserver en ligne (bus Alsa) et à prendre un aller-retour pour bénéficier des meilleurs prix.

Carte postale : Bulgarie et Roumanie

Zdraveyitye / Buna ziua ! Cet été, j’ai eu la chance d’être invitée au mariage d’une de mes cousines à… Bucarest (et non Budapest), en Roumanie. Vadrouilleurs dans l’âme, mon cher et tendre et moi-même en avons profité pour explorer cette région que nous n’avions pas encore visitée et avons donc passé une dizaine de jours sur la côte de la mer Noire avant de rejoindre la capitale roumaine.

C’est ainsi que nous partons le 14 juillet pour Bourgas (Бургас), ville bulgare qui m’a directement replongée dans l’atmosphère des cités communistes de l’Est aux larges avenues. Dès la sortie de l’aéroport, mon cerveau tente de se brancher en mode russe pour pouvoir communiquer avec la population locale. Le bulgare a en effet de nombreuses similitudes avec la langue de Pouchkine et je parviens à me faire comprendre. Le soir même, nous avons la surprise de pouvoir assister gratuitement à un concert des participants de l’émission The Voice nationale, événement assez kitsch avec chanteuses plantureuses en petites tenues et rappeurs en combi casquette-jogging-basket. En bref, nous nous serions cru à l’Eurovision !

C’est toutefois le lendemain que nous commençons à nous sentir vraiment en vacances. Nous prenons en effet le bus pour aller à Nessebar (Несебър), station balnéaire réputée pour sa vieille-ville classée à l’Unesco où nous passerons cinq jours.

Necrolog

Exemple de « necrolog »

À notre arrivée dans notre chambre d’hôtes, nous sommes surpris par ce qui ressemble à un avis de décès affiché sur le portail. Durant notre première balade dans la ville, nous en apercevons d’autres, soit accrochés sur les portes, soit collés sur les parois des stations de bus, voire même cloués à des arbres. Le plus étonnant est que ces avis de décès ne sont pas récents puisqu’ils indiquent à chaque fois depuis combien de temps le défunt a disparu. Il s’agit en fait de « necrologs », des avis de décès publics pour commémorer les morts. Et l’on en trouve absolument partout en Bulgarie.

 

 

Mais revenons-en à Nessebar. Dès notre première visite de sa presqu’île historique, nous tombons sous le charme de ses rues pavées bordées de maisons en bois et d’églises byzantines. Les couchers de soleil sous les ailes de son vieux moulin en bois, au bord de son port et du haut de ses remparts nous offrent de beaux moments romantiques. Nous nous prélassons également sur ses plages, en ayant une préférence pour celles du sud, plus calmes et familiales, plutôt que celles longées de discothèques au nord de la ville. Nous passons aussi une journée dans le très beau (et très grand) parc aquatique d’Aqua Paradise (que je recommande en passant).

Après 5 jours de détente absolue, nous reprenons la route vers le nord et rejoignons Varna (Варна), l’une des plus grandes stations balnéaires de la mer Noire. Nous y retrouvons l’atmosphère d’une ville moderne et dynamique avec de larges avenues arborées, une multitude de bars et de restaurants et surtout l’immense Jardin maritime, que nous parcourons lors de notre séance de jogging quotidienne. Hélas, les différences de température entre les intérieurs climatisés et la chaleur parfois étouffante de l’extérieur ont raison des poumons de mon cher et tendre, qui commence une mauvaise toux. Heureusement, nous logeons dans un superbe appartement AirBnb (que je vous conseille vivement tant pour son confort que pour la gentillesse de son propriétaire) qui lui permet de se retaper quelque peu avant de poursuivre notre route.

Le 22 juillet, nous voilà partis à bord d’un minibus de grand luxe (c’est-à-dire équipé de ceintures) pour rejoindre notre dernière destination bulgare, Baltchik (Балчик). Cette petite station balnéaire attire les touristes en raison de ses jardins botaniques et de son château où a résidé la reine Marie de Roumanie dans les années 1920. Nous passons notre première journée sur l’une de ses petites plages, où nous tentons d’éviter les méduses (car oui, les méduses sont apparemment nombreuses sur la côte de la mer Noire, ce qui n’inquiète pas le moins du monde les nageurs russes et locaux). Le lendemain, après une matinée tombée à l’eau à cause d’un gros orage qui nous aura trempés littéralement jusqu’aux os, nous profitons d’une fin d’après-midi tranquille au bord de la mer en rencontrant de nombreux chats et chiens errants, ces derniers portant une étiquette à l’oreille. Une triste réalité à laquelle nous faisons face depuis le début du voyage. Le lendemain, après une dernière nuit sur le sol bulgare, nous passons notre matinée dans les allées colorées des fameux jardins botaniques de Baltchik avant de connaître nos premiers énervements avec les transports roumains…

(J’ouvre ici une parenthèse pour parler de nos mésaventures, mais vous pouvez passer  directement au paragraphe suivant qui vous amènera directement à Constanta (Constanța). Nous avions vu sur Internet que deux compagnies de bus roumaines assuraient plusieurs fois par jour la liaison entre Baltchik et Constanta, ville roumaine où nous comptons loger quelques jours avant de partir à Bucarest. Or, pour réserver ces bus, il faut appeler, ce que mon cher et tendre avait fait la veille. Le problème est que les employés de ces compagnies ne parlent que roumain. Au bout de 3 appels, nous parvenons quand même à nous faire comprendre en anglais et apprenons que le bus partira le 24 juillet à 14h en face du « Castel Regina Maria », soit en bord de mer. Nous arrivons donc le jour J à 13h30 à l’endroit convenu et attendons… 14h sonnent et toujours pas de bus. Mon cher et tendre rappelle donc la compagnie pour savoir si nous sommes au bon endroit. Son interlocutrice lui explique que le bus a pris du retard à Varna mais qu’il arrivera bien au « Castel Regina Maria ». 14h30 : toujours aucun signe du bus. Nous commençons donc à demander à plusieurs passants si quelqu’un parle roumain pour pouvoir rappeler la compagnie et obtenir des informations plus fiables. Au bout de quelques minutes, nous tombons sur une Roumaine qui accepte de jouer les interprètes. Elle nous apprend alors que le bus devrait arriver dans 5 minutes, non au « Castel Regina Maria » comme notre interlocutrice nous l’a répétée maintes fois, mais au « White Rock Castle », un hôtel qui se trouve tout en haut de la côte, soit à quelques mètres de notre hôtel et non au bord de la plage… Ni une, ni deux, nous remontons la flopée de marches reliant la plage aux hôtels et arrivons en face du White Rock Castle Hotel à bout de souffle, les mollets en feu et le dos trempé… Une heure se passe et toujours aucun bus à l’horizon. Mon cher et tendre rappelle à nouveau la compagnie, en espérant pouvoir monter dans le bus prévu à 16h. Et là, il entend son interlocutrice se moquer ouvertement de nous à ses collègues de bureau avant de nous dire qu’il n’y a plus de bus avant demain matin et de nous raccrocher au nez… Notre premier contact avec les Roumains est donc loin d’être positif. Nous tentons alors la deuxième compagnie de bus, qui nous dit qu’il n’y a plus de bus avant demain matin mais dont le site Internet indique un dernier départ à 16h45 depuis la gare de Baltchik. Nous tentons quand même notre chance et dépensons nos derniers levs bulgares (nous avions déjà échangé nos billets locaux contre des lei roumains la veille) pour prendre un taxi. Une fois à la gare, nous tentons de demander à la femme derrière le guichet d’où partent les bus pour la Roumanie en lui montrant le site Internet de la compagnie. Après nous avoir répété qu’il n’y avait pas de bus roumain au départ de Baltchik et qu’il fallait retourner à Varna, elle se fait interrompre par un homme qui nous conseille d’attendre devant la station de bus située en face de la gare. Chose que nous faisons pendant une demi-heure avant de nous faire à l’idée de devoir trouver un hôtel pour la nuit et de prendre le bus demain matin. Mon cher et tendre rappelle donc la compagnie pour confirmer les horaires du lendemain quand l’interlocutrice lui demande si nous voulons partir aujourd’hui car il est encore possible de prendre le bus de « fourteen forty five (14h45) » (indice : il y a une erreur de traduction ici) qui a pris du retard à Varna et qui devrait être là dans les 15 minutes. Sans trop y croire, nous restons donc sur place et miracle ! À 17h15, nous apercevons enfin un minibus portant fièrement l’inscription « Bulgaria – Romania » sur son pare-brise. Le chauffeur a l’air énervé mais nous montons et partons sur le champ pour arriver enfin à Constanta en début de soirée. Une première mésaventure qui aura mis nos nerfs à rude épreuve et qui présage d’autres péripéties avec les transports roumains…)

Avec son vieux casino Art Nouveau dont la beauté se laisse dégrader par le vent et les embruns de la mer qui se déchaîne à ses pieds, Constanta dégage une ambiance particulière. La partie historique de la ville se pare en effet d’une élégance surannée qui tranche avec l’animation du centre et de ses longues plages de sable. Notre unique journée dans cette station balnéaire roumaine est donc marquée par des balades très agréables. Cette première visite sur le sol roumain nous permet également de nous confronter à la langue roumaine. Nous parvenons à déchiffrer les panneaux et autres indications écrites, mais impossible pour moi de comprendre les habitants. Toutefois, beaucoup de Roumains parlent et comprennent le français, l’ayant appris à l’école. Il est d’ailleurs beaucoup plus facile pour eux de communiquer dans la langue de Molière que dans la langue de Shakespeare. Vous voilà donc prévenus si vous souhaitez explorer le pays. Ayant perdu plus d’une après-midi dans les transports la veille, nous décidons de prendre le train pour rejoindre Bucarest (București), pensant éviter les désagréments des voyages en bus locaux. Là encore, j’ouvre une longue parenthèse. Libre à vous de passer directement à Bucarest.

(Grossière erreur… Arrivés à la gare, nous faisons face à une file monstre devant les guichets. Au bout de 20 minutes, pensant enfin acquérir les billets pour le train de 14h, la guichetière nous annonce qu’il n’y a plus de place avant 14h45 et qu’elle n’accepte que les paiements par cash, malgré les logos de carte de banque collés sur la vitre et le lecteur de carte mis bien en évidence, juste à côté de son ordinateur… N’ayant plus assez d’argent liquide, nous tentons de réserver nos billets sur le site Internet des transports ferroviaires roumains, en vain. Nous finissons donc par retirer de l’argent et refaisons à nouveau la file pour arriver devant le guichet. Pensant obtenir des billets pour le train de 14h45, nous apprenons qu’il n’y a plus de place et qu’il faudra attendre 17h… Légèrement énervés, nous nous tournons à regret vers les bus. Nous en voyons justement un dont le chauffeur nous assure qu’il part à Bucarest dans la demi-heure. Nous mettons donc nos bagages en soute, montons à bord et nous rendons compte qu’il n’y a plus aucune place assise… Retour à la case départ. Nous récupérons nos bagages et demandons à l’un des chauffeurs de bus en stationnement s’il sait quand aura lieu le prochain départ pour Bucarest. Au moment où il nous répond qu’un bus partira à 15h, il commence à pleuvoir à grosses gouttes et nous faisons la rencontre de deux touristes qui sont tout aussi désespérés que nous à trouver un moyen d’aller à Bucarest. Un peu avant 15h, un minibus arrive enfin, plusieurs personnes se ruant à l’intérieur pour échapper à l’averse. Nous les imitons. À peine installés, nous voyons les passagers redescendre en vitesse pour récupérer leurs valises et monter à bord du bus que nous avions abordé plus tôt. La troisième fois que nous déposons nos bagages en soute est heureusement la bonne et nous partons enfin pour Bucarest vers 15h30. C’était toutefois trop beau pour être vrai. Après une bonne heure de route, le bus ralentit pour s’arrêter complètement dans un bouchon monstre. Nous voilà coincés pendant plus d’une heure sur l’autoroute en raison d’un accident. C’est donc seulement vers 20 heures que nous arrivons enfin à Bucarest, où je retrouve ma sœur et ma tante (qui a elle aussi connu des mésaventures, mais c’est une autre histoire, trop longue à expliquer et il y a déjà trop de parenthèses dans cette carte postale). Note pour ceux qui souhaitent voyager en train en Roumanie : achetez vos billets bien à l’avance ! J’ai appris par notre hôte Airbnb à Bucarest que les trains étaient en fait gratuits dans l’ensemble du pays pour tous les étudiants, ce qui réduit donc énormément les places disponibles. Vous voilà prévenus !)

Arrivés le 26 juillet au soir, nous avons une bonne journée devant nous pour visiter Bucarest avant le mariage samedi et notre retour sur le sol britannique dimanche. La capitale roumaine est une belle surprise. Nous sommes en effet charmés par ses gigantesques avenues où vieux bâtiments dégradés se mêlent à des bijoux historiques et curiosités architecturales modernes. Un méli-mélo détonnant traversé par les eaux tranquilles de la Dâmbovița. Nous explorons son quartier historique et admirons son imposant palais du Parlement avant de flâner et de dîner en compagnie de ma sœur et de ma tante au parc Herăstrău.

Enfin, le samedi 28 juillet, nous retrouvons le reste des invités du mariage dans la superbe Biserica Italiană pour assister à l’échange des alliances avant de faire la fête jusqu’aux petites heures du matin dans le décor pittoresque de la Casa Universitarlor. Un mariage parfait (si l’on fait abstraction des « Champions du monde » chantés à tue-tête par la majorité des amis français des mariés à chaque discours…) et une fête qui nous aura permis de découvrir une autre région du monde. Merci donc à ma chère cousine pour ce voyage haut en couleurs sur le littoral de la mer Noire !

Et pour conclure cette carte postale déjà bien longue, quelques petites perles linguistiques et photos des nombreux bureaux de traduction croisés en chemin (car oui, en Bulgarie et Roumanie, les traducteurs font encore leur publicité dans la rue).

Dovijdanie / La revedere !

Carte postale : Isle of Wight

Publié le

Hello ! Si l’Angleterre a moins de jours fériés que la Belgique ou la France, elle connaît aussi deux longs week-ends au mois de mai pour célébrer le printemps et le retour du soleil. Après avoir hésité longuement sur une destination à explorer lors d’un road trip, mon cher et tendre me propose de profiter de la vague de chaleur du premier week-end de mai pour partir sur l’île de Wight, au sud de l’Angleterre. Et nous voilà donc partis le vendredi 7 mai vers 18h.

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Notre chambre ultra kitsch

Nous mettons à peu près 2 heures pour arriver à Southampton où nous avons la chance de pouvoir monter à bord d’un ferry une heure plus tôt que prévu (c’est l’avantage de vadrouiller en moto). Nous arrivons donc vers 21 heures dans notre AirBnb à la décoration résolument british et hyper kitsch dans la ville de Newport. Comme nous étions partis à la hâte de Londres et que le ferry était bondé, nous pensions pouvoir manger sur l’île à notre arrivée. Mais l’île de Wight n’est pas Londres et, hormis le kebab du coin, plus rien n’est ouvert passé 21 heures. Nous voilà donc prévenus pour le reste du week-end !

 

Le lendemain, après avoir englouti un petit-déjeuner anglais monstrueux et avoir fait un petit tour dans la jolie ville de Newport sous un soleil généreux, nous enfourchons notre fidèle destrier pour explorer la côte nord et est de cette petite île britannique. Sous un ciel bleu et sans nuage, nous admirons les larges prairies verdoyantes se mêlant au loin au bleu profond de la Manche. Lors de cette première journée, nous nous arrêtons face à la vue sur l’horizon de Portsmouth à Ryde et au bord de la petite plage de galets de Seaview avant de faire une plus longue halte à Bembridge pour admirer son vieux moulin et ses cabines de plage colorées. Nous nous posons également au sommet des falaises de Culver, appréciant le silence d’une mer calme uniquement perturbé par le chant des oiseaux. Nous terminons la journée dans la petite ville côtière de Sandown, après avoir encore admiré d’impressionnants panoramas sur l’intérieur de l’île.