Février a commencé sur la douce lancée de la fin de janvier, du moins pendant sa première moitié. Un petit mois divisé entre 2 pays, me faisant passer de la tranquillité de l’Allemagne au rythme effréné du Royaume-Uni. Vingt-huit jours aux plaisirs éphémères qui annoncent doucement la fin de l’hiver.
Bouquet de crocus à Ratingen
Ayant retrouvé un rythme plus équilibré vers la fin janvier, j’ai entamé le début du mois le plus court de l’année avec sérénité. Ma charge de travail n’était ni trop importante ni trop faible, ce qui m’a permis de continuer à profiter pleinement de mes journées. J’entrecoupais mes heures de travail par des séances sportives et de courtes balades, me donnant l’occasion d’apprécier l’éclosion des premiers crocus et perce-neige. Les soirées étaient tout aussi paisibles, me permettant de me détendre un livre à la main ou le casque sur les oreilles pour écouter des podcasts tout en coloriant des mandalas (chacun son dada 😅). Un léger stress est monté en moi au bout de 2 semaines, mon agenda commençant à être un peu trop vide de projets à mon goût. Heureusement, il a suffi de quelques courriers électroniques pour que les propositions de travail recommencent à rentrer régulièrement dans ma boîte mail. Les week-ends en Allemagne étaient reposants, le froid des premiers jours nous incitant davantage à profiter du confort de l’intérieur. Mon cher et tendre et moi-même avons toutefois profité d’un dimanche un peu plus doux et ensoleillé pour nous balader au Wildpark Grafenberger Wald, un parc totalement gratuit dans lequel des biches et autres animaux de la forêt vivent en quasi-liberté.
Passé la mi-février, il était temps pour mon cher et tendre de retourner dans son bureau anglais. Nous voilà donc le troisième dimanche à bord d’un ferry pour traverser la Manche. Alors que je croyais poursuivre mon mois tranquillement, les choses ont pris un tout autre tournant. Un jour après notre arrivée, le propriétaire de notre logement nous annonce une augmentation de loyer. Il nous fait également comprendre qu’il préférerait louer à des personnes célibataires, les règles de location s’étant endurcies pour les propriétaires. Comme nous commencions à nous sentir à l’étroit, nous avons directement décidé de changer d’endroit. Notre première semaine au Royaume-Uni a ainsi été dédiée à nous trouver un nouveau nid. Tout est allé en accéléré : il ne nous a fallu que quelques jours pour le dénicher. Après seulement 2 visites, notre quête d’un nouvel appartement s’est terminée sur une réussite. Des papiers doivent encore être signés donc ne parlons tout de même pas trop vite, mais la perspective de déménager nous excite. À ce mélange de grand stress et d’excitation s’est ajouté le bonheur de pouvoir passer quelques jours en compagnie d’une petite partie de ma famille. Mon parrain et ma cousine sont venus explorer Londres le dernier week-end de février, me donnant l’occasion de redécouvrir la ville en prenant plaisir à les guider. Nous avons beaucoup marché (à en user nos souliers 😁), mais la capitale britannique est parvenue à les envoûter. Londres m’a aussi rappelé à quel point j’aimais ce melting-pot anglais. Cela m’a d’ailleurs donné l’envie d’écrire un petit billet sur mes endroits londoniens favoris. Mais terminons cet article-ci par quelques photos puisqu’une image vaut mieux que mille mots.
C’est donc sur une montagne russe d’émotions variées que s’est terminé ce mois de février. Le début de mars sera probablement un peu mouvementé, mais j’espère retrouver rapidement la sérénité de ce début d’année. Réponse au prochain épisode…
Si par rapport à octobre, il a été encore moins productif, novembre s’est avéré plus festif. Grâce à cette petite baisse de ma charge de travail, le neuvième mois de l’année a été le temps des retrouvailles. Retour sur la fin de cet automne, qui est loin d’avoir été monotone.
Fin d’automne, début d’hiver au parc Grüner See de Ratingen
Le mois de novembre a commencé par un beau jour de congé. Profitant d’une semaine de vacances, ma belle-sœur vivant à Cambridge souhaitait passer une journée à Londres. Me voilà donc à l’accueillir à la gare de Kings Cross le 1er novembre en matinée. Notre première excursion convenait particulièrement à l’ambiance du début de novembre puisque nous sommes allées visiter le Highgate Cemetery. Ouvert au début du XIXe siècle, cet impressionnant cimetière était depuis longtemps sur ma liste des lieux insolites à voir dans la capitale britannique. Et je n’ai pas été déçue. Nous avions réservé un tour avec un guide passionnant, qui nous a raconté les histoires parfois surprenantes des habitants du cimetière et montré les tombes et caveaux les plus spectaculaires. La vue de ces pierres tombales recouvertes de feuilles d’or et envahies par la végétation sous la douce lumière d’une matinée d’automne était magnifique. L’endroit attire d’ailleurs de nombreux photographes tant il est pittoresque. Après la visite guidée dans la partie ouest du cimetière, la plus ancienne, nous avons exploré la partie est, où sont enterrées plusieurs célébrités, dont Karl Marx. Après cette balade dans le royaume des morts, qui s’est terminée sous une belle averse anglaise, nous avons déjeuné dans un restaurant pour nous remettre d’aplomb pour le reste de la journée. Nous avons enchaîné avec une visite du Victoria & Albert Museum qui accueillait pendant quelques semaines une exposition consacrée aux comédies musicales. Cela nous a plongées dans le thème de la soirée puisque nous avons terminé la journée au Piccadilly Theatre pour assister à la comédie musicale Moulin Rouge (oui, je l'avais déjà vu en mai grâce à mon cher et tendre, mais comme le spectacle m'avait énormément plu et que ma belle-sœur rêvait d'aller le voir, je n'ai pas hésité une seconde à retourner le voir avec elle).
Les jours qui ont suivi, les éclats de feux d’artifices retentissaient dans toutes les rues de Londres. Le 5 novembre, les Britanniques célèbrent en effet la Guy Fawkes Night, qui commémore l’attentat manqué de Guy Fawkes et de ses acolytes contre le Parlement le en 1605. Pour l’occasion, des feux de joie sont brûlés dans tout le pays et le ciel devient la scène d’explosions de couleurs. La majorité de ces feux d’artifices sont payants et les places partent très rapidement. Mon cher et tendre a toutefois trouvé un feu d’artifices tiré juste à côté d’un parc, où nous avons pu profiter gratuitement du spectacle. Le parc offrant une vue bien dégagée sur l’horizon, nous avons d’ailleurs pu voir non pas un, mais bien une dizaine de feux d’artifices organisés dans divers endroits de la ville. Après avoir passé les 2 premières semaines de novembre en Angleterre, mon cher et tendre et moi-même avons refait nos valises pour repartir passer 3 mois en Allemagne. J’ai eu un peu plus de mal à quitter le sol britannique cette fois-ci, ayant bien sympathisé avec la patronne du petit café de la librairie, où j’ai pris l’habitude de me rendre une fois par semaine pour écrire mes billets de blog. Cela dit, la deuxième moitié de novembre me réservait d’autres beaux moments.
Le deuxième week-end de novembre a ainsi été entièrement dédié aux retrouvailles en famille. J’ai passé mon samedi à Bruxelles avec mon frère, ma sœur et mes cousines adorées. Après un bon repas libanais, nous avons été aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique pour voir l’exposition « Miradas de Mujeres » montrant le travail haut en couleur de l’artiste Isabelle de Borchgrave sur l’univers de Frida Kahlo. Les détails de ses robes en papier étaient superbes. L’exposition n’était pas très grande donc nous avons pris le temps d’explorer d’autres parties du musée. Nos sorties entre cousins-cousines nous permettant toujours de retomber en enfance, nous avons passé un excellent moment. Le lendemain, c’est une autre partie de ma famille que j’ai pu retrouver, lors d’un grand repas convivial avec toute la troupe d’oncles, de tantes, de cousins et de cousines du côté paternel (j'ai la chance d'avoir des parents qui ont chacun grandi dans une grande famille, ce qui fait que nos réunions sont rares, mais toujours chouettes et animées). Après ce week-end ressourçant, j’ai rejoint mon cher et tendre à Ratingen, où nous avons pu profiter de notre premier marché de Noël de l’année. Quel changement par rapport à l’année dernière encore marquée par le virus-dont-on-ne-veut-plus-prononcer-le-nom ! Cette fois-ci, les masques ne cachaient plus les sourires des gens, de grands plats de biscuits étaient mis à la disposition des personnes achetant un vin chaud et l’ambiance était beaucoup plus festive et décontractée. Le dernier week-end de novembre m’a quant à lui donné l’occasion de retrouver mes deux meilleures amies, qui m’ont chacune invitée chez elle. Petite balade familiale ensoleillée à Namur avec la première, une soirée sur le marché de Noël de Bruxelles avec la deuxième, il ne m’en fallait pas plus pour terminer le mois avec un moral au beau fixe.
Comme vous l’aurez compris, je n’ai pas une seule fois travaillé durant mes week-ends de novembre. J’ai également profité d’une semaine de répit en début de mois, les congés de la Toussaint ayant apporté une accalmie appréciable. Je n’ai toutefois pas glandé et ai même vécu quelques moments de stress, mon logiciel Studio ayant décidé de planter durant la traduction d’un gros projet (les joies de Trados dont il faudrait que je vous reparle dans un nouveau billet). Comme pour octobre, je n’ai eu aucun coup de gueule à signaler, les projets se suivant sans se superposer, me permettant de travailler sans surcharge et à tête reposée. Le retour en Allemagne m’a aussi permis de retrouver les grandes fenêtres de mon bureau, derrière lesquelles je pouvais observer des perruches venues grappiller les derniers fruits des arbres. J’ai néanmoins terminé le mois avec une nouvelle moins réjouissante en ce qui concerne ma santé. Cela faisait déjà plusieurs semaines que j’avais des douleurs dans le petit doigt (que je n'utilise pourtant jamais lorsque je tape au clavier...) et que je me réveillais de temps à autre avec des fourmillements dans les mains. J’avais mis cela sur le compte des heures de travail intenses accomplies en juillet et septembre, mais avais néanmoins des craintes (en bonne hypocondriaque). Mon médecin soupçonnait un début d’arthrose, diagnostic qu’une radio et échographie ont finalement infirmé. Un électromyogramme a cependant révélé les premiers signes du syndrome du canal carpien. La spécialiste qui m’a examinée doit encore confirmer les résultats, mais il va falloir me ménager et faire particulièrement attention à la position de mon clavier (cela mériterait d'ailleurs un petit billet...).
Bref, restons dans le positif et espérons que le dernier mois de l’année continue dans cet esprit festif ! Rendez-vous le 30 décembre pour l’acte ultime de cette année 2022…
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