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Archives de Tag: voyage

2023 : deuxième acte

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Février a commencé sur la douce lancée de la fin de janvier, du moins pendant sa première moitié. Un petit mois divisé entre 2 pays, me faisant passer de la tranquillité de l’Allemagne au rythme effréné du Royaume-Uni. Vingt-huit jours aux plaisirs éphémères qui annoncent doucement la fin de l’hiver.

Bouquet de crocus à Ratingen

Ayant retrouvé un rythme plus équilibré vers la fin janvier, j’ai entamé le début du mois le plus court de l’année avec sérénité. Ma charge de travail n’était ni trop importante ni trop faible, ce qui m’a permis de continuer à profiter pleinement de mes journées. J’entrecoupais mes heures de travail par des séances sportives et de courtes balades, me donnant l’occasion d’apprécier l’éclosion des premiers crocus et perce-neige. Les soirées étaient tout aussi paisibles, me permettant de me détendre un livre à la main ou le casque sur les oreilles pour écouter des podcasts tout en coloriant des mandalas (chacun son dada 😅). Un léger stress est monté en moi au bout de 2 semaines, mon agenda commençant à être un peu trop vide de projets à mon goût. Heureusement, il a suffi de quelques courriers électroniques pour que les propositions de travail recommencent à rentrer régulièrement dans ma boîte mail. Les week-ends en Allemagne étaient reposants, le froid des premiers jours nous incitant davantage à profiter du confort de l’intérieur. Mon cher et tendre et moi-même avons toutefois profité d’un dimanche un peu plus doux et ensoleillé pour nous balader au Wildpark Grafenberger Wald, un parc totalement gratuit dans lequel des biches et autres animaux de la forêt vivent en quasi-liberté.

Passé la mi-février, il était temps pour mon cher et tendre de retourner dans son bureau anglais. Nous voilà donc le troisième dimanche à bord d’un ferry pour traverser la Manche. Alors que je croyais poursuivre mon mois tranquillement, les choses ont pris un tout autre tournant. Un jour après notre arrivée, le propriétaire de notre logement nous annonce une augmentation de loyer. Il nous fait également comprendre qu’il préférerait louer à des personnes célibataires, les règles de location s’étant endurcies pour les propriétaires. Comme nous commencions à nous sentir à l’étroit, nous avons directement décidé de changer d’endroit. Notre première semaine au Royaume-Uni a ainsi été dédiée à nous trouver un nouveau nid. Tout est allé en accéléré : il ne nous a fallu que quelques jours pour le dénicher. Après seulement 2 visites, notre quête d’un nouvel appartement s’est terminée sur une réussite. Des papiers doivent encore être signés donc ne parlons tout de même pas trop vite, mais la perspective de déménager nous excite. À ce mélange de grand stress et d’excitation s’est ajouté le bonheur de pouvoir passer quelques jours en compagnie d’une petite partie de ma famille. Mon parrain et ma cousine sont venus explorer Londres le dernier week-end de février, me donnant l’occasion de redécouvrir la ville en prenant plaisir à les guider. Nous avons beaucoup marché (à en user nos souliers 😁), mais la capitale britannique est parvenue à les envoûter. Londres m’a aussi rappelé à quel point j’aimais ce melting-pot anglais. Cela m’a d’ailleurs donné l’envie d’écrire un petit billet sur mes endroits londoniens favoris. Mais terminons cet article-ci par quelques photos puisqu’une image vaut mieux que mille mots.

C’est donc sur une montagne russe d’émotions variées que s’est terminé ce mois de février. Le début de mars sera probablement un peu mouvementé, mais j’espère retrouver rapidement la sérénité de ce début d’année. Réponse au prochain épisode…

Carte postale : Albanie (Tirana – Durrës – Kruja)

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Tungjatjeta! Je suis revenue mercredi d’un séjour d’une dizaine de jours en Albanie. Cela faisait longtemps que je n’avais plus voyagé aussi loin et eu la possibilité de découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture et une nouvelle langue. Saviez-vous d’ailleurs que l’albanais était l’une des plus anciennes langues indo-européennes ? Moi qui pensais m’appuyer sur mes connaissances du russe, je me suis vite rendu compte que cette langue des Balkans n’avait absolument rien à voir avec les langues slaves. Saviez-vous aussi que c’était l’un des rares pays où vous ne trouverez aucune enseigne McDonald’s ? Ou que son territoire compte pas moins de 170 000 bunkers ? Contrée balkanique dont je ne connaissais pas grand-chose, l’Albanie m’a apporté le dépaysement que j’attendais depuis longtemps. J’avais donc très envie de vous envoyer ma carte postale aujourd’hui.

La Grande Mosquée de Tirana

Fin juin, sachant enfin à quel moment il pouvait prendre congé, mon cher et tendre cherchait désespérément une destination en bord de mer qui ne soit pas trop chère. Le prix des logements était très élevé dans les pays phares de l’été et nous avions eu écho de la hausse des tarifs dans les restaurants et agences diverses proposant des activités (il faut bien que le secteur touristique se remette enfin des années catastrophiques causées par le-virus-dont-on-ne-veut-plus-prononcer-le-nom). J’ai alors suggéré l’Albanie, pays bordé par l’Adriatique que nous n’avions pas encore exploré. Comme beaucoup de touristes, mon cher et tendre avait une certaine appréhension (tapez Albanie sur Google et vous verrez que la première question qui apparaît est « est-il dangereux d'aller en Albanie ? »), mais il a vite été séduit par les prix très attractifs des Airbnb et hôtels sur place, ainsi que par la température de la mer. Nous avons donc acheté nos billets d’avion et nous sommes envolés pour Tirana le 12 août. Pour les premiers jours, nous logeons à l’hôtel Eliza. Situé à environ 2 kilomètres du centre de la capitale, c’est un petit hôtel géré par une famille très sympathique et serviable. Le jeune homme qui nous a accueillis en nous donnant plusieurs explications ainsi que la serveuse souriante du petit-déjeuner le lendemain n’ont été que les tout premiers exemples de la grande gentillesse des Albanais, qui m’aura agréablement surprise tout au long de notre séjour. La capitale albanaise m’a rapidement séduite. Ville à deux vitesses, Tirana est surprenante. Des bâtiments et trottoirs délabrés et aux couleurs délavés côtoient des buildings ultra-modernes. De vieux bus français et allemands passent devant des panneaux solaires, des stations de charge pour voitures électriques et des feux de circulation couverts de LED, tandis que les cireurs de chaussure, vendeurs d’épis de maïs grillé et petits kiosques de rue rivalisent avec des centres commerciaux flambant neufs aux multiples étages. À cela s’ajoutent quelques bunkers, vestiges de la paranoïa d’Enver Hoxha, l’ancien dictateur qui a isolé l’Albanie du reste du monde pendant des décennies.

Ce qui m’a énormément plu à Tirana est la présence de street-art. L’art et des allusions à la pop culture se cachent sur les boîtes électriques et les murs de la ville. Se balader dans ses rues ombragées, bordées de cafés en tout genre animés jusqu’à minuit (je n'ai jamais vu autant de personnes boire de café à toute heure de la journée) était vraiment très agréable. La capitale compte également plusieurs parcs pour s’échapper de la folie de sa circulation, chacun proposant un bel espace de jeux pour les enfants. Nous passons d’ailleurs une bonne partie de notre première journée dans Tirana à nous balader au Parku i Madh, un immense parc situé dans le sud de la ville. Nous y rencontrons plusieurs chiens errants, tous portant un collier et une étiquette à l’oreille. En journée, ils sont souvent abattus par la chaleur écrasante. Nous en croisons d’ailleurs un en plein milieu d’un chemin. À notre approche, il a commencé à remuer la queue et à se mettre sur le dos (difficile de résister à son regard ne demandant qu'un peu d'attention et des caresses 😢). Nous n’avions pas de quoi lui donner à manger, mais nous avons pris le temps de lui donner un peu d’eau à boire. Nous avons terminé la journée aux abords de la place Skanderbeg, où les cloches de l’imposante cathédrale orthodoxe toute proche répondent au chant du muezzin des mosquées de la ville. Pour clôturer ce premier jour en beauté, nous avons voulu tenter un restaurant plus typique et tester des spécialités locales. Cette première expérience culinaire albanaise n’a toutefois pas été un succès… Le serveur avait beaucoup de mal à nous expliquer ce qu’étaient les plats et la carte en anglais ne nous donnait pas plus d’indications. Nous avons donc tenté un plat de poulet grillé avec du jufka (des sortes de pâtes maison albanaises) et un « soil stew » (on a d'abord cru à une erreur de traduction... « soil » signifiant « terre » en anglais...). Résultat, nous avons reçu une assiette de pâtes très sèches recouvertes de fromage râpé extrêmement fort (j'ai moi-même eu du mal a les manger alors que j'adore le fromage, je vous laisse donc imaginer la tête qu'a fait mon cher et tendre dégoûté par le fromage lorsqu'on lui a mis l'assiette sous le nez 🤢) et un ragoût avec de la viande et des morceaux qui avaient littéralement le goût de… terre (je ne sais toujours pas ce que l'on a mangé, mais nous n'avons pas voulu retenter l'expérience 😅). Bref, petite déception sur le plan culinaire, mais déjà un gros coup de cœur pour la capitale albanaise.

Pour notre deuxième jour à Tirana, nous avons pris de la hauteur : direction le mont Dajti ! Après avoir pris le bus L11 (Porcelan) aux abords de Skanderbeg, nous arrivons au Dajti Ekspres. Ce téléphérique vous amène en 15 minutes au sommet (mieux vaut ne pas avoir le vertige car l'ascension est impressionnante). De là, nous avons pu admirer l’ensemble de Tirana, que nous nous sommes empressés de rejoindre pour une dernière soirée avant de partir le lendemain pour la ville côtière de Durrës.

Le lendemain matin, alors que nous pensions prendre le bus pour rejoindre la côte, Liljana, notre hôte Airbnb qui vit à Tirana, nous a gracieusement proposé de nous conduire jusqu’à son appartement à Durrës. Liljana (ou plutôt Lili comme elle préfère qu'on l'appelle) et son mari ont profité du trajet pour nous parler de leur histoire. Ils ont fait partie des milliers d’Albanais qui ont quitté le pays une fois les frontières ouvertes à la chute du régime au début des années 1990. Après 30 ans au Canada, ils sont revenus dans leur pays natal pour retrouver leurs parents âgés. Lili se réjouit de la modernisation de l’Albanie, même si elle déplore que la situation ne soit pas encore optimale pour retenir les jeunes, qui continuent de s’expatrier. Une fois arrivés à Durrës, nous découvrons le charmant appartement face à la plage dans lequel nous allions loger pendant une semaine (je vous mets d'ailleurs le lien ici tellement il nous a plu). Comme mon cher et tendre et moi-même étions exténués par de longs mois de travail sans véritable pause, nous avions choisi de passer des vacances plus relaxantes plutôt que de jouer aux explorateurs comme nous en avons l’habitude. Cette semaine au bord de la mer a donc été principalement faite de baignade dans les eaux chaudes de la mer Adriatique et de bronzage sur les transats. D’ailleurs, il faut savoir que sur cette partie de la côte (je ne peux pas parler des plages plus au sud comme nous n'y sommes pas allés), tout le monde loue des transats et pratiquement personne ne pose sa serviette sur le sable. Les familles s’installent dès les premières heures du matin en attachant leurs affaires au parasol et y restent jusqu’à la fin de l’après-midi. Nous avons fait de même, le prix de la location n’étant qu’à 500 leks (environ 4€) pour toute la journée.

Durant cette semaine de repos, nous avons tout de même marché jusqu’au centre-ville de Durrës pour voir son fameux amphithéâtre et sa belle promenade et avons également fait plusieurs kilomètres à pied pour nous rendre pratiquement à l’autre bout de sa longue plage en forme de croissant, du côté de Golem. C’est durant cette grande balade sur le sable que nous avons compris pourquoi Durrës était surnommée la Miami de l’Albanie. La partie sud de la côte est bordée d’hôtels de luxe avec piscine et plages privées et comprend une immense promenade avec des palmiers. Derrière cette façade plus luxueuse, la partie de Durrës dans laquelle nous logions nous a semblée beaucoup plus pauvre. S’il y a une abondance d’endroits où manger et acheter des souvenirs (et de nombreux objets de contrefaçon), nous y avons aussi croisé un plus grand nombre de mendiants. Cette partie de la ville était également beaucoup plus sale, les poubelles n’étant pas tellement existantes, et les infrastructures assez vétustes. Néanmoins, cela nous a permis de mieux nous plonger dans l’ambiance locale. Notre Airbnb se trouvait sur le bout de plage préféré des locaux. Nous avons ainsi pu voir défiler les différents marchands ambulants vendant crèmes solaires, fruits divers et petulla (sortes de beignets salés servis avec de la sauce au chocolat, à la fraise ou avec du fromage). Nous nous sommes aussi mêlés aux locaux qui allaient chercher leurs bureks (sorte de pâtisserie salée) et pâtisseries à la boulangerie et s’y attablaient pour les déguster avec un verre de lait ou d’ayran (sorte de yaourt salé). Le soir, les Albanais aimaient se réunir en famille. Nous avons d’ailleurs pu voir plusieurs fois des danses improvisées entre diverses générations au beau milieu des restaurants. C’est également à Durrës que nous avons connu notre première véritable expérience culinaire albanaise réussie grâce à une serveuse très sympathique qui parlait bien anglais et qui a pu nous expliquer les diverses spécialités (cela nous a réconciliés avec la cuisine albanaise depuis notre première mauvaise expérience à Tirana 😅).

Danses improvisées dans les restaurants de Durrës

Après une semaine à apprécier le coucher de soleil sur la plage et à nous endormir au bruit des vagues dans notre Airbnb de Durrës, nous sommes retournés à Tirana le dimanche 21 août pour passer nos 3 derniers jours en Albanie. Lili nous a à nouveau proposé de faire la route avec elle et son mari comme ils retournaient sur Tirana quelques heures plus tard, mais nous n’avons pas voulu abuser de leur générosité et avons fait le trajet en bus. Il n’y avait dans tous les cas qu’une heure de route entre les deux villes et le prix du billet ne coûtait que 180 leks (1,50€ environ). Tirana nous a accueillis à nouveau sous une pluie d’orage, mais nous étions ravis de retrouver son ambiance incomparable. Elle nous a encore réservé de belles surprises pour les derniers jours de notre voyage. Contrairement à notre premier séjour, nous avons choisi de loger dans un Airbnb plus proche du centre. Mon cher et tendre avait trouvé une carte des bus sur le site officiel de la ville et pensait pouvoir repérer facilement l’arrêt pour que nous puissions rejoindre notre Airbnb. Or, il faut savoir qu’en Albanie, il n’y a pas toujours de panneau indiquant les arrêts de bus… En l’occurrence, celui que nous cherchions n’en avait absolument pas. Nous avons heureusement pu compter sur la gentillesse des habitants pour trouver notre chemin. Un homme a vu que nous cherchions quelque chose et nous a indiqué l’endroit, tandis que la jeune fille qui attendait à cet arrêt de bus invisible nous a indiqué naturellement où descendre pour rejoindre notre Airbnb. Une fois nos affaires posées, nous repartons à la découverte de Tirana. Après une semaine de repos, nous avions envie d’en apprendre davantage sur le pays et avons donc décidé de visiter Bunk’art 2, un musée établi dans un ancien bunker relatant l’histoire de la police albanaise et les horreurs commises sous le régime d’Enver Hoxha. Après cette plongée dans l’histoire, nous terminons la soirée en dégustant une pizza au cœur du Parku Rinia, un joli espace vert avec fontaines. En nous dirigeant vers le parc, nous passons sur la première fois sur Pedonalja, une jolie rue piétonne à l’ambiance romantique. À nouveau, Tirana nous étonne par sa facilité à créer des ambiances décontractées.

Lundi, nous commençons notre journée par la visite de Bunk’art 1. Cet impressionnant bunker datant de la guerre froide abrite un intéressant musée sur l’histoire moderne de l’Albanie, ce qui nous a permis de comprendre comment Enver Hoxha a réussi à prendre la tête du pays et d’où vient son obsession pour les bunkers. Le reste de la journée est une véritable aventure

Mon cher et tendre voulait faire un petit trek jusqu’au lac de Bovilla, situé à une vingtaine de kilomètres de Tirana. Sur la carte des transports qu’il avait trouvée sur le site officiel de la ville, il avait vu qu’il existait une ligne de bus pour aller jusqu’à un petit village à 5 kilomètres du lac à proprement parler. Nous allons jusqu’au terminal de bus et commençons à nous renseigner, sauf que personne n’a entendu parler de ce bus… On demande à plusieurs personnes et un homme nous fait monter dans un bus en expliquant au contrôleur où nous voulions aller. Sauf que ce bus allait dans la direction inverse et nous ramenait vers le centre de Tirana. Je commence alors à demander aux autres passagers du bus s’ils savent comment s’y rendre et nous voilà avec cinq Albanais qui cherchent à nous aider. Malheureusement, ils ne parlent pas très bien anglais et ne sont pas d’accord sur la direction à prendre (le contrôleur veut que l’on prenne un taxi car ce serait plus facile, les autres disent que ça coûterait trop cher). C’est alors qu’une jeune femme monte dans le bus et voit notre détresse. Parlant parfaitement anglais, elle me demande directement si elle peut nous aider et commence à interpréter les indications du contrôleur et des autres passagers. Comme nous devions changer de bus, elle nous propose gentiment de nous accompagner jusqu’au nouvel arrêt pour pouvoir expliquer elle-même au contrôleur de notre prochain bus que nous voulons sortir le plus près possible du lac. Vu sa grande gentillesse, nous lui faisons la conversation et apprenons qu’elle a étudié en Belgique. Elle compte d’ailleurs retourner en Europe pour poursuivre ses études et trouver du travail dans son domaine, la biologie moléculaire. Elle nous quitte à l’arrêt suivant, après avoir expliqué au contrôleur où nous voulions aller et lui demander de nous indiquer où sortir. C’est là qu’on apprend qu’il existe un minibus qui peut aller jusqu’au village voisin du lac. Bien qu’il ne parle pas anglais, le contrôleur nous indique bien où sortir et où trouver ce fameux minibus. Après plus d’1h30 de trajet à travers Tirana pour trouver le bon moyen de transport, nous voilà enfin à bord de ce petit fourgon blanc, qui nous dépose à 7 kilomètres du lac. On était préparé à faire la montée à pied (la route jusqu'au lac est extrêmement mauvaise donc peu de taxis acceptent de faire le trajet), mais nous avons à nouveau pu compter sur la bienveillance des Albanais. Nous n’avions même pas fait un kilomètre qu’un chauffeur de camion s’arrête et nous demande si nous voulons aller au lac Bovilla. Le chantier qu’il doit rejoindre se trouve sur la route, à moins de 2 kilomètres sous le lac. Nous acceptons volontiers et nous voilà à parcourir la route sinueuse et très chaotique du canyon de Bovilla. Le chauffeur de camion ne parlait malheureusement pas anglais, mais on a pu échanger quelques mots et sourires. Grâce à lui, nous avons économisé une bonne heure et demie de marche. Il était déjà 15h30 quand nous descendons de son camion et commençons l’ascension. À peine arrivés au pied du lac que l’on entend l’orage gronder au loin. Nous voulions toutefois grimper jusqu’à une plateforme située un kilomètre plus haut pour admirer le panorama. La montée est ardue et nous sommes littéralement en nage une fois arrivés au restaurant situé au pied de la plateforme. Après avoir repris notre souffle, nous parcourons les derniers mètres pratiquement en escaladant et pouvons enfin contempler le paysage. La vue est magnifique, surtout avec le ciel dramatique qui contraste encore plus avec les montagnes.

Le ciel devient toutefois de plus en plus menaçant et les nuages noirs sont pratiquement au-dessus de nous quand nous redescendons vers le restaurant. Nous aurions pu choisir de rester sur place et d’attendre que l’orage passe, mais il est déjà 18h et le chauffeur du minibus nous avait dit que le dernier trajet était prévu à 21h. Comme nous avons 7 kilomètres à faire pour redescendre jusqu’au village, nous décidons de vite reprendre la route. J’ai alors vécu l’une des expériences les plus effrayantes de ma vie. Moi qui ai toujours eu peur de l’orage, je me suis retrouvée sous une pluie battante, des éclairs et un tonnerre qui résonnait encore plus fort au cœur des montagnes. Comme nous étions trempés jusqu’aux os et que la pluie et le tonnerre continuaient de s’abattre, nous sommes entrés dans ce qui semblait être un ancien refuge au bord du lac. Pour tenter de nous sécher un peu, nous avons attendu 30 minutes à regarder les torrents formés par la pluie s’écoulant sur la route. L’orage enfin passé, la pluie et le tonnerre ont fait place au soleil et à deux arcs-en-ciel. Après cette aventure palpitante, nous avons pu reprendre notre chemin dans le canyon sous un ciel plus radieux, nous laissant apprécier les paysages majestueux qui nous entouraient. Nous terminons le chemin dans un décor plus rural, avec l’aboiement des chiens et le bruit des oiseaux, sous les couleurs du soleil couchant. En passant devant une ferme, une petite fille nous fait signe et court vers nous pour nous offrir une grappe de raisins (je n'exagère pas quand je dis que les Albanais sont extrêmement gentils...). À 20h, nous arrivons enfin devant l’arrêt du minibus, que nous avons vu partir sous nos yeux quelques minutes plus tôt. Nous ne devons heureusement attendre que 20 minutes avant de pouvoir nous installer dans le suivant. Enfin rentrés à Tirana, nous nous dépêchons de prendre une douche bien chaude avant d’aller manger dans l’un des restaurants situés dans l’ancien château de la capitale (Kalaja e Tiranës). L’endroit est plus chic et coûteux que les petits restaurants en ville, mais un peu de confort après cette longue journée nous a fait le plus grand bien.

Après une bonne nuit de sommeil réparatrice, nous voilà déjà à notre dernière journée complète en Albanie. Pour voir un peu plus du pays, nous décidons de prendre le bus pour Kruja, une petite ville montagneuse réputée pour son château. Pour vous y rendre, vous trouverez des minibus au terminal de Tirana pour 150 leks (environ 1€). Le trajet dure 55 minutes. Ancienne capitale d’Albanie, Kruja a été reprise aux mains des Ottomans par le héros national, Skanderbeg, dont la statue trône également sur la place principale de Tirana. Kruja est également connue pour son bazar, débordant de tapis, de sacs, de bijoux et d’autres souvenirs. La ville est toutefois un peu trop touristique à notre goût et nous n’y restons que 2 heures, le temps d’admirer les vues depuis le château, de déambuler dans le bazar et de nous amuser avec un petit chiot errant.

De retour à Tirana en fin de journée, nous décidons de faire une dernière balade au Parku i Madh au sud de la ville avant de nous rendre dans un autre restaurant chic de Kalaja e Tiranës, où nous dégustons un menu surprise constitué de diverses spécialités albanaises. Une dernière balade dans la capitale pour rentrer dans notre Airbnb et nous voilà déjà forcés de boucler nos valises.

Quelques conseils

  • L’Albanie n’est pas couverte par les réseaux mobiles européens. Si vous voulez recevoir vos appels et utiliser vos données, il faut donc acheter une carte Sim albanaise ou vous forcez à vous couper de vos réseaux pour profiter au maximum de la découverte !
  • Google Maps ne fonctionne pas vraiment en Albanie, d’où la difficulté d’utiliser les transports en commun. Mon cher et tendre a utilisé la carte d’un site officiel albanais mais plusieurs habitants nous ont dit qu’elle n’était pas fiable… Bref, comptez sur les habitants pour vous aider 😊
  • Si le lek est la devise locale, les Albanais acceptent les euros pour les sommes plus importantes. J’ai ainsi pu payer l’hôtel, le téléphérique et certains restaurants en euros. Les cartes bancaires sont peu acceptées ou entraînent des frais importants. Vous pouvez toutefois compter sur les nombreux bureaux de change, qui proposent un taux tout à fait correct (en tout cas, on ne s'est pas fait arnaquer une seule fois contrairement à d'autres destinations...).
  • L’eau n’est pas potable en Albanie. Vous devrez donc acheter régulièrement des bouteilles d’eau (comptez entre 60 et 80 leks, soit autour de 0,50€ pour 1,5l). Vu la chaleur, une gourde isotherme peut s’avérer très utile.
  • Un billet combiné existe pour les musées Bunk’art 1 et Bunk’art 2. Il coûte 800 leks (environ 6,50€) et est valable pendant 3 jours. Notez aussi qu’il est très facile de combiner la visite de Bunk’art 1 avec la montée en téléphérique jusqu’au mont Dajti puisque ces deux attractions se trouvent sur la même ligne de bus (L11 – Porcelan).
  • Un trajet dans un bus urbain coûte 40 leks (environ 0,30€). Pensez à toujours avoir des petites coupures sur vous (un billet de 200 leks, ou une pièce de 100 leks) pour payer le contrôleur.
  • Le taxi depuis le centre de Tirana jusqu’à l’aéroport coûte 2000 leks (17€). À notre arrivée à l’aéroport, nous avons pris le bus, que nous avons pu payer en euros (4€ par personne).
  • S’il n’y a pas de Macdo en Albanie, vous trouverez d’excellents burgers à Lykos, petite chaîne de fast-food locale. Si vous êtes plutôt café, délaissez Starbucks (qui ne semble pas non plus exister en Albanie) et testez les boissons caféinées de Mon Chéri ! En parlant de nourriture, il est bon de savoir que le régime albanais ne convient pas vraiment aux végétariens et encore moins aux véganes. Hormis les pizzas et les pâtes, les Albanais sont de grands friands de grillades de viande. En ce qui concerne le petit-déjeuner dans les hôtels, il se compose généralement d’une omelette, d’un plat de tomates et de concombres (les tomates albanaises sont d'ailleurs délicieuses 😋), d’un type de fromage ressemblant à la feta et de pain.

L’Albanie m’aura laissé un très beau souvenir, non seulement par sa capitale véritablement fascinante (j'aurais encore pu l'explorer longtemps) mais aussi par la gentillesse de ses habitants. À aucun moment, nous n’avons eu peur de nous faire voler quelque chose ou de nous faire arnaquer. Tirana est une capitale vraiment très sûre. Ses habitants sont toujours prêts à aider ou à vous conseiller sur les choses à voir dans leur pays. Le personnel de l’hôtel Eliza, la petite dame toute souriante du kiosque où l’on a acheté notre première bouteille d’eau, les contrôleurs de bus qui nous ont guidés sans qu’on leur demande quoi que ce soit, notre hôte Airbnb Lili, le chauffeur de camion qui nous a conduits sur la route du lac de Bovilla, la jeune étudiante en biologie moléculaire qui nous a accompagnés jusqu’au bus suivant… chacune de ces personne ont été de belles rencontres. Longtemps coupés du monde, ils nous ont juste semblés heureux de voir que l’on s’intéresse à leur histoire, à leur culture et à leur territoire. Je ne peux donc que vous recommander d’explorer cette jolie contrée des Balkans. En ce qui me concerne, je pense retourner en Albanie pour découvrir ses magnifiques plages du sud, explorer Berat et m’aventurer davantage dans ses montagnes. Peut-être y aura-t-il donc une autre carte postale albanaise dans quelques années !

Carte postale : Frankfurt am Main / Koblenz

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Plus d’un an s’est écoulé depuis ma dernière carte postale, qui parlait d’un voyage effectué en août 2019. Il faut dire que depuis la pandémie, hormis une semaine en Cornouailles et une autre en Bretagne, mon cher et tendre et moi-même n’avons pas vraiment voyagé. Mais voyant enfin les beaux jours revenir et durer non seulement la semaine, mais aussi le week-end (je ne compte plus les week-ends où nos plans sont tombés à l'eau à cause de la pluie ou se sont envolés à cause du vent), la tentation était trop forte. Comme mon cher et tendre est pour le moment à Düsseldorf pour le boulot, nous avons profité du soleil et de l’assouplissement des mesures Covid en Allemagne pour ressortir notre fidèle monture à deux roues et nous offrir le week-end dernier un city-trip à Francfort (comprenez Francfort-sur-le-Main en Allemagne, et non Francfort-sur-l'Oder en France). Voici donc une petite carte postale pour vous faire un peu voyager à l’approche du printemps.

La rivière du Main et la ligne d’horizon de Frankurt am Main

Nous sommes partis samedi matin, sous un ciel bleu sans nuage, sur les routes de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de la Rhénanie-Palatinat pour arriver 2h30 plus tard à Frankfurt am Main, dans le land de la Hesse. Comme cela faisait bien (trop) longtemps que l’on ne s’était plus accordé de sortie, on a quitté nos habitudes de baroudeurs pour poser nos valises dans un établissement un peu plus chic, le Flemings Frankfurt Main Riverside. La chambre était très cosy, la localisation idéale pour explorer le centre à pied et, petit plus que l’on voulait s’offrir, l’hôtel disposait d’un mini spa avec sauna et hammam, inclus dans le prix de la chambre.

Une fois nos casques et équipements de moto déposés dans la chambre, nous voilà partis à la découverte de la ville. Notre balade a commencé à deux pas de l’hôtel, juste au bord de la rivière du Main. Le soleil brille si fort que l’on sort nos lunettes de soleil et nous mêlons aux nombreux promeneurs venus se balader le long de l’eau. Un peu plus loin, nous montons les marches de l’Eiserner Steg (pont de fer), une passerelle très fréquentée où les amoureux ont l’habitude de cadenasser leur amour. Après avoir admiré la vue sur la City avec ses grands gratte-ciels dont les immenses vitres reflétaient la lumière du soleil, nous sommes entrés dans le Bankenviertel (quartier des banques). Si vous ne le saviez pas, Francfort-sur-le-Main est surnommée la ville des banques car elle compte les sièges des quatre plus grandes banques allemandes, mais aussi la Banque centrale européenne et la Bourse de Francfort.

En se baladant au milieu de ces hauts buildings, j’ai eu l’impression de me retrouver au cœur de la City à Londres. D’autres lui trouvent des airs de New-York, les Allemands l’appelant d’ailleurs Mainhattan. Loin d’être gris et triste, le quartier renferme plusieurs parcs, ajoutant des coins de verdure un peu partout, une caractéristique très appréciable des villes allemandes que j’ai pu explorer.

Nous avons poursuivi notre chemin en passant devant le très bel Alte Oper (le vieil opéra), où Carl Off a pu donner les premières de ses Carmina Burana. Bon, en réalité, le bâtiment qu’a connu Carl n’est plus celui d’aujourd’hui, l’ancien opéra ayant été pratiquement détruit à cause des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, comme une grande partie de la ville de Francfort-sur-le-Main d’ailleurs. Cela dit, il reste un très bel endroit pour se promener.

Alte Oper

Notre balade nous a emmenés jusqu’à l’université Johann Wolfgang Goethe, l’une des plus grandes d’Allemagne. Ses bâtiments se trouvent juste à côté des jardins botaniques, ce qui nous a permis de flâner un peu parmi les plantes, certes pas en pleine floraison, mais ajoutant par-ci, par-là des touches de couleurs grâce aux jonquilles et aux crocus. Il y avait également une jolie église orthodoxe grecque et la vue sur l’Europaturm (tour d’Europe), la tour de télévision de Francfort.

Après un petit tour dans les jardins, nous sommes retournés vers le centre, notre ventre commençant à crier famine. On parcourt alors les rues commerciales de Francfort, dont la Zeil. C’est là qu’on se rend compte de la richesse de la ville. On ne compte plus les boutiques de luxe. D’ailleurs, on s’étonne même de voir une file d’attente devant une boutique Louis Vuitton ! Enfin, en soi, ce n’est pas très étonnant. Francfort-sur-le-Main est la ville la plus riche d’Allemagne (avec un PIB par habitant de 85 300€).

On finit par se rendre dans les petites rues autour de la charmante place Römerberg, que l’on décide de retourner voir le lendemain en plein jour pour mieux profiter des couleurs de ses façades. Nous nous posons ensuite à Haus Wertheym, le plus vieux restaurant historique de Francfort, la demeure ayant été épargnée par les bombardements. Ça valait surtout la peine pour le décor (bien chargé), mais les plats étaient bons (notez toutefois que vous devrez payer en liquide si vous y aller). On a ensuite terminé la soirée au hammam/sauna de l’hôtel avant de passer une bonne nuit.

Le lendemain, après un petit-déjeuner titanesque (le buffet du Flemings Hotel était exceptionnel), nous sommes retournés sur la place Römerberg, connue pour son hôtel de ville et ses maisons à colombages. Comme l’opéra, ces bâtiments ont été reconstruits à l’identique après la guerre, créant un petit quartier médiéval qui invite à la flânerie. On s’est également approché de la Kaiserdom, la collégiale Saint-Barthélémy qui tente de rivaliser avec les gratte-ciels avec sa tour gothique rouge de 95 m. Nous avons traversé l’Eiserner Steg pour une dernière balade sur l’autre rive de la rivière Main avant d’enfourcher notre monture pour rentrer à Düsseldorf.

Comme le ciel était toujours bleu et qu’il n’était que 14h, nous décidons de faire un mini détour par Koblenz (Coblence) sur la route du retour. Cette ville est surtout connue pour sa localisation, au confluent du Rhin et de la Moselle. Nous commençons donc notre mini tour le long du Rhin, pour rejoindre le Deutsche Eck, le promontoire depuis lequel on peut voir les deux cours d’eau se réunir. On passe également devant le bâtiment du gouvernement de Prusse, la basilique Saint-Castor et le téléphérique qui permet de monter jusqu’à la forteresse d’Ehrenbreitstein, de l’autre côté du Rhin.

Nous poursuivons notre balade le long de la Moselle, profitant des derniers rayons de soleil avant d’entrer dans le labyrinthe de la vieille-ville. Les façades colorées, les églises et les diverses statues du centre animent notre promenade. Nous ne voulons toutefois pas trop tarder, ayant encore un peu plus d’1h30 de route et souhaitant éviter de rouler de nuit, lorsque la température chutera.

C’est donc vers 17h que nous reprenons la route et mettons fin à notre petite escapade allemande. Espérons que les beaux jours continuent pour que je puisse vous écrire une nouvelle carte postale bientôt 🙂

Travailler dans le train

Il y a quelques années déjà, j’avais écrit un billet sur les lieux où je trouvais plus facilement l’inspiration et j’avais consacré un paragraphe au train. Comme mon cher et tendre est un pigeon voyageur, j’ai fait plusieurs fois de longs voyages et le train reste ma préférence. J’aime bien ces moments suspendus dans le temps, où je peux plonger dans un bon bouquin ou me laisser aller à mes rêveries en regardant le paysage défiler. Malheureusement, quand le devoir m’appelle, je n’ai pas d’autre choix que de passer ces périples à travailler pour rendre un projet dans les délais. Ça a été le cas cette semaine et j’avais du coup envie de donner 2-3 conseils.

Photo de Fabrizio Verrecchia provenant de Pexels

La première chose à faire quand on doit travailler dans le train, c’est de trouver la meilleure place, à savoir celle qui dispose d’une table ou un coin plus tranquille où vous pourrez utiliser votre ordinateur confortablement sans déranger personne. Bien sûr, ça ne remplace jamais le confort de mon super bureau, mais ça fait l’affaire le temps du voyage. Si, comme la mienne, la batterie de votre PC n’est plus assez endurante, il est aussi indispensable de trouver un endroit avec une prise de courant. Heureusement, les trains plus récents commencent à installer des prises un peu partout, mais pour ceux qui connaissent les vieux trains de la SNCB (ceux des années 1990 qui ressemblent à ça, pas les ancêtres aux portes en accordéon comme celui-ci), sachez qu’il y a généralement une prise aux extrémités des wagons, juste au-dessus de votre tête. Sinon, pensez à changer votre batterie (ce que je compte faire…) ou à vous acheter une batterie externe pour ordinateur (autre achat que je compte réaliser prochainement).

La deuxième chose à faire est de s’assurer d’avoir une bonne connexion. Certains trains, comme ceux de la Deutsche Bahn (j'ai une fois fait un bond dans le temps entre deux quais en descendant d'un ICE très moderne pour monter à bord d'un omnibus à Liège-Guillemins, le choc a été rude 😅), offrent le Wifi à bord. Cela dit, comme je travaille parfois sur des documents plus sensibles, je préfère utiliser mon téléphone comme point d’accès mobile.

La dernière chose à faire est de coiffer un casque antibruit, votre meilleure arme contre les pleurs de bébé, la musique des adolescents et les personnes qui font des appels téléphoniques interminables en parlant fort et en mettant le haut-parleur (ce qui est encore pire quand il s'agit d'une personne étrangère et que ton esprit de linguiste ne peut s'empêcher d'essayer de comprendre la conversation). Bref, si vous voyagez souvent, le casque antibruit deviendra vite un accessoire indispensable. Je n’en ai pas eu besoin pour mon dernier voyage car j’ai eu la chance de tomber à chaque fois dans des wagons pratiquement vides (oh, bonheur, surtout pour une hypocondriaque en pleine pandémie 😄). Il faut dire que j’ai évité les heures de pointe, autre conseil qui tombe sous le sens si vous voulez travailler tranquillement dans le train. Notez que le vendredi soir et le dimanche soir sont également à fuir si vous ne voulez pas jouer des coudes avec les étudiants qui cherchent tant bien que mal à caser leur grosse valise en faisant le trajet entre la maison et leur kot ou vice-versa (j'en ai fait partie il fut un temps…).

Vous pourrez alors profiter de ce moment suspendu dans le temps pour répondre à vos mails, boucler votre rédaction ou commencer votre traduction et ne prendre aucun retard sur vos projets. Quand les trains sont à l’heure, que vous ne ratez aucune correspondance et que les wagons sont quasi vides, c’est un pur bonheur. En tout cas, j’ai vécu un voyage sans heurt cette semaine et j’ai pu bosser durant mes 4 heures de train sans problème, ce qui est assez rare pour que ça fasse l’objet d’un petit billet (de train 😁).

Carte postale : Isle of Wight

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Hello ! Si l’Angleterre a moins de jours fériés que la Belgique ou la France, elle connaît aussi deux longs week-ends au mois de mai pour célébrer le printemps et le retour du soleil. Après avoir hésité longuement sur une destination à explorer lors d’un road trip, mon cher et tendre me propose de profiter de la vague de chaleur du premier week-end de mai pour partir sur l’île de Wight, au sud de l’Angleterre. Et nous voilà donc partis le vendredi 7 mai vers 18h.

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Notre chambre ultra kitsch

Nous mettons à peu près 2 heures pour arriver à Southampton où nous avons la chance de pouvoir monter à bord d’un ferry une heure plus tôt que prévu (c’est l’avantage de vadrouiller en moto). Nous arrivons donc vers 21 heures dans notre AirBnb à la décoration résolument british et hyper kitsch dans la ville de Newport. Comme nous étions partis à la hâte de Londres et que le ferry était bondé, nous pensions pouvoir manger sur l’île à notre arrivée. Mais l’île de Wight n’est pas Londres et, hormis le kebab du coin, plus rien n’est ouvert passé 21 heures. Nous voilà donc prévenus pour le reste du week-end !

 

Le lendemain, après avoir englouti un petit-déjeuner anglais monstrueux et avoir fait un petit tour dans la jolie ville de Newport sous un soleil généreux, nous enfourchons notre fidèle destrier pour explorer la côte nord et est de cette petite île britannique. Sous un ciel bleu et sans nuage, nous admirons les larges prairies verdoyantes se mêlant au loin au bleu profond de la Manche. Lors de cette première journée, nous nous arrêtons face à la vue sur l’horizon de Portsmouth à Ryde et au bord de la petite plage de galets de Seaview avant de faire une plus longue halte à Bembridge pour admirer son vieux moulin et ses cabines de plage colorées. Nous nous posons également au sommet des falaises de Culver, appréciant le silence d’une mer calme uniquement perturbé par le chant des oiseaux. Nous terminons la journée dans la petite ville côtière de Sandown, après avoir encore admiré d’impressionnants panoramas sur l’intérieur de l’île.

 

Dimanche, nous nous préparons à explorer le reste de l’île en commençant par Shanklin. La route nous menant à cette ville côtière populaire nous fait traverser des champs de colza dont le jaune éclatant contraste avec le bleu du ciel et le vert des prairies. DSCF3990En chemin, nous croisons pas mal de voitures de collection et bien évidemment un grand nombre de motards, heureux de pouvoir enfin sortir leur bijou après un hiver long et pluvieux (plus besoin de vous rappeler nos péripéties après l’arrivée de la Beast of the East). Après Shanklin et sa plage où Britanniques de tous âges se laissent rougir comme des écrevisses, nous profitons un moment de la tranquillité du port de Ventnor avant de faire un plus gros arrêt à la pointe sud de l’île, à côté du phare de Sainte-Catherine. Nous prenons plaisir à parcourir les verts pâturages entièrement ouverts aux randonneurs et nous posons au milieu des boutons d’or pour nous détendre au bruit des vagues, les yeux perdus sur l’immensité bleue.

 

Les paysages du sud-ouest de l’île s’avèrent plus spectaculaires, avec les tons ocres de la baie de Brook, les falaises découpées de la plage de Freshwater et les marais sinueux de la réserve naturelle de Newton. Et pour terminer la journée en beauté, nous admirons un magnifique coucher de soleil à deux pas du port de Yarmouth. La soirée a toutefois été moins relaxante pour moi comme j’avais plusieurs projets à rendre le lendemain matin (et oui, les traducteurs indépendants doivent parfois prendre sur leur week-end en amoureux s’ils veulent s’en sortir… mais ça fera l’objet d’un autre billet).

 

Coucher de soleil sur Yarmouth

Coucher de soleil sur Yarmouth

Pour profiter un peu plus de l’île et de ce thermomètre qui frôle les 30°, nous décidons de reprendre un ferry plus tard dans l’après-midi, le temps de discuter encore longuement avec notre hôte extrêmement sympathique, de faire un mini-golf à Shanklin et de déguster une glace avant de reprendre la route. Et c’est toujours sous ce merveilleux soleil de début du mois de mai que nous quittons l’île de Wight, encore une jolie région britannique que je vous invite à découvrir !

À bientôt pour une prochaine carte postale…

Pourquoi dit-on « Isle of Wight » et pas « Wight Island » ?

« Isle » et « island » veulent au fond dire la même chose (une terre habitée entourée d’eau), mais ces deux termes n’ont pourtant pas la même origine. « Isle » serait apparu vers la fin du XIIIe siècle sur base du latin « isla », mot également à l’origine du français « île » (l’accent circonflexe actuel remplace d’ailleurs le « s » de l’ancien français, « isle »). « Island » serait au contraire un terme anglo-saxon de la fin du XVIe siècle. Mais comment savoir quel mot utiliser ? Apparemment, tout est une question de taille. Une « island » est en effet plus grande qu’une « isle », sans toutefois être un « îlot », qui se traduit en anglais par « islet ». Bref, je vous aurai peut-être appris quelque chose aujourd’hui !

Carte postale : Ljubljana

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Dober dan !  Après notre mésaventure à Rome, c’est avec une petite boule de stress au ventre que nous prenons la route pour l’aéroport de Luton le vendredi 16 mars dans la nuit. La « bête de l’Est » fait en effet son retour dans la capitale britannique dans quelques heures et nous n’avons pas envie de glisser à nouveau sur la route. Nous arrivons heureusement à l’aéroport avant la neige et notre avion décolle sans problème pour la Slovénie.

C’est à nouveau sous la pluie, plus fine cette fois, que nous atterrissons à Ljubljana, ou plutôt à Brnik, l’aéroport se trouvant à une vingtaine de kilomètres de la capitale. Nous prenons le bus local 28 (beaucoup moins cher que les navettes) qui prend peut-être un peu plus de temps mais qui nous fait traverser la campagne slovène. La vue de ces champs à perte de vue, parsemés de petites maisons de campagne avec au loin des collines boisées me rappelle vaguement la Biélorussie. Arrivés à la gare, nous nous dirigeons tranquillement vers notre AirBnb. Nous parcourons pour la première fois le centre entièrement piéton de Ljubljana et tombons directement sous le charme. C’est agréablement calme, très joli et extrêmement romantique.

Ljubljana

La vue de notre chambre sur la Ljubljanica et le château

Après avoir posé nos valises et dégusté une bonne pizza, nous décidons de nous remettre de notre courte nuit au parc aquatique Atlantis, situé à BTC City, l’une des plus grandes zones commerciales d’Europe. Nous choisissons de prendre le billet combiné, nous donnant accès au parc aquatique, aux thermes et aux saunas. Le parc en lui-même étant assez petit, nous nous dirigeons rapidement vers les saunas et là : surprise ! En Slovénie, le sauna et les hammams se pratiquent entièrement nus et nous l’avons appris sur le tas. Heureusement, nous avons quand même le droit de garder notre serviette dans les saunas. Trop pudiques au départ, nous délaissons les hammams jusqu’à ce que nous réalisons que les gens nous prêteraient moins d’attention si nous nous mettons aussi dans le bain, littéralement. Au bout d’une heure, nous nous précipitons donc dans les hammams (en nous assurant toutefois qu’ils soient quasi vides…) pour profiter des bienfaits de la vapeur. Et nous terminons notre journée de relaxation par une baignade en tenue d’Eve et d’Adam dans la piscine extérieure (vers la fin de la soirée, quand plus personne ne se trouvait aux alentours…). Revigorés par cette après-midi de relaxation, nous rentrons à pied vers le centre et terminons notre première journée à Ljubljana par… un plat mexicain ! Ça peut paraître étrange, mais la Cantina Mexicana est l’un des meilleurs restaurants de la ville, avec un rapport qualité-prix imbattable. Je le conseille d’ailleurs vivement car vous en avez pour votre argent !

Le lendemain, c’est sous un ciel nuageux mais au sec que nous commençons la visite à proprement parler de Ljubljana. Direction la colline surplombant la ville pour atteindre le château. La montée est ardue mais le panorama au sommet en vaut la peine. Au-delà de la charmante ville historique se dégagent des collines boisées, certaines encore coiffées d’un léger voile de neige. D’ailleurs, celle-ci devrait faire son apparition cette nuit. Nous passons la journée à photographier les nombreux ponts enjambant la Ljubljanica et à nous balader le long de la rivière. La ville n’est pas tellement touristique et ne possède pas énormément de choses à voir mais le cadre est si pittoresque que nous ne nous lassons pas de notre promenade. Après un hamburger typique, nous passons une excellente nuit dans la chambre ultra-confortable avec vue sur le château de notre AirBnb (je partage le lien car j’ai vraiment eu le coup de cœur pour ce logement).

Le dernier jour, c’est avec bonheur que nous découvrons la ville sous un léger tapis blanc. Nous décidons d’ailleurs de remonter jusqu’au château pour apprécier la vue sous d’autres couleurs. Nous descendons ensuite au marché central puis partons jusqu’au parc Tivoli. Celui-ci doit être très agréable en été. Il dispose en effet de nombreuses infrastructures, dont des tremplins à ski et une immense forêt recouvrant toute une colline. Nous décidons toutefois d’écourter notre balade avant que le froid glacial ne nous transforme en glaçons sur pattes. Nous retournons donc dans le centre, faisons le tour des boutiques souvenirs où se vendent des dragons sous toutes les formes (la légende veut que le héros Jason ait terrassé un dragon à l’endroit où se trouve aujourd’hui la ville), et rentrons nous réchauffer un peu avant de ressortir un peu plus tard pour immortaliser Ljubljana sous ses habits de lumière.

Et le charme opère à nouveau. Le reflets des bâtiments illuminés dans les eaux rapides de la rivière, le calme si apaisant et l’ambiance romantique nous donnent même envie de revenir dans la capitale slovène à une autre saison. Nous prenons notre dernier repas dans un restaurant cette fois-ci plus local (bien que ce n’est pas vraiment à Ljubljana que vous trouverez les meilleurs plats slovènes) et terminons notre soirée par un dessert, arpentant une dernière fois le centre féerique de Ljubljana.

Si elle n’est pas aussi enrichissante ou dépaysante que d’autres capitales, la ville du dragon est une destination que nous recommandons vivement aux couples en quête d’un séjour relaxant et romantique à souhait. Nous pensons d’ailleurs revenir en été pour apprécier davantage ses couleurs et visiter la sublime station de montagne voisine de Bled ! Na svidenje !

Carte postale : Rome

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Buongiorno !

Ceux qui me suivent sur ma page Facebook savent que je suis partie à Rome fin février. Depuis le temps que je voulais explorer la Ville éternelle, on peut dire que je m’en souviendrai longtemps, et pas qu’en bien…

Débarqués le jeudi soir sous la pluie, mon cher et tendre et moi-même entamons notre première journée dans la capitale italienne sous une averse diluvienne et les pieds dans les flaques. Nous avions heureusement prévu le coup en réservant nos billets pour la visite des Musées du Vatican, auxquels nous consacrons une bonne partie de notre vendredi. Et quels musées ! Je ne suis pas tant impressionnée par les vitrines, mais plutôt par la beauté des salles que nous traversons. Je passe d’ailleurs presque toute la visite les yeux rivés au plafond, fascinée par les détails des peintures et des faux-reliefs. Mon cher et tendre a quant à lui été quelque peu déçu, s’attendant à en apprendre davantage sur le Vatican et les papes. La seule partie du musée plus instructive selon lui est celle réservée aux divers carrosses et ancêtres de la papamobile. Je maintiens toutefois que c’est une visite incontournable de Rome tant ces musées recèlent de trésors artistiques.

Nous pensions également profiter de notre vendredi au Vatican pour explorer la majestueuse basilique Saint-Pierre mais la vue d’une file interminable de touristes patientant sagement sous leur parapluie pendant des heures nous décourage aussitôt. Nous nous dirigeons plutôt vers le quartier pittoresque de Trastevere, situé sur la même rive du Tibre. Malgré la pluie, nous apprécions la balade, prenant quelques photos des façades aux couleurs du soleil avant de nous réfugier dans un restaurant pour nous réchauffer. Le patron n’est pas très sympathique, mais nos premiers plats de pâtes romains nous remettent du baume au cœur.

Toujours trempés et transis de froid après notre repas (et la pluie ne décidant toujours pas de s’arrêter), nous décidons d’aller acheter de meilleurs équipements pour contrer la pluie, qui risque de nous tomber dessus tout le week-end. Mon cher et tendre a en effet repéré un Decathlon, où nous nous précipitons sur les chaussures imperméables, parapluies et k-ways. Nous sommes d’ailleurs loin d’être les seuls. Le magasin se fait littéralement dévaliser par les touristes ! Il faut dire que les trottoirs et routes de Rome sont en mauvais état et que les flaques sont donc très nombreuses et impossibles à éviter. C’est seulement au terme de cette séance shopping forcée que nous bénéficions enfin d’une accalmie. Nous en profitons pour nous balader un peu plus : direction la superbe piazza di Spagna et l’impressionnante fontaine de Trevi. Comme le veut la tradition, j’ai jeté une pièce dans le bassin, espérant revenir à Rome sous un ciel plus radieux.

Parés pour la pluie, nous consacrons notre deuxième jour aux principales attractions de Rome. Nous repassons ainsi devant la fontaine de Trevi à la lumière du jour, l’imposant Monument à Victor-Emmanuel II, puis le Forum, le Palatin et le Colisée. Ne souhaitant pas perdre notre temps dans les files monstres, nous préférons faire le tour du Forum sans jamais y entrer (on peut en effet avoir une vue d’ensemble sur tout le forum en le longeant de l’extérieur).

Nous continuons ensuite notre chemin vers le Circus Maximus, la Bocca della Verità et la charmante île Tibérine avant de remonter vers le Capitole, le Panthéon (gratuit mais ouvert uniquement à certaines heures) et la piazza Navona, où je reste un instant émerveillée sous la coupole de l’église Sant’Agnese in Agone. Notre longue promenade se termine au crépuscule, du côté de la piazza del Popolo. Nous avons ainsi parcouru la plus grosse partie de Rome tout en restant bien au sec grâce à nos achats de la veille. En plus d’être riche en kilomètres, la journée fut également riche en calories puisque nous nous sommes fait plaisir avec une succulente glace dans l’après-midi, un délicieux risotto et un tiramisu onctueux de chez Pompi le soir.

Levés plus tôt le troisième jour, alors que le soleil pointe enfin le bout de son nez, nous partons directement au Vatican pour assister à l’angélus dominical du Pape. Nous profitons du ciel bleu pour explorer davantage les alentours en passant notamment devant le palais de Justice et le Castel San’t Angelo, dont le pont orné de statues me rappelle vaguement le pont Charles de Prague. Nous arrivons aux alentours de la place Saint-Pierre vers 11h et apercevons déjà une longue file pour y entrer. Heureusement, cela avance relativement vite et nous arrivons juste à temps pour voir la fameuse fenêtre s’ouvrir sous les acclamations de la foule aux douze coups de midi. Notre idée n’est pas véritablement de voir le Pape François, mais plutôt de profiter de l’attention provoquée par son discours pour entrer plus rapidement dans la basilique Saint-Pierre. Celle-ci est en effet quasi déserte à ce moment-là. Vers la fin de l’angélus, nous nous dirigeons ainsi vers son entrée et nous avons bien fait car à peine le Pape parti que la file s’est reformée. Nous avons donc tout le loisir d’admirer les imposantes statues et les fabuleux plafonds de ce lieu de culte suprême. La visite est gratuite (hormis la coupole) et vaut largement les 3 heures d’attente (auxquelles nous avons échappé). Donc si vous voulez la découvrir sans perdre trop de temps, essayez de faire comme nous et profitez de l’angélus du Pape le dimanche midi !

Ressortant sous un ciel bleu, mais nuageux, nous nous dépêchons de longer le Tibre pour rejoindre à nouveau le quartier de Trastevere. En chemin, nous marquons une halte à la Fontana dell’Acqua Paola (également appelée Fontana del Gianicolo) pour apprécier le panorama sur la ville. C’est toutefois sous un ciel à nouveau menaçant que nous arrivons enfin à Trastevere, dont nous parvenons tout de même à immortaliser les couleurs ensoleillées avant l’arrivée de la pluie. Au moment où nous nous installons dans un restaurant, celle-ci recommence en effet à tomber à grosses gouttes sur la Ville éternelle. Cela ne nous empêche toutefois pas de profiter une dernière fois du centre de Rome, en ayant cette fois-ci la chance d’entrer dans le Panthéon, de voir la colonne de Marc Aurèle et d’apprécier la piazza di Spagna sous les dernières lueurs du jour. Inconscients du chaos qui s’abattra sur nous le lendemain, nous terminons enfin notre « dernière » soirée à Rome autour d’une bonne pizza et d’une bouteille de vin.

Réveillés de très bonne heure pour reprendre notre vol le lundi matin, nous avons la surprise de sortir sous une averse… de gros flocons ! Tout est recouvert d’un épais tapis blanc, nous donnant l’impression d’avoir été téléportés jusqu’en Russie pendant la nuit. Émerveillés par le spectacle, nous ne réalisons le chaos que provoque cette surprise de Dame Nature qu’en montant dans le bus pour l’aéroport. Plusieurs passagers parlent en effet de vols annulés, ce qui se confirme à notre arrivée à Ciampino. La confusion règne dans le hall des départs bondé. Nous parvenons à nous glisser vers l’entrée des contrôles de sécurité pour voir que tous les vols ont un retard d’au moins 2 heures et que personne ne peut passer pour le moment. Au bout d’une heure, nous avons une lueur d’espoir quand l’aéroport annonce que tous les vols pour Londres seront assurés. Nous nous pressons donc aux contrôles de sécurité, passons la douane et… attendons plus d’une heure sans information devant la porte d’embarquement. Plus de deux heures après l’heure prévue de notre vol, la décision tombe : notre avion ne décollera pas. Seule solution offerte par l’aéroport, complètement désorganisé et perdu face à cette tempête de neige totalement inattendue (il n’avait plus neigé à Rome depuis 6 ans) : rejoindre le hall des départs et attendre patiemment devant le bureau de Ryanair pour faire une réclamation. Ne voulant pas retourner dans le chaos, nous décidons de rester près des portes d’embarquement et de trouver un moyen pour rentrer le plus tôt possible à Londres. Malheureusement, aucun vol ne semble partir de Rome ou d’une autre ville voisine et les trajets en train ou bus sont horriblement chers. Comme une vingtaine de vols ont été annulés depuis 6h du matin, Ryanair nous annonce que le seul vol disponible est le jeudi matin, soit 3 jours plus tard. Si j’avais su que je reviendrai aussi vite à Rome, je n’aurais pas jeté de pièce dans la fontaine de Trevi… Nous trouvons heureusement rapidement un bed & breakfast abordable et confortable tenu par une adorable famille chinoise à deux pas de la gare Termini. Après avoir passé plus de 8h d’attente et de nervosité à l’aéroport, nous terminons la journée exténués et abattus, mon cher et tendre devant annuler plusieurs rendez-vous professionnels et moi angoissée à l’idée d’avoir laissé mon fidèle ordinateur à la maison (erreur que je ne reproduirai plus jamais). J’ai heureusement pu utiliser le Mac de mon cher et tendre pour assurer les projets de rédaction que j’avais acceptés avant mon départ.

Malgré cet ennuyeux contre-temps, nous avons pu profiter de ces trois jours supplémentaires pour découvrir la Ville éternelle sous une légère couche de neige et, enfin, un beau soleil. J’ai ainsi pu goûter aux excellentes glaces du Palazzo del Freddo Giovanni Fassi, la plus vieille glacerie de Rome, située à même pas deux rues de notre hôtel. Ce sont sans mentir les meilleures glaces que j’ai jamais mangées de toute ma vie (rien que d’y penser, j’ai l’eau à la bouche…) ! Nous avons également pu explorer un peu plus le quartier de Termini et sa basilique Sainte-Marie-Majeure, admirer la via dei Fiori Imperiali et le Colisée illuminés et apprécier enfin quelques journées sans pluie.

Le stress nous tiendra toutefois en éveil jusqu’au bout car, si la neige fond à Rome, elle arrive sous forme de tempête monstrueuse à Londres… Heureusement, notre avion décolle sans problème le jeudi matin. Le trajet retour de l’aéroport de Stansted jusqu’à notre appartement est toutefois plus ardu. La glace a en effet transformé Romford, notre lieu de vie, en Minsk. Nous faisons d’ailleurs deux glissades en moto (plus de peur que de mal, rassurez-vous) avant d’arriver enfin chez nous. Et qu’est-ce qu’on est bien chez soi après un voyage comme celui-là !

Bref, si vous comptez visiter Rome, évitez le mois de février, on ne sait jamais ce qu’il peut vous tomber sur la tête ! Plus sérieusement, la Ville éternelle sous la pluie et la neige garde tout son charme et je ne serai pas contre la visiter à nouveau, ne serait-ce que pour goûter encore une fois aux délices glacés de chez Fassi

Carte postale : Singapour

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Bonjour à tous ! Suite à ma carte postale de la semaine dernière, voici le second épisode de nos aventures en Asie du Sud-Est.

Après notre escale éreintante à Doha et une courte journée sous la pluie torrentielle de Krabi (j’y reviendrai dans un billet consacré au sud de la Thaïlande), nous avons enfin posé nos valises un peu plus longtemps à Singapour. Si cette ville moderne et prospère n’est pas représentative du reste de l’Asie, elle n’en reste pas moins une destination très intéressante. Il me tardait d’ailleurs de la visiter car j’avais déjà dû écrire plusieurs articles touristiques à son sujet et mon cher et tendre, qui avait eu l’occasion de l’explorer il y a 6 ans, rêvait de m’y emmener. La ville recèle en effet d’endroits à découvrir. Les visites ne sont pas vraiment bon marché (nous avons dépensé pas mal lors de notre séjour), mais elles nous ont laissé de magnifiques souvenirs.

Le premier soir, c’est sous un ciel gris et une pluie fine que je découvre le décor qui a tant fasciné mon cher et tendre lors de son premier voyage à Singapour : Marina Bay. Si l’ensemble des hauts gratte-ciels et la fleur géante de l’ArtScience Museum sont déjà impressionnants à la lumière du jour, les lieux prennent une allure féerique et résolument romantique sous le manteau de la nuit. Nous avons admiré la vue du haut de The Shoppes, grand centre commercial de luxe bordant la marina, avant de nous mêler à la foule rassemblée au bord de l’eau pour assister à un incroyable spectacle de jeux d’eau, de sons et de lumières entièrement gratuit. C’est donc des étoiles plein les yeux que nous passons notre première nuit dans la cité-État.

Marina Bay

Marina Bay

Nous avions prévu de partir au zoo de Singapour le lendemain, mais exténués par les premiers jours du voyage et encore déphasés par le décalage horaire, nous nous sommes réveillés un peu trop tard (on n’a plus 20 ans…). Nous décidons alors d’explorer deux des quartiers ethniques de la ville : Arab Street et Little India. Si les nombreux magasins et restaurants aux prix excessifs leur donnent un air de Disneyland pas très authentique, j’ai toutefois été ravie de pouvoir retrouver les véritables saveurs de l’Inde et surtout le plaisir de déguster un vrai chai, ce thé délicieusement sucré et épicé que je m’offrais pratiquement tous les jours lors de mon périple de 5 mois dans le sous-continent indien.

Nous avons ensuite passé l’après-midi à nouveau du côté de la marina pour visiter cette fois-ci les splendides Gardens by the Bay. Ce parc d’une centaine d’hectares est l’une des raisons pour lesquelles Singapour est surnommée « ville-jardin ». Symbolisé par les Supertrees, ces grands arbres futuristes dont les troncs métalliques sont couverts de plantes diverses, il abrite divers jardins et deux impressionnantes serres, l’une consacrée aux fleurs et l’autre aux forêts de nuage. L’entrée de ces deux dômes est payante mais la visite en vaut la peine, surtout si vous aimez les orchidées… Une explosion de couleurs vous attend à l’intérieur ! Nous en sommes sortis un peu avant le coucher du soleil et nous sommes directement dirigés vers les fameux Supertree Grove (comprenez le bosquet des super-arbres) pour monter sur la passerelle et assister à un autre spectacle sons et lumières sous les branches de ces jardins verticaux géants. C’était si beau que nous nous sommes installés à un autre endroit des jardins une heure plus tard pour assister une seconde fois au spectacle, en ayant en plus la chance d’apercevoir un feu d’artifices au loin. Et pour terminer cette soirée magique, nous avons apprécié une dernière fois les superbes jeux de fontaine, sons et lumières sur la marina… Nous n’aurions pas pu rêver mieux pour célébrer nos 9 ans de couple !

Changement d’atmosphère le lendemain puisque nous partons au zoo. Considéré comme le meilleur parc animalier au monde par mon cher et tendre (puisqu’il l’avait déjà visité lors de son premier séjour à Singapour), il est en effet réputé pour ses grandes colonies de singes qui y vivent en quasi-liberté. J’ai d’ailleurs été agréablement surprise par l’espace dont peuvent profiter les animaux (hormis l’ours polaire, qui m’a donné plus mal au cœur qu’autre chose…). Nous nous sommes contentés uniquement du zoo, mais il faut savoir que l’ensemble du site est divisé en quatre parcs. Il y a en effet également un parc ornithologique (Jurong Bird Park), un espace pour faire du safari nocturne (Night Safari) et un autre parc zoologique consacré à la faune des rivières (River Safari). Bref, nous nous sommes promis de faire les autres parcs si nous revenons un jour à Singapour car ils possèdent plusieurs espèces que l’on ne peut voir nulle part ailleurs, le tout dans un environnement le plus naturel possible pour les animaux.

Après avoir passé une bonne partie de la journée dans cette forêt tropicale luxuriante, nous sommes partis à Sentosa, île uniquement destinée aux loisirs de la cité-État. Elle déborde en effet de boutiques, restaurants, hôtels et plages et compte plusieurs parcs d’attractions. Si nous n’avons pas été aux Universal Studios, nous nous sommes contentés de nous balader le soir dans les beaux quartiers joliment éclairés de l’île et d’assister (encore) à un spectacle de jeux d’eau, de sons et de lumières (payant cette fois mais beaucoup moins impressionnant que celui entièrement gratuit de Marina Bay). Ce n’est pas forcément une partie de Singapour que je recommande (beaucoup trop touristique et chère), mais il est vrai que la cité-État est fortiche pour créer des endroits féeriques une fois la nuit tombée.

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Le Merlion de Sentosa

Notre dernier jour arrive déjà, nous laissant moins de 8 heures pour explorer une autre partie de la ville avant notre prochain vol. Nous partons donc visiter Chinatown, le plus grand des trois quartiers ethniques de Singapour. Là encore, je trouve que cela manque d’authenticité. Les rues débordent en effet de boutiques souvenirs vendant toutes les mêmes gadgets. Nous remontons ensuite jusqu’au parc historique de Fort Canning pour une petite balade au vert avant de passer nos derniers instants à Singapour le long de la rivière. Nous rejoignons ainsi l’autre rive de la marina, du côté du Merlion, célèbre fontaine en forme de lion à queue de poisson faisant office d’emblème de la ville.

Mais voilà qu’il est déjà l’heure de reprendre le métro pour chercher nos valises et partir à l’aéroport. Même là, Singapour parvient à nous surprendre. L’aéroport de Singapour-Changi est immense et compte au moins un jardin thématique dans chacun de ses terminaux. Nous avons pu ainsi observer quelques espèces de papillons au terminal 3 et, quand nous y sommes repassés à notre retour à la fin de notre périple une semaine plus tard, nous balader dans un jardin de cactus au terminal 1. Bref, Singapour m’aura charmée jusqu’au bout…

À bientôt pour découvrir la suite de mon périple !

Carte postale de Venise

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Buongiorno ! Me voilà enfin de retour sur mon blog. Comme promis avant mon départ, je me décide enfin à publier une première carte postale, écrite lors d’un long trajet en bus entre Pula et Split, au sujet de Venise. Mon cher et tendre avait en effet trouvé des billets pas chers pour la Cité […]

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Laurent Laget

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