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Ça m’énerve : le manque de consignes en rédaction

Cette semaine, j’ai dû retravailler 2 fois un texte, tout ça parce que le client n’avait pas donné de consignes assez précises. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive dans le domaine de la rédaction donc j’avais envie d’en parler aujourd’hui.

Photo de Ann Poan sur Pexels

Il y a 2 semaines, l’agence de rédaction avec qui je travaille régulièrement m’a contactée pour me proposer d’écrire 2 articles pour un nouveau client. Comme les sujets m’intéressaient, j’ai accepté tout de suite. L’agence envoie automatiquement au client un formulaire à remplir pour donner aux rédacteurs un maximum de consignes (qu'on appelle le « brief »), telles que la structure du texte souhaité, les expressions à employer ou à éviter, le lectorat visé, etc. Le client en question avait donné plusieurs informations et j’avais une bonne base. Cela dit, comme il s’agissait d’un nouveau client, il fallait voir si mon style d’écriture lui plaisait, si la structure du texte lui convenait et si les informations intégrées dans l’article étaient correctes. Je m’attendais donc à devoir apporter quelques modifications. Quelques jours plus tard, la PM (comprenez Project Manager) en charge de ce dossier est revenue vers moi pour me dire que le client aimait mon écriture, mais qu’il souhaitait modifier certaines choses. Or, il n’a formulé aucun commentaire précis sur ce qu’il voulait changer et a simplement dit de mettre plus en avant l’un des aspects de sa collection de produits (pour vous donner un peu plus de contexte, il s’agissait d’articles de linge de maison de luxe et le client souhaitait parler davantage de la création artistique). N’ayant pour base qu’une brochure reprenant les différents articles avec leurs caractéristiques techniques, j’avais écrit le premier texte en devinant les émotions que les articles pouvaient procurer ou les inspirations qui auraient pu guider les stylistes pour créer ces articles. Comme je n’avais pas beaucoup plus d’informations après ce premier retour, je me suis basée sur les éléments dont je disposais déjà et j’ai apporté plusieurs modifications au texte. La PM était d’avis que le client n’avait pas communiqué suffisamment de renseignements pour m’aider dans ma tâche et m’a dit qu’elle retenterait d’obtenir des réponses plus précises. Deux jours après lui avoir rendu l’article modifié, elle me recontacte pour m’annoncer qu’elle avait enfin eu un appel avec le client, ou plutôt son intermédiaire, qui gérait habituellement le côté marketing. À la suite de cet échange téléphonique, qui a fourni à la PM des consignes beaucoup plus précises, le client a également envoyé 2 documents qu’il avait oublié de joindre à son formulaire, à savoir un magazine qui mettait en situation chaque article (ce qui est quand même beaucoup plus inspirant que des descriptions techniques) ainsi qu’un fichier dans lequel l’inspiration artistique de chaque pièce de la collection était indiquée. Bref, des informations cruciales pour que je puisse écrire mon article. Après avoir négocié un paiement supplémentaire, j’ai donc retravaillé l’article une troisième fois et, croisons les doigts, j’espère qu’il sera bien accepté par le client.

Cette histoire se finit bien, mais il m’est déjà arrivé par le passé de devoir littéralement abandonner le travail de rédaction car les clients refusaient chaque version sans donner plus d’explication sur ce qu’ils recherchaient ou, pire, reformulaient les phrases à leur façon en disant que c’est plutôt ça qu’ils recherchaient. À ce moment-là, j’ai juste envie de leur dire d’écrire leur texte eux-mêmes. Ça leur économisera de l’argent et moi du temps (et le temps, c’est de l’argent donc on est tous les 2 gagnants). En résumé, si vous me demandez d’écrire du contenu et que vous avez une idée bien précise de ce que vous recherchez, donnez-moi toutes les informations utiles à sa rédaction et la structure du texte que vous attendez. Si vous pensez mieux faire, écrivez le texte vous-même et demandez simplement une relecture si vous n’êtes pas sûr(e) de votre orthographe ou de votre grammaire. Vous ne perdrez ainsi pas votre temps, et le mien non plus !

À bon entendeur 😉

L’art de savoir dire non

Je fais partie de celles et ceux qu’on appelle des « gentils », qui aiment rendre service et qui disent « oui » un peu trop souvent sans prendre en compte leurs envies, le temps qui leur est disponible et leur forme physique ou mentale. Cela dit, j’ai appris à m’endurcir au fil de mes 10 années en tant que traductrice et rédactrice indépendante. Voici donc quelques conseils pour les « gentil(le)s » freelances qui passeraient par ici.

Photo de Miguel Á. Padriñán

Quand on est traducteur ou rédacteur indépendant et qu’on travaille avec des agences, on est constamment confronté aux demandes des gestionnaires de projets (ou PM pour Project Manager, je vous en ai déjà parlé ici). Certains sont d’ailleurs des champions pour vous pousser à accepter un projet, ce qui est normal vu que leur but est de trouver un prestataire au plus vite pour gérer la multitude d’autres demandes des clients. Quand on a du mal à dire « non » comme moi, cela peut être assez difficile de refuser, d’autant plus qu’il y a toujours la crainte de ne plus avoir autant de propositions les prochains mois ou de se faire étiqueter comme une personne trop débordée et de ne plus recevoir de proposition de l’agence en question (oui, ça peut arriver). Accepter trop de projets n’est toutefois pas du tout une bonne idée. Vous risquez de vite vous retrouver complètement débordé(e) et de ne plus savoir où donner de la tête pour tout rendre dans les délais. À cela s’ajoutent la fatigue et le stress, la formule idéale pour commettre des erreurs totalement évitables. Bref, pour ne pas arriver à ce point-là et sombrer dans le burn out, il faut apprendre à dire « non ».

La première chose à faire quand on reçoit une proposition de projet (ou une demande de service, sous n'importe quelle forme), c’est de ne pas répondre immédiatement « oui » sans réfléchir. J’ai encore entendu récemment dans un des podcasts de développement personnel que j’écoute avidement chaque matin qu’il faut se poser plusieurs questions avant de donner une réponse : « est-ce que j’ai réellement le temps de le faire ? », « est-ce que je suis en capacité (mentale, physique, émotionnelle) de le faire ? », « est-ce que j’ai vraiment la motivation de le faire ? ». Si vous répondez « non » à l’une de ces questions, il faut refuser. Toutefois, quand on veut travailler régulièrement avec un client ou une agence, il faut savoir dire « non » de la bonne façon. Par exemple, vous pouvez dire que vous ne pouvez pas accepter ce projet (pour X raisons), mais que vous êtes disponible pour un travail qui vous prendra moins de temps ou traitant d’un sujet dans lequel vous êtes plus à l’aise. Hier, j’ai ainsi dû refuser un projet de rédaction sur des hôtels, alors que j’adore ça. Plutôt que de simplement dire « non », j’ai expliqué que j’étais intéressée par le projet, mais que je n’étais pas disponible avant la fin du mois. De cette manière, le PM sait que je peux éventuellement accepter d’autres projets de ce genre et qu’il peut me recontacter le mois prochain, quand je serai plus disponible. La semaine passée, c’est un projet de traduction que j’ai dû décliner. Dans mon e-mail, j’ai cependant directement indiqué à la PM que je pouvais accepter un volume de X mots maximum et que je serai plus disponible d’ici X semaines. Elle m’a ainsi proposé un autre projet avec un délai plus long, que je pouvais cette fois-ci accepter. C’est la même chose si vous êtes confronté à un projet qui vous paraît trop complexe ou dépassant vos compétences. Au lieu de vous embourber dans un travail qui vous prendra bien trop de temps par simple manque de connaissance, n’ayez pas peur de le dire. Cela indiquera que vous êtes quelqu’un de consciencieux qui connaît ses limites.

Tout ça pour dire que les gens ne vont pas forcément se froisser si vous leur dites « non ». Poser ses limites est important, il faut juste savoir comment l’exprimer. La prochaine fois que vous hésitez face à une demande (que ce soit dans le cadre du travail ou non), prenez donc le temps de vous poser les bonnes questions plutôt que d’accepter tête baissée et de le regretter par la suite.

Sur ces bonnes paroles, je vous dis à la semaine prochaine !

Ça m’énerve : les rotations de PM dans les agences

J’ai déjà parlé plusieurs fois de la relation particulière entre les traducteurs/rédacteurs et les Project Managers. J’avais expliqué que c’était un métier particulièrement stressant, ce qui implique qu’il y a régulièrement des changements dans les agences. Sur mes quasi-dix années d’activité de freelance, j’ai ainsi connu pas mal de PM. Et s’il est tout à fait normal pour ces personnes de vouloir changer d’agence ou carrément de métier (je sais d'ailleurs qu'un certain nombre de traducteurs indépendants ont démarré leur activité en travaillant comme PM sur le côté), cela peut entraîner quelques frustrations. Comme j’ai à nouveau vécu cette expérience récemment, j’avais envie d’en parler aujourd’hui.

Picture by Shamia Casiano

J’avais expliqué dans mon tout premier article sur le sujet qu’il était important d’entretenir de bonnes relations avec les PM. Même si je ne les côtoie pas au quotidien, cela reste des sortes de collègues de travail. Et comme avec tout collègue de travail (ou tout être humain d'ailleurs), on a toujours de plus grandes affinités avec certains PM qu’avec d’autres. J’ai ainsi connu plusieurs PM avec qui les échanges d’e-mail étaient très sympathiques et où une grande relation de confiance s’était établie (dans le sens où je sais qu'ils m'aideront en cas de souci et où ils savent que je suis une traductrice fiable et disponible). Comme nous ne communiquons principalement qu’à travers des courriels, c’est une relation qui met du temps à se tisser. C’est là qu’il est très frustrant d’apprendre que votre PM préféré(e) décide de quitter l’agence. On a alors l’impression de devoir tout recommencer. Il m’est en effet déjà arrivé d’avoir soudain beaucoup moins de projets parce que le PM qui prend le relai a déjà ses traducteurs favoris ou n’est pas aussi sympathique. Et cela m’est aussi déjà arrivé de moins accepter de projets si le PM qui les gère est moins courtois, poli ou compréhensif ou cherche absolument à limiter les interactions même les plus basiques (dire « bonjour » semble accessoire pour certains 😒...).

Dernièrement, comme j’en avais parlé dans mon bilan du mois de mai, j’ai appris le départ d’une PM avec qui je collaborais depuis de longues années. Comme elle gérait énormément de clients, elle a été remplacée par plusieurs PM. Il y a toujours un petit temps d’adaptation pour les nouvelles recrues et je dois dire que, dans ce cas-ci, le changement a été particulièrement chaotique. La PM a d’ailleurs dû revenir pendant quelques semaines afin de reprendre la situation en main. Elle a finalement passé le relai définitivement et je me retrouve donc à devoir à nouveau m’adapter. Si l’on a parfois de bonnes surprises, je regrette cette fois-ci de tomber sur des PM qui ne répondent pas aux e-mails. Je sais que la gestion de projets est particulièrement stressante dans les agences, mais ne pas avoir de « merci » lors de la livraison d’un travail a tendance à m’énerver. Premièrement, je ne sais pas si mon e-mail a bien été réceptionné ; deuxièmement, c’est une simple question de politesse. Je sais que la gestion de projets est très stressante, mais je regrette de ne plus avoir ce petit échange d’e-mails qui permet justement d’établir une bonne relation. J’espère ainsi que les choses s’amélioreront dans les semaines à venir !

J’espère également recroiser le chemin des PM avec qui j’ai déjà collaboré par le passé, ce qui est déjà arrivé quelques fois en dix ans. C’est toujours agréable de retrouver un « collègue » sympathique dans une autre agence et d’avoir directement une relation de confiance.

Sur ce, je salue tous les PM qui passeraient par ici car je sais qu’il n’est pas non plus toujours facile de gérer des traducteurs/rédacteurs. Et merci à ceux et à celles qui m’ont aidée au fil des ans à m’améliorer et à prendre confiance en mes capacités (de vraies perles existent aussi chez les PM).

L’importance de poser des questions

Publié le

J’ai parlé il y a un mois de la frustration que je pouvais avoir quand je n’avais pas de réponse à mes questions, mais j’avais envie de parler aujourd’hui de l’importance de poser des questions quand on est traducteur/rédacteur. Et si j’ai envie d’en parler, c’est parce que j’ai mis beaucoup de temps avant d’oser poser des questions et qu’il est possible que de jeunes personnes se lançant dans la traduction ou la rédaction n’osent peut-être pas non plus.

Photo de Ann H provenant de Pexels

Poser des questions est depuis longtemps un obstacle pour moi. Durant l’enfance et l’adolescence, que ce soit au cours de danse, au cours de solfège ou à l’école, j’avais toujours cette peur de passer pour une personne stupide et je pouvais parfois passer des heures à m’efforcer de résoudre un problème ou de comprendre une matière toute seule plutôt que de demander de l’aide. Avec le temps, j’ai toutefois appris que poser des questions ou demander de l’aide, ce n’était pas un signe de faiblesse, bien au contraire. Mieux vaut d’ailleurs poser une question « bête » que perdre son temps à chercher une réponse qu’une personne plus qualifiée peut vous donner ou que foncer tête baissée dans un projet sans être sûr de ce que vous faites.

Quand je me suis lancée en tant que traductrice/rédactrice indépendante, je craignais que poser des questions montrerait un manque de professionnalisme. Pourtant, personne ne peut se proclamer expert en tout ou avoir la science infuse. Faire part de ses questionnements et de ses doutes peut indiquer au contraire que vous faites preuve de sérieux dans votre travail. L’agence de traduction avec qui je collabore le plus en ce moment m’a d’ailleurs énormément aidée à surmonter cette sorte de peur du ridicule. Les project managers sont toujours disponibles pour répondre aux questions et, pour certains projets, ils encouragent même à remettre en cause la terminologie choisie par le client ou à relever les problèmes qu’elle peut entraîner.

Cette semaine, j’ai ainsi posé plusieurs questions concernant des corrections apportées par un réviseur (j'avais envoyé mes questions la boule en ventre en ayant peur de ne pas être légitime et j'ai finalement eu un beau compliment de la part de l'agence 😊), j’ai osé me faire passer pour une quiche en informatique en demandant au technicien de l’agence comment faire pour convertir certains fichiers présentant des extensions que je n’avais jamais rencontrées au cours de ma carrière (j'ai encore beaucoup de choses à apprendre sur ce bon vieux Trados) et j’ai demandé des précisions sur les exigences d’un client pour la rédaction de textes touristiques. Bref, tout ça pour dire que même si vous travaillez de chez vous, sans aucun collègue, vous n’êtes pas seul. Votre tâche est de transmettre un message et vous êtes en droit d’utiliser toutes les ressources qui vous aideront à la réaliser au mieux.

J’invite d’ailleurs tous les jeunes traducteurs et traductrices à rejoindre un forum de traducteurs, que ce soit sur ProZ.com, TranslatorsCafé, la page Facebook de la faculté de traduction de leur université ou tout autre groupe de traducteurs en ligne. On peut y débattre ensemble sur un terme plus difficile, résoudre un problème informatique sur Trados (encore lui 🙄) ou encore demander des conseils pour gérer telle ou telle situation avec un client ou une agence. L’ambiance sur ces réseaux est bienveillante et axée sur l’entraide plutôt que sur la concurrence. C’est donc important de les rejoindre. Alors, osez y poser vos questions et n’oubliez pas :

« Il n’y a pas de question bête, il n’y a que des réponses idiotes ! »

Ça m’énerve : les gens qui se croient bilingues

Publié le

J’avais envie d’entamer une nouvelle rubrique pour rassembler mes coups de gueule par rapport à mon métier. J’adore ce que je fais mais certains aspects ou situations mettent parfois mes nerfs à rude épreuve. Et ça a été encore une fois le cas cette semaine.

L’un de mes très bons clients me demande de relire « rapidement » un texte écrit en anglais pour corriger les coquilles éventuelles et lui donner mon avis. Comme j’aime les relectures, j’accepte sans vraiment faire plus attention au texte (mea culpa). Mais quand j’ouvre le fichier : horreur ! Non seulement, le texte est rempli de coquilles facilement repérables (ce qui me laisse penser que le rédacteur n’a même pas pris la peine de relire son article), mais il y a des erreurs de grammaire, des fautes de préposition et un cruel manque de vocabulaire. Bref, je renvoie directement un mail à mon client pour lui demander qui a réalisé le travail et lui dire qu’il ne s’agira pas d’une « relecture » mais d’une « réécriture » tant le texte est mauvais. J’apprends alors qu’il s’agit d’une rédactrice française vivant au Royaume-Uni… Mon sang n’a fait qu’un tour.

giphy

Si j’avais la rédactrice en question devant moi…

J’avais déjà expliqué à mon client auparavant que je ne rédigeais et ne traduisais pas vers l’anglais étant donné qu’il ne s’agit pas de ma langue maternelle et que je ne serai donc jamais aussi naturelle qu’un natif. Alors voir qu’une « collègue » avec un niveau digne d’un élève de secondaire a le culot de se faire passer pour une rédactrice (et probablement pour une traductrice) dans la langue de Shakespeare m’a mise hors de moi. J’ai donc expliqué tous ses problèmes en long et en large à mon client en lui conseillant de ne plus jamais faire appel à elle et en lui rappelant bien qu’il doit absolument confier les projets en anglais à un vrai anglophone dont l’anglais est vraiment la langue maternelle. Parce que non, ce n’est pas parce qu’on vit depuis quelques mois dans la campagne irlandaise et qu’on a eu des cours d’anglais deux fois par semaine qu’on est bilingue. À bon entendeur…

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