Cette semaine, j’ai dû retravailler 2 fois un texte, tout ça parce que le client n’avait pas donné de consignes assez précises. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive dans le domaine de la rédaction donc j’avais envie d’en parler aujourd’hui.
Il y a 2 semaines, l’agence de rédaction avec qui je travaille régulièrement m’a contactée pour me proposer d’écrire 2 articles pour un nouveau client. Comme les sujets m’intéressaient, j’ai accepté tout de suite. L’agence envoie automatiquement au client un formulaire à remplir pour donner aux rédacteurs un maximum de consignes (qu'on appelle le « brief »), telles que la structure du texte souhaité, les expressions à employer ou à éviter, le lectorat visé, etc. Le client en question avait donné plusieurs informations et j’avais une bonne base. Cela dit, comme il s’agissait d’un nouveau client, il fallait voir si mon style d’écriture lui plaisait, si la structure du texte lui convenait et si les informations intégrées dans l’article étaient correctes. Je m’attendais donc à devoir apporter quelques modifications. Quelques jours plus tard, la PM (comprenez Project Manager) en charge de ce dossier est revenue vers moi pour me dire que le client aimait mon écriture, mais qu’il souhaitait modifier certaines choses. Or, il n’a formulé aucun commentaire précis sur ce qu’il voulait changer et a simplement dit de mettre plus en avant l’un des aspects de sa collection de produits (pour vous donner un peu plus de contexte, il s’agissait d’articles de linge de maison de luxe et le client souhaitait parler davantage de la création artistique). N’ayant pour base qu’une brochure reprenant les différents articles avec leurs caractéristiques techniques, j’avais écrit le premier texte en devinant les émotions que les articles pouvaient procurer ou les inspirations qui auraient pu guider les stylistes pour créer ces articles. Comme je n’avais pas beaucoup plus d’informations après ce premier retour, je me suis basée sur les éléments dont je disposais déjà et j’ai apporté plusieurs modifications au texte. La PM était d’avis que le client n’avait pas communiqué suffisamment de renseignements pour m’aider dans ma tâche et m’a dit qu’elle retenterait d’obtenir des réponses plus précises. Deux jours après lui avoir rendu l’article modifié, elle me recontacte pour m’annoncer qu’elle avait enfin eu un appel avec le client, ou plutôt son intermédiaire, qui gérait habituellement le côté marketing. À la suite de cet échange téléphonique, qui a fourni à la PM des consignes beaucoup plus précises, le client a également envoyé 2 documents qu’il avait oublié de joindre à son formulaire, à savoir un magazine qui mettait en situation chaque article (ce qui est quand même beaucoup plus inspirant que des descriptions techniques) ainsi qu’un fichier dans lequel l’inspiration artistique de chaque pièce de la collection était indiquée. Bref, des informations cruciales pour que je puisse écrire mon article. Après avoir négocié un paiement supplémentaire, j’ai donc retravaillé l’article une troisième fois et, croisons les doigts, j’espère qu’il sera bien accepté par le client.
Cette histoire se finit bien, mais il m’est déjà arrivé par le passé de devoir littéralement abandonner le travail de rédaction car les clients refusaient chaque version sans donner plus d’explication sur ce qu’ils recherchaient ou, pire, reformulaient les phrases à leur façon en disant que c’est plutôt ça qu’ils recherchaient. À ce moment-là, j’ai juste envie de leur dire d’écrire leur texte eux-mêmes. Ça leur économisera de l’argent et moi du temps (et le temps, c’est de l’argent donc on est tous les 2 gagnants). En résumé, si vous me demandez d’écrire du contenu et que vous avez une idée bien précise de ce que vous recherchez, donnez-moi toutes les informations utiles à sa rédaction et la structure du texte que vous attendez. Si vous pensez mieux faire, écrivez le texte vous-même et demandez simplement une relecture si vous n’êtes pas sûr(e) de votre orthographe ou de votre grammaire. Vous ne perdrez ainsi pas votre temps, et le mien non plus !
À bon entendeur 😉