Cela va bientôt faire 5 ans que j’ai accepté pour la première fois un projet récurrent. Quand j’ai entamé ma carrière, j’étais réticente à accepter ce genre de projets à long terme, mais avec le recul, je me dis que j’aurais dû m’y mettre plus tôt. Explications pour les traducteurs/rédacteurs en devenir.

Quand on est traducteur-traductrice ou rédacteur-rédactrice, il arrive que l’on reçoive des propositions de travail à plus long terme, comme la traduction ou la rédaction de X pages par semaine pendant plusieurs mois, une année voire plus. Au début de mon activité, je prenais un peu trop à cœur la notion de liberté inhérente au fait de travailler en freelance. Je rechignais à m’embarquer dans ce genre de projets récurrents car j’avais peur de passer à côté de projets plus intéressants par manque de temps. J’avais en outre l’impression que cela reviendrait à devenir l’employée d’une agence ou d’un client.
Puis, il y a bientôt 5 ans, l’une de mes meilleures amies (qui travaillait à l'époque en tant que project manager), m’a parlé d’une agence de traduction qui recherchait des traducteurs pour un projet de post-édition récurrent. Elle est parvenue à me convaincre de faire un essai. Si ma meilleure amie a dû un peu insister auprès de l’agence pour me laisser tenter ma chance, étant donné qu’à l’époque je n’avais pas encore suffisamment d’expérience dans des textes plus techniques, l’agence a très vite été satisfaite de mon travail. Quant aux réticences aux projets à long terme que j’éprouvais à mes débuts, elles se sont rapidement estompées.
Hormis durant l’accalmie générale de 2020, provoquée par les mesures gouvernementales en vue d’éradiquer le virus-dont-on-ne-veut-plus-entendre-parler, je n’ai plus jamais vraiment connu de période creuse. Accepter ce genre de projets à long terme, c’est en effet s’assurer d’avoir toujours un revenu à la fin du mois. Les craintes que j’avais, à savoir ne plus pouvoir accepter d’autres projets plus intéressants autant sur le plan financier qu’intellectuel, étaient totalement infondées puisque je reste quand même libre de pouvoir réduire le volume accepté ou de prendre congé, à condition bien évidemment de prévenir l’agence de mon indisponibilité. Ce projet récurrent m’a en outre permis de gagner rapidement de l’expérience et, dans mon cas, de me voir proposer par l’agence de travailler sur des traductions pour la Commission européenne. Finalement, cela ne m’a donc apporté que des bénéfices.
Bref, jeune Padawan qui te lances dans la merveilleuse aventure de la traduction ou de la rédaction à titre d’indépendant, ne crains pas les projets à long terme et accueille-les à bras ouverts ! Enfin, à bras ouverts, mais pas les yeux fermés. Il faut toujours rester attentifs aux conditions du client ou de l’agence et s’assurer que cette charge de travail récurrente soit rentable et non contraignante… Sur ces conseils, je vous souhaite à tous une bonne fin de semaine !