Bonjour tout le monde ! Comme la période estivale est extrêmement calme, et plus particulièrement cette semaine, je passe le plus clair de mon temps à prospecter. Car oui, quand un traducteur ne traduit pas, il doit quand même s’occuper de toutes les autres tâches qu’implique le métier d’indépendant, dont celles de promouvoir son entreprise et de se trouver de nouveaux clients. Et si c’est loin d’être une partie de plaisir, il faut quand même s’y atteler si l’on veut gagner sa vie.
Je suis tombée dernièrement sur cet article espagnol d’Irena Domingo qui explique comment chercher et obtenir du travail quand on est traducteur indépendant. Comme je sais qu’il y a pas mal de jeunes traducteurs qui ne savent pas vraiment par où commencer une fois leur diplôme en poche, en voici un petit résumé pour les non-hispanophones.
☼ Se créer un site professionnel : selon Irena, c’est le meilleur moyen d’attirer des clients directs et je suis d’accord avec elle. C’est bien évidemment une solution qui coûte du temps et de l’argent (même s’il est aujourd’hui possible de créer des sites gratuitement ou à moindre frais, comme via WordPress) mais qui s’avère rentable sur le long terme, du moins si l’on ne se contente pas d’écrire quelques pages statiques. Il faut en effet faire vivre son site Internet, le diffuser au maximum sur les réseaux sociaux et augmenter le trafic en créant un blog et en partageant ses articles le plus possible (c’est aussi pour cette raison que j’ai commencé le mien). Il est également utile de traduire son site dans ses langues de travail (il faudrait d’ailleurs que je fasse de même…).
☼ Envoyer son CV à des agences de traduction : c’est la méthode la plus traditionnelle et la plus utilisée par les traducteurs depuis des années (et celle que j’applique d’ailleurs en ce moment). Attention toutefois à ne pas envoyer des centaines de CV à toutes les agences de traduction. Il faut d’abord s’assurer que l’agence en question cherche des traducteurs freelance, se renseigner sur leurs critères de sélection (certaines exigent une expérience professionnelle de plusieurs années, d’autres ne recherchent que des traducteurs spécialisés dans un domaine particulier ou uniquement dans quelques paires de langues), suivre les instructions pour poser sa candidature (beaucoup d’agences demandent par exemple de remplir un formulaire ou possèdent une adresse spéciale pour le recrutement de traducteurs) et surtout, selon moi, se renseigner sur la réputation de l’agence pour éviter les spams et les mauvais payeurs (voir mon article sur les agences de traduction).
☼ Devenir membre d’une association de traducteurs : en plus de fournir des conseils aux débutants, les associations permettent de se créer des contacts avec d’autres professionnels, de se faire connaître auprès de la profession, d’être informé de toutes les nouvelles normes sur le métier ainsi que de tous les événements en rapport avec la traduction. Certains membres peuvent également donner des filons sur des agences ou des clients qui recherchent actuellement des traducteurs. Il existe des associations de traducteurs aussi bien au niveau national qu’international. En Belgique, la plus connue est la Chambre des Traducteurs et Interprètes Belges (seul petit souci : il faut prouver d’au moins 3 années d’exercice professionnel du métier pour y adhérer, c’est d’ailleurs pour cela que je n’ai pas encore pu devenir membre).
☼ S’inscrire sur les plateformes de traduction : ces « marketplaces » mettent les traducteurs en contact avec les clients et les agences. Irena distingue trois types de plateformes : les traditionnelles, telles que ProZ et TranslatorsCafé, celles spécialisées dans les traductions urgentes (comme OneHourTranslation) et les plateformes de travail en ligne plus générales (comme Elance). Ceux qui avaient lu mon billet ProZ et compagnie savent déjà que je ne suis pas très fan de ces plateformes, opinion que partage plus ou moins Irena en raison de la concurrence accrue qui pousse les traducteurs à baisser leurs tarifs. Néanmoins, elle considère qu’il est quand même utile de se créer un profil sur ces sites et d’y mettre un lien vers son site professionnel. J’ai d’ailleurs récemment remis à jour mes profils sur ProZ et TranslatorsCafé.
☼ Être actif sur les réseaux sociaux : la meilleure méthode pour obtenir du travail reste le bouche-à-oreille et il serait dommage de ne pas profiter de tous les moyens de communication dont on dispose à notre époque pour se faire connaître. En plus d’avoir son propre site, il est utile de posséder une page professionnelle sur Facebook, de se créer un profil LinkedIn et d’être actif sur Twitter en suivant d’autres traducteurs professionnels, des agences, des associations de traducteurs mais aussi des profils en rapport avec les secteurs dans lesquels on se spécialise (agences de voyage, institutions publiques, associations, presse…) et en participant aux discussions. Le but ici est d’accroître sa visibilité au maximum !
Ces cinq méthodes sont les plus efficaces pour trouver de l’emploi en tant que traducteur indépendant. Ceci dit, il existe mille et une autres manières d’obtenir du travail :
- S’inscrire sur un portail d’emploi
- Poster des annonces pour proposer ses services
- Faire des recherches d’annonces d’emploi de traducteur sur Google
- S’inscrire sur des plateformes de micro-travail comme Fiverr (étant donné les prix très bas, ce n’est utile que pour gagner de l’expérience)
- Travailler en tant que bénévole pour des associations : là aussi, le but est de se faire des contacts et de gagner de l’expérience (j’en parlais dans mon billet sur le bénévolat)
- …
Bref, vous l’aurez compris, prospecter est un vrai boulot en soi et même si ce n’est pas le meilleur aspect de la profession de traducteur indépendant, il faut bien y passer.
À la semaine prochaine pour un autre billet !
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