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Archives de Tag: traductrice

Le guide anglais-français de la traduction de René Meertens, la bible des traducteurs

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Ceux qui lisent mes articles régulièrement ont peut-être remarqué que j’avais manqué à mon rendez-vous hebdomadaire vendredi dernier. La semaine (et le week-end qui a suivi 🙃) avait été particulièrement chargée, mon agenda étant principalement occupé par une grosse traduction pour la Commission. Je n’aurais certainement pas pu relever cette tâche sans le fameux guide dont je voulais vous parler aujourd’hui.

Excusez l’état pitoyable de mon guide, il m’accompagne depuis 2 ans dans mes voyages et a survécu à une mini inondation 😅

Comme il y a toujours des délais (souvent serrés) à respecter dans le monde de la traduction, il faut être capable de trouver rapidement le mot ou l’expression le ou la plus juste possible pour transmettre le message du texte source. Le Guide anglais-français de la traduction de René Meertens est l’outil le plus pratique que je connaisse pour y parvenir. Il reprend des dizaines de milliers de termes anglais et présente diverses façons de les traduire en français en fonction du contexte. Par exemple, si je prends le terme identify, je peux employer le verbe « identifier » s’il s’agit d’un cadavre ou d’un criminel, « déterminer » si l’on parle d’une cause, « établir » si le verbe se trouve devant le mot « priorité » ou encore « discerner » si le complément direct est « erreur ». On trouve également de nombreux exemples d’utilisation du mot anglais dans des phrases concrètes, ainsi que la traduction de ces phrases en français. Bref, c’est une véritable mine d’or.

René Meertens, l’auteur de ce merveilleux ouvrage, a travaillé en tant que traducteur pour plusieurs grandes institutions, dont l’ONU, la Commission européenne et le bureau régional de l’OMS à Copenhague. Contrairement à ce que je pensais, il n’a pas suivi de formation de traducteur, mais plutôt des études en journalisme et en communication sociale. Il s’est familiarisé avec l’exercice de la traduction grâce à ses cours de grec et de latin et a appris les langues en autodidacte. C’est au début de sa carrière en tant que traducteur à l’ONU qu’il a eu l’idée de ce guide. L’institution fournissait (et fournit toujours d'ailleurs) un lexique général aux traducteurs qui travaillent pour elle. René Meertens trouvait cependant que ce lexique n’était pas assez général. Il a donc voulu créer un guide pratique couvrant divers domaines à destination des traducteurs.

Pour effectuer cette tâche colossale, le « lexicographe », terme que René Meertens affectionne pour se qualifier, a lu des dizaines de milliers de pages en anglais et a consigné toutes les traductions françaises qui lui venaient à l’esprit. Il a également lu en parallèle des articles de journaux et hebdomadaires français, tels que Le Monde ou Le Figaro, et a complété sa collection de traductions au fil des années. Un an avant la parution de son guide, René Meertens a fait appel à d’autres linguistes anglophones et francophones afin de réviser et de compléter son ouvrage. Ces années de travail, qui n’est toujours pas achevé étant donné que René Meertens continue d’enrichir son corpus, ont abouti à cette incroyable « bible » des traducteurs.

Jeune traducteur/traductrice qui lis ce poste, je ne peux que te recommander de te procurer ce guide. Il existe en version papier, mais aussi au format numérique. Quant aux lecteurs de ce billet qui seraient intéressés par ce grand monsieur qu’est René Meertens, je les invite à lire cet entretien et à consulter son fil Twitter, qui regorge de points de langue instructifs.

Tenir sa langue, de Polina Panassenko

J’ai reçu pas mal de livres à Noël et, après avoir achevé le passionnant Unwell Women, je me suis enfin attaquée à ma petite pile de cadeaux littéraires. Tenir sa langue, de Polina Panassenko, m’a été offert par ma maman, qui n’aurait pas pu mieux choisir. Écrit par une traductrice franco-russe, traitant de l’apprentissage d’une langue, ce roman m’a directement séduite. Je ne suis d’ailleurs pas la seule à l’avoir apprécié puisque l’ouvrage a obtenu le prix Femina des Lycéens 2022. Il méritait donc un petit billet Croque-Livre.

Le premier chapitre m’a directement mis l’eau à la bouche, les allusions à la langue, autant l’organe que le système de communication, étant très présentes. La narratrice, qui parle à la première personne, nous embarque dans une quête juridique : obtenir le droit de récupérer son prénom russe, Polina, et délaisser son prénom francisé, Pauline.

« Ce que je veux moi, c’est porter le prénom que j’ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur. […] Je veux croire qu’en France je suis libre de porter mon prénom de naissance. Je veux prendre ce risque-là. Je m’appelle Polina. »

On remonte ensuite le temps, la narratrice partageant ses souvenirs d’enfance, lorsqu’elle vivait en Union soviétique avec ses parents et grands-parents dans le même appartement. Vient ensuite la chute de l’URSS, le départ en France et l’apprentissage du français à la materneltchik. On suit alors les flux de pensées d’une jeune enfant russe qui débarque dans un monde où il n’y a plus de mots, mais « que des sons ». On redécouvre ainsi la France à travers les yeux et la langue de cette enfant étrangère. On a également un bon aperçu de la vie en Russie, la famille repartant chaque année au pays pour rendre visite aux grands-parents.

J’ai adoré ce livre non seulement car il traite du langage, mais aussi parce que je l’ai savouré par moment comme une madeleine de Proust. L’autrice a pratiquement le même âge que moi. Plusieurs anecdotes de son enfance en France m’ont évoqué de nombreux souvenirs, tels que le « bonnet-écharpe-deux-en-un-violet-bordé-de-fourrure » (qui coiffait la tête de quasiment toutes les filles l'hiver dans la cour de récré de ma petite école), les pubs qui passaient à la télé (l'autrice explique que le côté répétitif des publicités l'a bien aidée à apprendre le français) et les dessins animés. Je mets le passage qui m’a donné le sourire, les personnes nées à la fin des années 1980 et au début des années 1990 comprendront directement de quoi il s’agit (pensées pour ma sœur et mes cousines qui auront certainement la musique du générique dudit dessin animé en tête 😁) :

« Installée sur le lino du salon, je regarde une histoire d’animaux qui ont sans cesse des problèmes. Ils veulent à tout prix traverser une autoroute. On ne sait pas pourquoi. C’est leur but ultime dans la vie. Une musique épique accompagne leurs vaines tentatives. ».

L’écriture de Polina Panassenko est fluide, naturelle, vivante. Les passages sur son enfance et les moments vécus avec ses grands-parents sont racontés avec tendresse et douceur. J’ai adoré suivre son flux de pensées et sa manière de traduire les réalités françaises par ses réalités de russophone. Le roman étant plutôt court (j'aurais d'ailleurs aimé qu'il se poursuive encore), je ne vais pas en dire plus, je préfère laisser parler l’autrice.

Tenir sa langue de Polina Panassenko a été mon premier coup de cœur littéraire de cette année. Je ne peux donc que vous recommander ce premier roman de cette traductrice, surtout si vous aimez le russe, les langues et les mots.

2022 : douzième et dernier acte

Si décembre sonne le glas de 2022, il a été plutôt joyeux. Le dernier mois s’est avéré plus calme que prévu, me permettant de vivre à un rythme moins soutenu. Recherche de cadeaux, séances de lecture, marchés de Noël et balades hivernales ont rythmé mes semaines avant le baisser de rideau final.

Dernières lueurs d’automne

Décembre aura commencé en beauté avec une sortie sur les différents marchés de Noël de Düsseldorf. L’an dernier, mon cher et tendre avait été déçu par l’ambiance plutôt morose qui régnait autour des chalets, bien trop distancés les uns des autres et peu fréquentés. L’atmosphère était tout autre cette année, pour notre plus grand plaisir. Le monde était au rendez-vous, emplissant les rues de conversations joyeuses, de rires et de musique. Nous en avons profité pour goûter à diverses spécialités allemandes sucrées.

Deux jours plus tard, la magie de l’hiver opère derrière ma fenêtre, le ciel faisant tomber de gros flocons. Telle une enfant, je me suis empressée de terminer mon travail pour aller marcher dans la neige, émerveillée par le tapis blanc se formant en fine couche sur le sol. Hélas, cette sortie sous la neige conjuguée à la course de la veille sous des températures frôlant le zéro m’auront mise KO. Moi qui rêvais de découvrir un nouveau marché de Noël chaque week-end, je me suis retrouvée avec une belle angine qui m’a forcée à rester bien au chaud.

Débarrassée de mon horrible mal de gorge au bout de 4 jours, j’ai convaincu mon cher et tendre de faire un autre marché de Noël le troisième week-end de décembre. J’aurais préféré visiter celui de Cologne, mais le froid glacial nous a refroidis et nous nous sommes rabattus sur un marché plus proche, celui de Duisbourg. S’étirant tout en longueur dans le centre-ville, il était moins fréquenté que celui de Düsseldorf. L’ambiance était donc un peu moins festive, mais cette plus grande tranquillité m’a permis de me jeter à l’eau. Ayant gagné en confiance grâce à mes leçons d’allemand avec Assimil, que j’ai suivies assidûment durant tout le mois, j’ai osé, pour la première fois, commander à un bar et demander en allemand le prix d’un Lebkuchenherz (ces fameux cœurs en pain d'épice). Bon, ce n’était clairement pas grand-chose, mais la fierté d’avoir été comprise et de comprendre ce que mes interlocuteurs ont répondu était immense 😎. Décembre m’aura d’ailleurs rappelé à quel point j’aimais apprendre de nouvelles langues. En m’attelant chaque matin à faire 2 leçons avant d’entamer ma journée de travail, j’ai accompli de réels progrès, ce qui m’encourage à persévérer.

Côté professionnel, décembre m’aura fait battre un peu de l’aile. Contrairement à octobre et novembre, il m’aura fait pousser un coup de gueule. J’avais déjà expliqué que l’une des agences de traduction avec qui j’aime particulièrement collaborer avait été rachetée par un grand groupe. Si j’ai bien reçu mon versement en temps et en heure (malgré le délai de 45 jours imposé et non négociable), je déplore la communication (ou plutôt son absence) des PM (project managers) de la nouvelle agence. Mon coup de gueule concernait les e-mails automatiques, mais le problème ne s’arrête pas là. Après avoir travaillé pendant plus de 2 ans avec une agence humaine, je me retrouve face à un grand groupe qui envoie des propositions de projets par dizaine à une flopée de traducteurs et qui attribue les projets à ceux qui répondent le plus vite. J’ai par le passé travaillé avec ce type d’agences, me disant que c’était comme ça partout. Puis j’ai commencé à collaborer avec cette agence plus humaine, dans laquelle j’ai réussi à acquérir une bonne place et dont les PM me réservaient certains projets. Je pouvais également indiquer mes disponibilités, qui étaient bien prises en considération grâce à un système de calendrier qui n’est malheureusement pas présent pour le nouveau groupe. Bref, je retrouve donc le stress des débuts, à savoir celui de répondre dans la minute aux propositions de traduction sans savoir le jour-même si le projet me sera attribué. Décembre n’aura toutefois pas été que négatif professionnellement parlant. Sur la recommandation d’une de mes meilleures amies, j’ai ainsi pris contact avec une traductrice et rédactrice indépendante qui a l’ambition de créer sa propre agence, en ayant pour objectif qu’elle soit éthique et propose des prix justes autant pour les clients que pour les traducteurs. Cela peut sembler utopique, mais je veux croire en son projet et j’espère qu’elle parviendra à ses fins. Nous verrons cela dans les mois à venir. Autre bonne nouvelle, qui concerne ma santé, mais qui reste liée à mon travail, les résultats des examens de mes mains ont révélé que mon canal carpien est intact. Cela dit, la spécialiste qui a réalisé mon électromyogramme a indiqué que mes symptômes de fourmillement et de légères douleurs dans les doigts sont avant-coureurs et que je risque donc de développer le syndrome dans les années à venir. Pour retarder le développement, je vais prendre rendez-vous avec un orthopédiste, pour voir si je ne peux pas faire quelques exercices et savoir comment améliorer la position de mes poignets. J’en ai discuté avec une autre traductrice qui m’a expliqué qu’elle souffrait, elle aussi, de fourmillements dans les mains pendant la nuit, mais que c’était dû à une compression du nerf cubital. Comme quoi, pianoter toute la journée sur un clavier, c’est loin d’être bon pour la santé 🤕

Mais revenons-en au positif, car décembre, c’est surtout un mois festif. Place aux retrouvailles en famille et à une bonne semaine de répit ! Je me suis en effet accordée une semaine de congé pour profiter au mieux de mes proches. Je serai ainsi prête à affronter la nouvelle année en pleine forme (j'espère, car la première semaine de janvier s'annonce déjà chargée). En attendant de vous retrouver en 2023, je vous souhaite un excellent réveillon et une nouvelle année pleine de joyeux frissons et de belles émotions !

Le syndrome de l’imposteur

Ce matin, comme à mon habitude, j’ai écouté ma série de courts podcasts avant ma journée de travail. Parmi ceux-ci, l’épisode du jour de Radio Headspace concernait le syndrome de l’imposteur. Ce sujet était abordé par Kara Loewentheil, coach de vie et autrice du podcast Unf*ck Your Brain, qui a donné quelques conseils pour se débarrasser de cette idée désagréable et parfois paralysante de ne pas se sentir à la hauteur ou de ne pas mériter sa place. Comme c’est un syndrome qui touche de nombreuses personnes (et principalement les femmes, votre humble traductrice-rédactrice incluse), j’avais envie de vous partager ces conseils aujourd’hui.

Le syndrome de l’imposteur est surtout vécu dans le cadre du travail. Il se manifeste par des doutes quant à nos compétences professionnelles et par une sensation de ne pas mériter le poste que l’on occupe. C’est aussi mettre sur le compte de la chance ou du hasard notre réussite ou nos accomplissements et avoir peur que ces soi-disant incompétences et cette « supercherie » seront un jour ou l’autre démasquées par nos supérieurs, collègues, clients, etc.

Photo de Lil Artsy

En tant que traductrice indépendante, j’ai déjà éprouvé à plusieurs reprises ce sentiment de ne pas être qualifiée ou assez expérimentée et, à mes débuts, il m’est souvent arrivé de refuser un projet, alors que j’avais toutes les compétences pour le mener à bien. J’ai heureusement pu compter sur l’une de mes meilleures amies, qui occupait le poste de PM (gestionnaire de projet) à l’époque, pour prendre conscience de mes compétences et accepter de plus en plus de projets. Je me rappelle également d’une autre PM extraordinaire, à qui j’avais expliqué que je ne me sentais pas à la hauteur pour accepter l’un de mes tout premiers projets pour la Commission européenne, qui m’avait rassurée en me disant que j’avais toutes les compétences pour me lancer dans ce type de projet et qu’elle restait à ma disposition en cas de doute ou de question. Si ma confiance en moi a bien évolué depuis, il m’arrive encore parfois de souffrir de ce syndrome. Il y a quelques semaines encore, en démarrant un nouveau projet, j’ai entendu cette petite voix dans ma tête qui me disait que je n’aurais pas dû accepter cette traduction, qu’il existe des traducteurs beaucoup plus qualifiés que moi, que je n’allais jamais m’en sortir… Quand ça arrive, la panique prend le dessus et je tombe soit dans la procrastination (l'anxiété pousse parfois à sombrer dans la flemmardise extrême pour éviter de se confronter au problème), soit dans un perfectionnisme exacerbé qui m’incite à vérifier absolument chaque mot que j’utilise ou à me remettre en question sur tout et n’importe quoi, multipliant les heures de travail nécessaires pour réaliser la tâche. Bref, c’est assez pénible à vivre.

Dans son podcast, Kara Loewentheil prodigue des conseils simples pour se débarrasser de ce syndrome de l’imposteur. La toute première chose à faire est de reconnaître cette émotion et vous rendre compte que ce n’est qu’une émotion et non un fait établi. Ensuite, il faut vous poser une minute et vous demander quels sont les critères pour occuper le poste, effectuer la tâche ou exercer le métier en question. Par exemple, pour être une bonne traductrice, je dois comprendre le texte source, avoir un excellent niveau de français, être capable d’effectuer des recherches terminologiques, écrire en respectant les règles de grammaire et d’orthographe, etc. Après avoir mis au clair tous ces éléments, il suffit de dire si vous remplissez ou non chacun de ces critères, peut-être pas tout le temps, mais au moins quelques fois. Vous réaliserez ainsi que vous disposez d’une majorité de ces compétences, ce qui devrait vous rassurer sur vos capacités. Kara Loewentheil explique également que l’une des choses les plus radicales qu’elle dit à ses clients pour les débarrasser de leur syndrome est que s’ils sont aussi stupides et incompétents qu’ils le pensent, mais suffisamment intelligents pour duper tout le monde, c’est qu’ils sont suffisamment intelligents pour accomplir leur travail.

La prochaine fois que j’aurai une crise de panique au beau milieu d’un projet, j’essayerai donc d’appliquer ces conseils. Si vous êtes, vous aussi, un imposteur ou une impostrice et que vous passez par ce blog, je vous invite à faire de même. Peut-être réussirons-nous ainsi un jour à vaincre cette satanée anxiété !

Dix ans

Aujourd’hui, cela fait 10 ans jour pour jour que je me suis rendue chez une comptable et que je me suis inscrite à la BCE. Dix ans que je me suis lancée dans cette aventure de traductrice et rédactrice indépendante.

Photo de Magda Ehlers

Avant la date fatidique du 18 juillet 2012, j’avais passé des mois à postuler pour divers emplois sans grande motivation. Je revenais à l’époque d’un voyage de 5 mois en Inde avec mon cher et tendre que je n’avais plus vu depuis pratiquement un an et je n’avais plus envie de revivre une aussi longue séparation physique. En plus de cette raison sentimentale, aucun des emplois disponibles que je trouvais ne me tentait. Je savais au fond de moi que je voulais traduire et les places de traducteur interne au sein des agences étaient rares (et le sont toujours d’ailleurs). J’avais commencé à faire des rédactions en passant par diverses plateformes en ligne pour dire de gagner un peu d’argent. Ma mère, consciente de mon dilemme intérieur entre le besoin d’avoir un boulot et celui de passer plus de temps avec mon cher et tendre, m’a encouragée à me lancer complètement en freelance. Cela me permettrait d’avoir du travail tout en étant libre de rejoindre à mon gré mon pigeon voyageur (qui s’était à l’époque posé en Norvège) sans devoir demander des congés à qui que ce soit. Je vivais encore chez mes parents à l’époque, étant revenue à la maison après 5 années d’études (intensives) à Mons. Sans charges ni loyer à payer, je pouvais donc me lancer avec un filet de sécurité. Travaillant elle-même comme indépendante, ma mère m’a accompagnée et soutenue dans les premières démarches. C’est donc en grande partie grâce à elle que j’en suis là aujourd’hui (merci maman 😘).

Si mes débuts ont été assez lents et que j’ai mis du temps à prendre confiance en moi et en mes capacités, je peux être fière aujourd’hui d’avoir des clients fidèles, certains depuis la première heure. J’ai connu des hauts et des bas, des périodes creuses qui me semblaient interminables et des mois où je coulais littéralement sous le boulot jusqu’à frôler le burnout. J’ai vécu des déceptions avec des agences qui cherchaient à baisser les tarifs après des années de collaboration, mais aussi des moments de fierté, comme celles de voir mon nom dans un livre (de recettes de cocktails, mais un livre quand même 😎). Moi qui pensais ne pouvoir traduire que des textes plus littéraires ou généraux, je me retrouve dix ans plus tard à traduire des textes plus techniques et des documents pour les institutions européennes.

Je célèbre ce dixième anniversaire en étant débordée et en grand besoin de vacances, mais j’avais envie d’écrire un billet pour marquer le coup. Même si j’ai encore beaucoup à apprendre et que je m’améliore de jour en jour (perfectionnisme quand tu nous tiens 🙄), je peux dire aujourd’hui que je suis fière de ce chemin parcouru depuis le 18 juillet 2012. Espérons que mon activité tiendra encore au moins 10 ans de plus ! Réponse peut-être le 18 juillet 2032 😁

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