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Ça m’énerve : les longs délais de paiement

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Mon boulot étant une passion, je n’ai pas toujours l’impression de travailler. Cela dit, il faut bien gagner son pain et tout travail mérite salaire. Comme je prospecte toujours auprès de nouvelles agences pour le moment, je constate toutefois que le délai prévu pour recevoir mon dû a tendance à s’allonger. Cela mérite donc un petit billet Ça m’énerve.

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L’allongement des délais de paiement de factures ne concerne pas mes clients directs, pour lesquels j’établis moi-même mes propres factures. J’applique le délai légal de 30 jours, mais ai toujours eu la chance, jusqu’à présent, d’être payée dès réception de la facture par mes clients. L’un de mes tout premiers clients en rédaction avait même pour habitude de me payer dès que j’acceptais un projet ! Les choses sont toutefois très différentes avec les grosses agences…

Quand on travaille en sous-traitance pour une grosse agence de traduction ou de rédaction, on ne peut pas toujours appliquer ses propres règles. Ces entreprises comptent tellement de prestataires externes qu’elles demandent que les factures soient élaborées d’une certaine façon (quand elles ne les élaborent pas elles-mêmes par l'intermédiaire de leur plateforme) et envoyées une seule fois par mois avant une certaine date. Si j’insiste sur les grosses agences, c’est parce que j’ai eu l’occasion d’assister à la croissance de 2 d’entre elles au cours de mes quasi 12 années d’expérience. L’agence de rédaction avec qui je collabore depuis le début de mon activité a démarré comme une petite entreprise. Au départ, je lui envoyais donc mes factures avec mon délai de 30 jours comme pour mes clients directs. Cette petite boîte a toutefois grandi. Il y a un peu plus de 5 ans, j’ai dû réitérer mon contrat avec l’agence et voir avec regret que le délai de paiement serait désormais automatiquement de 45 jours. Impossible de négocier, l’agence utilise désormais un logiciel de centralisation pour automatiser le paiement des factures de ses très nombreux sous-traitants. J’ai déjà d’ailleurs eu quelques retards de paiement depuis l’instauration du système, mais l’agence a toujours résolu les problèmes très rapidement donc je n’ai pas à me plaindre de ce côté-là. J’ai connu la même chose avec l’agence de traduction pour qui j’adorais travailler, qui a été reprise dernièrement par une grosse boîte. Le bureau de traduction d’origine acceptait les factures que j’établissais moi-même ainsi que mon délai de 30 jours. Depuis le passage à la nouvelle boîte, les factures sont générées automatiquement lorsque j’en fais la demande sur la plateforme de l’agence, sans toutefois pouvoir modifier le délai de paiement, qui est lui aussi passé à 45 jours. Je ne recevrais donc que dans 2 ou 3 jours ma facture établie le 28 mars… Quand on doit se dépêcher à rendre une traduction le plus tôt possible, mais attendre ensuite plus d’un mois avant de recevoir son dû, c’est légèrement frustrant…

Maintenant que je me remets à prospecter plus sérieusement, je constate que certaines agences n’appliquent pas un délai de 30 jours ni de 45 jours, mais de 60 jours… Et comme il faut toujours un certain temps avant de recevoir du travail plus régulièrement auprès d’une nouvelle agence, je risque de ne pas avoir de revenus supplémentaires dans mon compte en banque avant plusieurs mois. Mais bon, je n’ai pas à me plaindre, je n’ai jamais eu de gros retards de paiement, contrairement à 1 traducteur assermenté sur 3 en Belgique, comme expliqué dans cet article datant de fin mars.

Comme quoi, il y a toujours pire que soi !

Ça m’énerve : la déshumanisation des agences de traduction

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Comme expliqué dans mon billet précédent, mon mois d’avril est plutôt tranquille. Je continue donc à prospecter et à m’inscrire auprès de nouvelles agences. Je remarque cependant une chose : beaucoup d’entre elles ont désormais recours à une plateforme pour fournir du travail à leurs sous-traitants. J’en comprends l’utilité, mais je déplore aussi la diminution des interactions avec les gestionnaires de projets (ou Project Managers alias PM). Voici donc un nouvel article Ça m’énerve, rubrique que je devrais plutôt renommer « C’était mieux avant » (je deviens une vieille réac 😅).

Je me rappelle mes premières années en tant que traductrice freelance. Les propositions de projets se faisaient toujours par e-mail, de même que le rendu des fichiers traduits. Pendant un temps, j’ai d’ailleurs eu le plaisir d’échanger des e-mails avec l’une de mes meilleures amies, qui travaillait comme PM à cette époque, des courriers qui égayaient toujours mes journées. De même, je parvenais à nouer plus facilement des relations professionnelles avec les autres PM, les courriers plus cordiaux étant quand même plus propices à établir une relation de confiance qu’un message expéditif. Après quelques années, cette agence a voulu modifier son système et a demandé aux traducteurs de passer directement sur une plateforme pour renvoyer les projets. C’était bien évidemment une question de sécurité. Malheureusement, certains PM ont un peu trop pris à la lettre cette obligation. Je me rappelle ainsi un « mauvais » PM qui m’avait rembarrée alors que je lui avais simplement demandé s’il avait bien reçu mon projet. Adieu les « bonjour » et les « merci », on clique simplement sur un lien dans l’e-mail pour accepter le projet et on renvoie la traduction directement sur la plateforme une fois le travail terminé.

Je comprends que les PM doivent gérer des dizaines de traducteurs, de clients et de projets, mais est-ce que 30 secondes de plus pour dire bonjour et demander comment ça va sont vraiment une perte de temps ? Le métier de freelance est déjà solitaire, alors si on n’a même plus ce petit semblant d’interaction sociale, la solitude se fait encore plus ressentir. En outre, ces petits échanges anodins a priori permettent aux 2 interlocuteurs de savoir s’ils peuvent compter l’un sur l’autre. Je m’explique : si un passage n’est pas clair, si Trados a décidé de vous lâcher en cours de route ou si une question de terminologie vous taraude, il est plus difficile de contacter un PM avec qui vous n’avez absolument jamais échangé auparavant… Et je le vois bien depuis que le système de l’agence principale avec qui je collabore a changé. Je n’ai plus jamais de réponse à mes questions terminologiques, malgré plusieurs envois via la plateforme… De plus, les e-mails automatiques peuvent parfois entraîner des malentendus ou autres problèmes, comme j’en avais déjà donné un exemple ici.

Bref, j’espère trouver encore des agences de traduction plus « humaines », qui prennent soin de leurs relations avec les traducteurs et traductrices assurant la réalisation de leurs projets car meilleures seront les conditions de travail du prestataire, meilleure sera la qualité du travail fourni. À bon entendeur…

Ça m’énerve : les négociations de tarif avec les agences

Dans mon dernier bilan, j’avais expliqué en quelques mots qu’une agence de traduction m’avait demandé mes tarifs pour un nouveau contrat avec un gros client. Cet à-côté du métier de traducteur m’est assez pénible. Je vous fais donc part de ma frustration.

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Fin novembre, je reçois un mail d’une Vendor Manager (fonction que l'on pourrait traduire par « responsable de la sous-traitance ») m’annonçant que son agence de traduction avait obtenu un nouveau contrat et monte une équipe de traducteurs freelance pour travailler sur les projets à venir. La Vendor Manager me demande si je suis intéressée et, surtout, m’enjoint à lui indiquer mes « meilleurs tarifs » pour divers services. Parmi ceux-ci, il y a la traduction, bien évidemment, mais aussi la post-édition légère ou complète (ou, dans le jargon, « light MTPE » et « full MTPE » respectivement). Je travaille depuis déjà plusieurs années sur un projet de post-édition, que je considère comme de la post-édition « complète », mais je n’ai jamais été confrontée à un projet de post-édition « légère » (qui consiste à corriger uniquement les erreurs d'orthographe, de grammaire ou de sens sans trop toucher au texte traduit par la machine et qui pourrait donc s'apparenter à de la relecture). Je me suis donc renseignée sur ce nouveau service avant de pouvoir donner mes « meilleurs tarifs ».

Par « meilleurs tarifs », il faut bien sûr comprendre « tarifs les plus avantageux pour l’agence », et non le tarif que je rêverais d’avoir en tant que traductrice. La tâche se rapproche du numéro d’équilibriste. Si je donne un tarif trop bas, il faudra travailler beaucoup plus pour obtenir une rémunération correcte ; si je donne un tarif trop élevé, l’agence ne fera tout simplement pas appel à mes services pour ce client en particulier. L’exercice est encore plus périlleux lorsqu’il s’agit de post-édition. Si la qualité des traductions générées automatiquement s’améliore (de manière effrayante...), elle peut fortement varier d’un type de projet à un autre. J’ai cherché à obtenir davantage de renseignements sur les documents qui feront l’objet d’une « full MTPE » ou « light MTPE » pour savoir si cela se rapprocherait des genres de projet pour lesquels j’accepte déjà de faire de la post-édition, mais je n’ai pas obtenu d’informations très utiles. Après divers calculs, j’ai finalement indiqué les tarifs qui me semblaient les plus rentables pour moi, tout en restant acceptables pour l’agence.

À ce jour, je ne sais pas encore si je suis reprise dans l’équipe de traducteurs pour ce nouveau contrat, ce qui me cause un certain stress. Pour l’instant, je n’ai pas à me plaindre : je suis toujours autant sollicitée pour des traductions « humaines ». L’avenir reste malheureusement incertain. Nous verrons donc d’ici l’an prochain (comprenez en janvier) si je me lancerai dans des projets de « light MTPE »… En attendant, c’est le rush d’avant les fêtes donc je retourne à mes traductions !

Ça m’énerve : les textes mal rédigés en anglais

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Je termine à nouveau une semaine assez intense et je vais d’ailleurs devoir travailler encore un peu ce week-end. Je n’avais toutefois pas envie de manquer une nouvelle fois mon rendez-vous sur le blog. Voilà donc un petit billet pour vous expliquer l’une des raisons de mon absence la semaine dernière : les textes anglais mal rédigés…

Photo de Waldemar sur Unsplash

J’en avais déjà touché un mot lorsque j’avais écrit mon article sur les traductions pour la Commission européenne. Il faut déjà savoir que l’anglais parlé au sein de la Commission européenne n’est pas forcément le bon anglais que l’on apprend à l’école. C’est un anglais baragouiné par des personnes qui viennent des quatre coins d’Europe, qui se débrouillent donc dans la langue de Shakespeare, mais qui ne sont pas des anglophones natifs. Certains s’en sortent mieux que d’autres, mais rien ne vaut un texte rédigé par un véritable anglophone.

Si je n’ai pas pu écrire mon billet la semaine dernière, c’est parce que je traduisais un document unique pour une indication d’origine protégée. Il s’agit d’un document qui reprend toutes les caractéristiques qu’un vin (ou tout autre produit d'ailleurs) doit posséder pour prétendre au label. Ce sont généralement des textes courts et plutôt faciles à traduire. Sauf quand le document a été rédigé en anglais par des personnes non natives, en l’occurrence par des Allemands. N’ayant toujours pas repris mes cours d’allemand (j'ai beaucoup de mal à trouver du temps pour ça en ce moment 😕...), la traduction m’a pris plus de temps que prévu. Il fallait en effet d’abord que je « traduise » en bon anglais (dans ma tête) le terme que le rédacteur voulait utiliser avant de traduire cette notion en français. L’allemand étant l’une des langues officielles de la Commission, je me demande pourquoi on n’a pas plutôt demandé à un traducteur allemand-français de traduire le texte original, écrit en allemand, plutôt que de traduire une mauvaise traduction (puisqu'il s'agissait de cela au final).

Je me souviens également d’un texte horrible, traduit il y a déjà plusieurs mois. Cette fois-là, il s’agissait d’un manuel d’utilisation pour un logiciel, qui avait vraisemblablement été écrit en anglais par des Français. Le réviseur m’avait d’ailleurs félicitée pour mon travail, indiquant dans ses remarques que j’avais réussi à me mettre à la place du lecteur et traduit de manière beaucoup plus compréhensible ce que les rédacteurs avaient tenté d’expliquer dans leur mauvais anglais.

Bref, c’est bien de vouloir rédiger en anglais, mais si vous n’êtes pas capable de le faire, par pitié, écrivez votre texte dans votre langue maternelle et demandez à le faire traduire par un anglophone ! Sur ce, je vous laisse, j’ai un autre document unique à traduire, cette fois-ci pour un vin hongrois… Croisez donc les doigts pour moi 😅

Ça m’énerve : les projets à rendre sous format Excel

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Excel, ce merveilleux logiciel de la suite Microsoft Office qui t’aide à calculer en un rien de temps et à concevoir des graphiques colorés (du moins quand on sait maîtriser toutes ses fonctionnalités, ce qui n'est pas mon cas 🙄). Personnellement, je ne l’utilise que pour tenir ma comptabilité et préparer mes factures (ce qui demande quand même de maîtriser quelques formules, de base, certes, mais laissez-moi me jeter des fleurs, c'est le printemps 💐). Bizarrement, certains clients utilisent ce tableur également comme un logiciel de traitement de texte. C’est le cas de l’un de mes clients en ce moment et je dois dire que ça m’énerve…

Photo de Rubaitul Azad sur Unsplash

Dans mon cas, la demande venait de l’agence de création de contenu avec laquelle je travaille depuis des années. Le client qui a fait appel à ses services souhaitait faire rédiger des FAQ à ajouter sous chacun des hôtels-spa pour lesquels il propose des séjours (c'est peut-être aussi la raison de mon énervement, j'ai besoin d'évacuer mon stress dans un spa 😅). J’avais déjà travaillé sur ce projet par le passé, mais j’avais toujours rendu ces FAQ sur des documents Word. Cependant, pour le lot de FAQ de ce mois-ci, l’agence m’a demandé, par facilité (pour elle 😒), de mettre directement toutes les FAQ sur un même fichier Excel. Une case pour chaque question, une case pour chaque réponse. J’ai bien perdu une heure ce matin à copier-coller tout ce que j’avais rédigé sur Word. Mais pourquoi avoir rédigé les textes sur Word et pas directement sur Excel, me demanderez-vous ? Et je vous répondrai, légèrement agacée, : « Parce qu’Excel n’est pas un logiciel de traitement de texte, pardi ! Chaque chose à sa place : Excel est fait pour les calculs, Word est fait pour les textes. Vous voulez rédiger un texte ? Utilisez Word ! » Mais bon, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? 🙃 Plus sérieusement, comme il faut que ces FAQ ne dépassent pas un certain nombre de mots au total et qu’il faut utiliser une formule alambiquée sur Excel pour obtenir cette donnée (du moins, j'imagine... vous aurez compris que je ne maîtrise que les formules basiques d'Excel 😅), c’était bien plus simple pour moi de rédiger mes textes sur Word (où le nombre total de mots s'affiche tout simplement en bas à gauche de la fenêtre 😏).

Je vais quand même descendre de mes grands chevaux pour terminer ce billet plus calmement. Comme l’agence de création de contenu est chargée de mettre en ligne chacune de ces FAQ, j’imagine que c’était beaucoup plus simple (pour elle encore une fois) de regrouper tous ces petits textes dans un fichier Excel. Disons que j’avais juste envie de râler un peu aujourd’hui (et comme je n'avais pas beaucoup de temps pour écrire mon article du jour, je n'ai pas cherché plus loin 😝). Par chance, il s’agissait juste d’un projet de rédaction et non d’un projet de traduction. Si vous saviez la déception et la frustration qui envahissent les traducteurs lorsqu’ils se retrouvent à devoir travailler sur un fichier Excel (en hiéroglyphes actuels, cela donnerait ça : 😦🙄😒😖🤬). Rien de pire que de devoir traduire tout un document dans Trados et de passer ensuite des heures à tout copier-coller dans un fichier Excel dans lequel la traduction doit être mise en vis-à-vis du texte source. Cela dit, pour que mon billet vous soit quand même utile (si vous êtes traducteur ou traductrice du moins), je vous renvoie à l’article d’utilité publique de l’une de mes consœurs, qui semble maîtriser du bout des doigts toutes les fonctionnalités de Trados et qui a trouvé le moyen de zapper l’étape éreintante du copiage et du collage pour obtenir directement un fichier Excel bilingue.

Quant à moi, je vais me remettre au boulot avant de m’accorder une petite soirée au spa (pas aussi luxueux que ceux des hôtels que je dois décrire mais un mini-spa quand même avec hammam, sauna et jacuzzi 🤗). J’espère que votre week-end vous permettra de souffler, vous aussi !

Ça m’énerve : le manque de consignes en rédaction

Cette semaine, j’ai dû retravailler 2 fois un texte, tout ça parce que le client n’avait pas donné de consignes assez précises. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive dans le domaine de la rédaction donc j’avais envie d’en parler aujourd’hui.

Photo de Ann Poan sur Pexels

Il y a 2 semaines, l’agence de rédaction avec qui je travaille régulièrement m’a contactée pour me proposer d’écrire 2 articles pour un nouveau client. Comme les sujets m’intéressaient, j’ai accepté tout de suite. L’agence envoie automatiquement au client un formulaire à remplir pour donner aux rédacteurs un maximum de consignes (qu'on appelle le « brief »), telles que la structure du texte souhaité, les expressions à employer ou à éviter, le lectorat visé, etc. Le client en question avait donné plusieurs informations et j’avais une bonne base. Cela dit, comme il s’agissait d’un nouveau client, il fallait voir si mon style d’écriture lui plaisait, si la structure du texte lui convenait et si les informations intégrées dans l’article étaient correctes. Je m’attendais donc à devoir apporter quelques modifications. Quelques jours plus tard, la PM (comprenez Project Manager) en charge de ce dossier est revenue vers moi pour me dire que le client aimait mon écriture, mais qu’il souhaitait modifier certaines choses. Or, il n’a formulé aucun commentaire précis sur ce qu’il voulait changer et a simplement dit de mettre plus en avant l’un des aspects de sa collection de produits (pour vous donner un peu plus de contexte, il s’agissait d’articles de linge de maison de luxe et le client souhaitait parler davantage de la création artistique). N’ayant pour base qu’une brochure reprenant les différents articles avec leurs caractéristiques techniques, j’avais écrit le premier texte en devinant les émotions que les articles pouvaient procurer ou les inspirations qui auraient pu guider les stylistes pour créer ces articles. Comme je n’avais pas beaucoup plus d’informations après ce premier retour, je me suis basée sur les éléments dont je disposais déjà et j’ai apporté plusieurs modifications au texte. La PM était d’avis que le client n’avait pas communiqué suffisamment de renseignements pour m’aider dans ma tâche et m’a dit qu’elle retenterait d’obtenir des réponses plus précises. Deux jours après lui avoir rendu l’article modifié, elle me recontacte pour m’annoncer qu’elle avait enfin eu un appel avec le client, ou plutôt son intermédiaire, qui gérait habituellement le côté marketing. À la suite de cet échange téléphonique, qui a fourni à la PM des consignes beaucoup plus précises, le client a également envoyé 2 documents qu’il avait oublié de joindre à son formulaire, à savoir un magazine qui mettait en situation chaque article (ce qui est quand même beaucoup plus inspirant que des descriptions techniques) ainsi qu’un fichier dans lequel l’inspiration artistique de chaque pièce de la collection était indiquée. Bref, des informations cruciales pour que je puisse écrire mon article. Après avoir négocié un paiement supplémentaire, j’ai donc retravaillé l’article une troisième fois et, croisons les doigts, j’espère qu’il sera bien accepté par le client.

Cette histoire se finit bien, mais il m’est déjà arrivé par le passé de devoir littéralement abandonner le travail de rédaction car les clients refusaient chaque version sans donner plus d’explication sur ce qu’ils recherchaient ou, pire, reformulaient les phrases à leur façon en disant que c’est plutôt ça qu’ils recherchaient. À ce moment-là, j’ai juste envie de leur dire d’écrire leur texte eux-mêmes. Ça leur économisera de l’argent et moi du temps (et le temps, c’est de l’argent donc on est tous les 2 gagnants). En résumé, si vous me demandez d’écrire du contenu et que vous avez une idée bien précise de ce que vous recherchez, donnez-moi toutes les informations utiles à sa rédaction et la structure du texte que vous attendez. Si vous pensez mieux faire, écrivez le texte vous-même et demandez simplement une relecture si vous n’êtes pas sûr(e) de votre orthographe ou de votre grammaire. Vous ne perdrez ainsi pas votre temps, et le mien non plus !

À bon entendeur 😉

Ça m’énerve : les e-mails automatiques

J’avais expliqué il y a quelques mois que l’une des agences de traduction avec laquelle j’adore travailler avait été rachetée par un plus grand groupe. Si le début de la transition s’est passé sans problème, je remarque déjà des changements qui ne sont pas du tout pour me plaire. J’ai ainsi entamé décembre par un bel énervement.

Photo de Maksim Goncharenok

Jeudi 1er décembre, je reçois plusieurs demandes de traductions pour la Commission. La gestionnaire de projet (PM) qui me contacte habituellement pour ce type de projet est absente et c’est donc un PM de la nouvelle agence qui me contacte. Contrairement à ma PM habituelle, qui adresse ses e-mails à mon nom, me demande toujours si je vais bien et me détaille le projet par des phrases complètes, le nouveau PM utilise un e-mail automatique qui ne s’adresse pas à mon nom et qui énumère simplement le volume et le délai, en me demandant si je suis disponible. Sur la même journée, je reçois bien 3 demandes de ce PM pour des délais assez urgents. À chaque fois, je lui réponds que je ne suis pas disponible pour le moment, mais que je le serai à partir de telle date (comme j'avais déjà expliqué ici). Pour l’instant, tout va bien. Les choses tournent toutefois vite au vinaigre. Premièrement, je ne reçois aucune réponse à mes refus, alors que ma PM habituelle prend toujours le temps de me remercier quand même et de me confirmer qu’elle a pris note de mes disponibilités. Deuxièmement, le PM qui la remplace est revenu les jours suivants avec exactement le même type de demande pour le même délai et volume, ce qui m’a donné l’impression de parler (ou plutôt d'écrire) à un mur.

L’un de ces projets concerne la nouvelle version d’une traduction que j’ai effectuée quelques semaines auparavant. Le PM insiste donc pour que je m’en charge, sans jamais y mettre vraiment la forme. Je reçois à chaque fois le même courrier électronique, avec quelques petites modifications dans le volume à traduire ou le délai de livraison dans son énumération (en gros, il a augmenté le volume en m'accordant un jour de délai supplémentaire, ce qui restait irréalisable pour moi vu ma charge de travail à ce moment-là). Bref, je répète une dernière fois que je peux prendre X pages pour ce délai, mais que je ne suis pas en mesure d’en traduire davantage. Je pense que l’affaire se tasse puis, 2 jours plus tard, mon téléphone sonne. Détestant être dérangée par des appels téléphoniques (et détestant le téléphone tout court d'ailleurs, j'en avais déjà parlé ici), je ne réponds pas tout de suite. Et heureusement que je n’ai pas répondu sinon je me serais énervée… S’il est plus poli à l’oral qu’à l’écrit, le PM me demande, dans le message qu’il laisse sur mon répondeur, si je peux prendre au moins une partie de la traduction (question à laquelle j'avais déjà répondu 2 jours plus tôt en expliquant que je pouvais prendre X pages pour le délai proposé...). Le projet doit être livré dans moins d’une semaine et il a déjà perdu 2 jours à me poser la même question. Bref, je suis vraiment agacée par son appel, qui me laisse penser qu’il n’a lu aucun de mes e-mails (qui ont bien été envoyés et qu'il a bien reçus, j'ai vérifié). Après avoir déchargé mon énervement en expliquant la situation à ma meilleure amie puis en y réfléchissant sous la douche, je souffle un bon coup et je rappelle le PM. Entretemps, il avait heureusement trouvé 2 traducteurs pour prendre en charge une partie du projet. J’ai donc pu lui confirmer (pour la énième fois 😑) que je pouvais traduire X pages. Tout s’est bien terminé en fin de compte, mais j’appréhende les futures demandes de ce PM en question, même s’il s’est montré plus sympathique par la suite.

Comme quoi les e-mails automatiques, ça peut faire gagner du temps, mais aussi vous en faire perdre. À bon entendeur…

Ça m’énerve : le racisme ordinaire derrière la polémique autour du nouveau film La Petite Sirène de Disney

Une fois n’est pas coutume, j’avais envie de parler d’un sujet qui m’énerve et m’agace profondément sans qu’il ait aucun rapport avec la traduction, la rédaction ou le métier de freelance… L’une des choses que j’exècre le plus au monde et qui me fait réagir au quart de tour est le racisme. Et en ce moment, il pullule sur les réseaux sociaux sans même que les personnes à l’origine de ces commentaires odieux se rendent compte qu’il s’agit de racisme. Vous l’aurez compris au titre, je voulais parler cette semaine de la polémique autour du choix de l’actrice Halle Bailey pour incarner Ariel dans le nouveau film La Petite Sirène de Disney.

Je voulais à la base trouver une petite sirène noire pour illustrer mon article, mais « étonnamment » je n’en ai trouvé que des blanches… J’ai donc choisi plutôt cette photo de C1Superstar représentant la petite sirène de Copenhague, qui est devenue bien verte…

Ça fait plusieurs années déjà que Disney s’est donné pour mission de ressortir tous les grands dessins animés avec lesquels nous avons grandi en prise de vues réelles. On a ainsi pu voir dernièrement La Belle et la Bête avec Emma Watson dans le rôle de Belle (ma princesse favorite quand j'étais petite, rien que pour avoir la même bibliothèque...) ou Aladdin avec Mena Massoud dans le rôle-titre (et une actrice bien blanche pour incarner Yasmine, ce qui avait bizarrement fait beaucoup moins de vagues à l'époque...). Dessin animé sorti en 1989, La Petite Sirène était le prochain sur la liste. Alors que les petites filles à la peau plus foncée se sont émerveillées de voir une actrice qui leur ressemble incarner Ariel (voir ici), des trentenaires et quarantenaires se sont empressés de créer un hashtag #NotMyAriel pour clamer haut et fort qu’il était honteux de faire jouer un personnage blanc par une actrice noire. J’aimerais bien savoir : en quoi ça change l’histoire du film exactement ?

Certaines personnes se croyant cultivées vont jusqu’à dire qu’Hans Christian Andersen se retourne sûrement dans sa tombe puisqu’il est l’auteur original du conte de La Petite Sirène et que sa protagoniste était danoise et avait donc la peau blanche. Je suis tout à fait d’accord, j’ai le conte sous les yeux et il est écrit (en anglais, mais je traduis uniquement pour vous) que « sa peau était aussi claire et délicate que la rose et ses yeux aussi bleus que la mer la plus profonde ». Sauf que si Disney s’est clairement inspiré du conte pour son dessin animé, la version colorée de 1989 est loin de coller parfaitement à l’histoire inventée par l’auteur danois, qui est bien plus sombre (langue coupée, sensations de pointes d'aiguille ou de lames de poignard à chaque pas et une petite sirène qui n'épouse finalement pas son prince et se transforme en écume...). Si Hans Christian Andersen s’est retourné dans sa tombe, il l’a probablement déjà fait en voyant Ariel, cheveux rouges typiques des années 1980, qui n’a rien à voir avec sa petite sirène. J’invite d’ailleurs les rageux racistes et homophobes à lire cet intéressant article dans lequel il est expliqué que le conte est une métaphore de l’impossibilité d’Andersen à vivre son homosexualité.

Pour en revenir à Ariel, et donc à la version de Disney, je ne vois vraiment pas où est le problème d’avoir choisi une actrice à la peau plus foncée. Car s’il y a une princesse Disney qui pouvait tout à fait être métisse ou noire, c’est bien Ariel justement… Je ne sais pas si vous vous souvenez du dessin animé, mais les deux créatures qui accompagnent la jeune sirène sont un crabe à l’accent antillais (dont la voix est assurée par l'acteur Samuel E. Wright en anglais et par Henri Salvador dans la version française) et un poisson d’espèce inconnue, mais qui arbore des couleurs franchement tropicales et dont l’apparence s’inspirerait du chirurgien-bagnard (poisson qui nage plutôt du côté de l'océan Indien et du Pacifique). On est loin des eaux froides et des icebergs du conte d’Andersen, n’est-ce pas (oui, oui, il y a des icebergs dans le conte) ? Il ne faudrait pas non plus oublier la chanson emblématique du film, Sous l’océan ou Under the Sea dans la version originale, dont le rythme est influencé par le calypso, un style de musique qui provient non pas du Danemark, mais bien de Trinité-et-Tobago, une petite île des Caraïbes. Vous avez déjà vu beaucoup de femmes rousses à la peau blanche dans les Caraïbes ? Bref, pour moi, il est beaucoup plus sensé qu’Ariel soit « noire » ou « métisse ».

Ce qui me dérange fortement dans cette polémique, c’est que beaucoup de gens qui s’offusquent et répandent leur colère sur les réseaux sociaux disent que ce n’est pas une question de racisme. Or, ça en est une. En quoi est-ce que c’est réellement dérangeant qu’Ariel soit noire ? Certains vont dire que les petites filles blanches ne vont pas pouvoir s’identifier à Ariel et que les petites filles noires ont leurs propres princesses (ou plutôt leur princesse au singulier, vu qu'il n'y en a véritablement qu'une seule, Tiana, créée en... 2009). On est tellement habitué en tant que blancs à voir des personnages blancs qu’on ne se rend même pas compte que c’est un privilège par rapport à des personnes qui ont une autre couleur de peau. Personnellement, voir ces petites filles afro-américaines se réjouir de découvrir un visage qui ressemble au leur m’a fait verser autant de larmes de bonheur que de tristesse… Si toutes les couleurs de peau étaient représentées à l’écran, cela ne devrait plus choquer ni émerveiller en 2022. Choisir Halle Bailey pour incarner Ariel est d’autant plus fort (et pas uniquement parce que c'est une chanteuse et que la petite sirène est censée avoir la plus belle voix de tout le monde sous-marin). Ariel rêve de devenir humaine pour rejoindre le monde des hommes. En mettant cette actrice dans le rôle principal, le nouveau film de Disney aura un double sens. Ce ne sera pas seulement l’histoire d’une petite sirène qui tombe amoureuse d’un humain, mais d’une femme noire qui tombe amoureuse d’un homme blanc (le prince Eric est joué par l'acteur britannique Jonah Hauer-King) et qui rêve de pouvoir, elle aussi, être considérée comme un être humain comme tous les autres et pas comme une personne réduite à la couleur de sa peau.

J’arrête ici mon gros coup de gueule et retourne de ce pas dans mon boulot pour éviter le racisme nauséabond des réseaux sociaux…

Ça m’énerve : les rotations de PM dans les agences

J’ai déjà parlé plusieurs fois de la relation particulière entre les traducteurs/rédacteurs et les Project Managers. J’avais expliqué que c’était un métier particulièrement stressant, ce qui implique qu’il y a régulièrement des changements dans les agences. Sur mes quasi-dix années d’activité de freelance, j’ai ainsi connu pas mal de PM. Et s’il est tout à fait normal pour ces personnes de vouloir changer d’agence ou carrément de métier (je sais d'ailleurs qu'un certain nombre de traducteurs indépendants ont démarré leur activité en travaillant comme PM sur le côté), cela peut entraîner quelques frustrations. Comme j’ai à nouveau vécu cette expérience récemment, j’avais envie d’en parler aujourd’hui.

Picture by Shamia Casiano

J’avais expliqué dans mon tout premier article sur le sujet qu’il était important d’entretenir de bonnes relations avec les PM. Même si je ne les côtoie pas au quotidien, cela reste des sortes de collègues de travail. Et comme avec tout collègue de travail (ou tout être humain d'ailleurs), on a toujours de plus grandes affinités avec certains PM qu’avec d’autres. J’ai ainsi connu plusieurs PM avec qui les échanges d’e-mail étaient très sympathiques et où une grande relation de confiance s’était établie (dans le sens où je sais qu'ils m'aideront en cas de souci et où ils savent que je suis une traductrice fiable et disponible). Comme nous ne communiquons principalement qu’à travers des courriels, c’est une relation qui met du temps à se tisser. C’est là qu’il est très frustrant d’apprendre que votre PM préféré(e) décide de quitter l’agence. On a alors l’impression de devoir tout recommencer. Il m’est en effet déjà arrivé d’avoir soudain beaucoup moins de projets parce que le PM qui prend le relai a déjà ses traducteurs favoris ou n’est pas aussi sympathique. Et cela m’est aussi déjà arrivé de moins accepter de projets si le PM qui les gère est moins courtois, poli ou compréhensif ou cherche absolument à limiter les interactions même les plus basiques (dire « bonjour » semble accessoire pour certains 😒...).

Dernièrement, comme j’en avais parlé dans mon bilan du mois de mai, j’ai appris le départ d’une PM avec qui je collaborais depuis de longues années. Comme elle gérait énormément de clients, elle a été remplacée par plusieurs PM. Il y a toujours un petit temps d’adaptation pour les nouvelles recrues et je dois dire que, dans ce cas-ci, le changement a été particulièrement chaotique. La PM a d’ailleurs dû revenir pendant quelques semaines afin de reprendre la situation en main. Elle a finalement passé le relai définitivement et je me retrouve donc à devoir à nouveau m’adapter. Si l’on a parfois de bonnes surprises, je regrette cette fois-ci de tomber sur des PM qui ne répondent pas aux e-mails. Je sais que la gestion de projets est particulièrement stressante dans les agences, mais ne pas avoir de « merci » lors de la livraison d’un travail a tendance à m’énerver. Premièrement, je ne sais pas si mon e-mail a bien été réceptionné ; deuxièmement, c’est une simple question de politesse. Je sais que la gestion de projets est très stressante, mais je regrette de ne plus avoir ce petit échange d’e-mails qui permet justement d’établir une bonne relation. J’espère ainsi que les choses s’amélioreront dans les semaines à venir !

J’espère également recroiser le chemin des PM avec qui j’ai déjà collaboré par le passé, ce qui est déjà arrivé quelques fois en dix ans. C’est toujours agréable de retrouver un « collègue » sympathique dans une autre agence et d’avoir directement une relation de confiance.

Sur ce, je salue tous les PM qui passeraient par ici car je sais qu’il n’est pas non plus toujours facile de gérer des traducteurs/rédacteurs. Et merci à ceux et à celles qui m’ont aidée au fil des ans à m’améliorer et à prendre confiance en mes capacités (de vraies perles existent aussi chez les PM).

Ça m’énerve : les questions qui restent sans réponse

Publié le

Ça faisait longtemps que je n’avais plus eu suffisamment de frustration pour écrire un billet « Ça m’énerve », mais plusieurs événements de cette semaine ont mis ma patience à rude épreuve.

Photo de Olya Kobruseva provenant de Pexels

En tant que traductrice freelance qui travaille avec plusieurs agences, je suis toujours en contact avec des Project Managers (PM) qui ont notamment pour mission de servir d’intermédiaire entre le client et la personne qui réalise le projet. J’avais d’ailleurs écrit un petit article à leur sujet il y a plusieurs années. Au cours de mes quasi 10 ans (j'ai toujours du mal à m'y faire...) de traductrice-rédactrice indépendante, j’ai connu de nombreux PM, dont de très bons, avec qui je suis parfois devenue amie, mais aussi de très mauvais. Et les plus mauvais d’entre eux sont ceux qui ne répondent pas à tes questions… Quand une question te bloque dans la traduction ou la rédaction d’un texte pour une agence, tu n’as pas d’autre choix que de contacter le ou la PM qui gère le projet pour qu’il ou elle puisse transmettre cette question au client. Sauf que ça m’est déjà arrivé quelques fois, y compris cette semaine, où la seule réponse que je reçois, c’est un silence assourdissant. Et quand le délai de livraison approche et que la question te bloque, c’est particulièrement agaçant.

Je conçois bien que les PM ont plusieurs projets à gérer et donc plusieurs traducteurs-réviseurs-rédacteurs-graphistes-et-j’en-passe auxquels répondre, je sais aussi que les PM ont tendance à changer souvent d’agences, ou à quitter le métier totalement, et que les nouvelles recrues mettent un peu de temps à s’adapter à tout cela, mais on se sent bien seul(e) derrière son écran quand on reste avec son problème sur les bras. D’où le petit coup de gueule du jour 😅

Heureusement, cela reste rare et j’ai eu et ai toujours la chance de travailler avec des PM extraordinaires, que je salue au passage. Ça ira mieux la semaine prochaine 🤞

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