Plus d’un an s’est écoulé depuis ma dernière carte postale, qui parlait d’un voyage effectué en août 2019. Il faut dire que depuis la pandémie, hormis une semaine en Cornouailles et une autre en Bretagne, mon cher et tendre et moi-même n’avons pas vraiment voyagé. Mais voyant enfin les beaux jours revenir et durer non seulement la semaine, mais aussi le week-end (je ne compte plus les week-ends où nos plans sont tombés à l'eau à cause de la pluie ou se sont envolés à cause du vent), la tentation était trop forte. Comme mon cher et tendre est pour le moment à Düsseldorf pour le boulot, nous avons profité du soleil et de l’assouplissement des mesures Covid en Allemagne pour ressortir notre fidèle monture à deux roues et nous offrir le week-end dernier un city-trip à Francfort (comprenez Francfort-sur-le-Main en Allemagne, et non Francfort-sur-l'Oder en France
). Voici donc une petite carte postale pour vous faire un peu voyager à l’approche du printemps.

Nous sommes partis samedi matin, sous un ciel bleu sans nuage, sur les routes de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de la Rhénanie-Palatinat pour arriver 2h30 plus tard à Frankfurt am Main, dans le land de la Hesse. Comme cela faisait bien (trop) longtemps que l’on ne s’était plus accordé de sortie, on a quitté nos habitudes de baroudeurs pour poser nos valises dans un établissement un peu plus chic, le Flemings Frankfurt Main Riverside. La chambre était très cosy, la localisation idéale pour explorer le centre à pied et, petit plus que l’on voulait s’offrir, l’hôtel disposait d’un mini spa avec sauna et hammam, inclus dans le prix de la chambre.
Une fois nos casques et équipements de moto déposés dans la chambre, nous voilà partis à la découverte de la ville. Notre balade a commencé à deux pas de l’hôtel, juste au bord de la rivière du Main. Le soleil brille si fort que l’on sort nos lunettes de soleil et nous mêlons aux nombreux promeneurs venus se balader le long de l’eau. Un peu plus loin, nous montons les marches de l’Eiserner Steg (pont de fer), une passerelle très fréquentée où les amoureux ont l’habitude de cadenasser leur amour. Après avoir admiré la vue sur la City avec ses grands gratte-ciels dont les immenses vitres reflétaient la lumière du soleil, nous sommes entrés dans le Bankenviertel (quartier des banques). Si vous ne le saviez pas, Francfort-sur-le-Main est surnommée la ville des banques car elle compte les sièges des quatre plus grandes banques allemandes, mais aussi la Banque centrale européenne et la Bourse de Francfort.



En se baladant au milieu de ces hauts buildings, j’ai eu l’impression de me retrouver au cœur de la City à Londres. D’autres lui trouvent des airs de New-York, les Allemands l’appelant d’ailleurs Mainhattan. Loin d’être gris et triste, le quartier renferme plusieurs parcs, ajoutant des coins de verdure un peu partout, une caractéristique très appréciable des villes allemandes que j’ai pu explorer.




Nous avons poursuivi notre chemin en passant devant le très bel Alte Oper (le vieil opéra), où Carl Off a pu donner les premières de ses Carmina Burana. Bon, en réalité, le bâtiment qu’a connu Carl n’est plus celui d’aujourd’hui, l’ancien opéra ayant été pratiquement détruit à cause des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, comme une grande partie de la ville de Francfort-sur-le-Main d’ailleurs. Cela dit, il reste un très bel endroit pour se promener.

Notre balade nous a emmenés jusqu’à l’université Johann Wolfgang Goethe, l’une des plus grandes d’Allemagne. Ses bâtiments se trouvent juste à côté des jardins botaniques, ce qui nous a permis de flâner un peu parmi les plantes, certes pas en pleine floraison, mais ajoutant par-ci, par-là des touches de couleurs grâce aux jonquilles et aux crocus. Il y avait également une jolie église orthodoxe grecque et la vue sur l’Europaturm (tour d’Europe), la tour de télévision de Francfort.




Après un petit tour dans les jardins, nous sommes retournés vers le centre, notre ventre commençant à crier famine. On parcourt alors les rues commerciales de Francfort, dont la Zeil. C’est là qu’on se rend compte de la richesse de la ville. On ne compte plus les boutiques de luxe. D’ailleurs, on s’étonne même de voir une file d’attente devant une boutique Louis Vuitton ! Enfin, en soi, ce n’est pas très étonnant. Francfort-sur-le-Main est la ville la plus riche d’Allemagne (avec un PIB par habitant de 85 300€).





On finit par se rendre dans les petites rues autour de la charmante place Römerberg, que l’on décide de retourner voir le lendemain en plein jour pour mieux profiter des couleurs de ses façades. Nous nous posons ensuite à Haus Wertheym, le plus vieux restaurant historique de Francfort, la demeure ayant été épargnée par les bombardements. Ça valait surtout la peine pour le décor (bien chargé), mais les plats étaient bons (notez toutefois que vous devrez payer en liquide si vous y aller). On a ensuite terminé la soirée au hammam/sauna de l’hôtel avant de passer une bonne nuit.



Le lendemain, après un petit-déjeuner titanesque (le buffet du Flemings Hotel était exceptionnel), nous sommes retournés sur la place Römerberg, connue pour son hôtel de ville et ses maisons à colombages. Comme l’opéra, ces bâtiments ont été reconstruits à l’identique après la guerre, créant un petit quartier médiéval qui invite à la flânerie. On s’est également approché de la Kaiserdom, la collégiale Saint-Barthélémy qui tente de rivaliser avec les gratte-ciels avec sa tour gothique rouge de 95 m. Nous avons traversé l’Eiserner Steg pour une dernière balade sur l’autre rive de la rivière Main avant d’enfourcher notre monture pour rentrer à Düsseldorf.








Comme le ciel était toujours bleu et qu’il n’était que 14h, nous décidons de faire un mini détour par Koblenz (Coblence) sur la route du retour. Cette ville est surtout connue pour sa localisation, au confluent du Rhin et de la Moselle. Nous commençons donc notre mini tour le long du Rhin, pour rejoindre le Deutsche Eck, le promontoire depuis lequel on peut voir les deux cours d’eau se réunir. On passe également devant le bâtiment du gouvernement de Prusse, la basilique Saint-Castor et le téléphérique qui permet de monter jusqu’à la forteresse d’Ehrenbreitstein, de l’autre côté du Rhin.





Nous poursuivons notre balade le long de la Moselle, profitant des derniers rayons de soleil avant d’entrer dans le labyrinthe de la vieille-ville. Les façades colorées, les églises et les diverses statues du centre animent notre promenade. Nous ne voulons toutefois pas trop tarder, ayant encore un peu plus d’1h30 de route et souhaitant éviter de rouler de nuit, lorsque la température chutera.





C’est donc vers 17h que nous reprenons la route et mettons fin à notre petite escapade allemande. Espérons que les beaux jours continuent pour que je puisse vous écrire une nouvelle carte postale bientôt 🙂
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