J’avais envie aujourd’hui de vous parler de l’inspiration, cette amante infidèle qui s’en va et s’en vient sans crier gare et se cache dans les endroits les plus inattendus.
En tant que rédactrice web, j’ai déjà souvent vécu cette expérience frustrante et angoissante de la page blanche. Pour surmonter cette épreuve, le mieux à faire est de ne surtout pas s’acharner à regarder son ordinateur dans le blanc des yeux en attendant qu’une idée surgisse de nulle part. C’est même entièrement contre-productif dans mon cas puisque, énervée de n’avoir aucune idée pour entamer mon texte, je finis par procrastiner en lisant des articles sur tout et n’importe quoi ou par vérifier mon fil d’actualité Facebook toutes les cinq minutes (oui, ça ne sert à rien d’autre qu’à vous faire perdre encore plus de temps…). Au contraire, pour réparer une panne d’inspiration, il faut fuir son ordinateur et sortir prendre l’air ou faire n’importe quoi d’autre.
Combien de fois ne m’est-il pas arrivé de trouver LA phrase que je cherchais ou le schéma d’un texte en faisant tout autre chose ? J’ai d’ailleurs eu l’idée de ce billet dans la salle de bain. Cela m’arrive d’ailleurs souvent d’attraper au vol une phrase s’écoulant comme par miracle du pommeau de douche alors que je la cherchais en vain sous les touches de mon clavier (peut-être devrais-je investir dans un carnet de bain et un stylo waterproof…).
Outre la douche, il y a aussi d’autres endroits où l’inspiration peut venir frapper à ma porte quand je m’y attends le moins. Diabolisé par certains (ou plutôt de nombreux) navetteurs lassés de ses retards intempestifs (vive la SNCB), le train reste pour moi l’un des meilleurs « lieux » pour trouver l’inspiration. Et je suis loin d’être la seule dans le cas ! Beaucoup de traducteurs et d’auteurs rencontrés à la Foire du Livre de Bruxelles disaient aimer écrire en voyageant en train. Je me rappelle également d’une conférence du grand traducteur André Markowicz qui avait dit avoir résolu le style de Dostoïevski en se laissant bercer par le rythme cadencé de la locomotive. Rythme qui m’a également énormément inspirée durant mes nombreux voyages en train à travers l’Inde et me donnait l’irrésistible envie de coucher sur le papier tout ce que je voyais et ressentais. Ces moments suspendus entre deux destinations sont parfaits pour laisser vagabonder son esprit. Voir défiler les paysages est selon moi idéal pour ouvrir son imagination et amadouer l’inspiration. Notez que cela fonctionne aussi dans les trams (du moins quand ils ne sont pas bondés) ou durant une balade en pleine nature.
Bref, tout ça pour dire que si vous faites face à une page blanche, il faut, non pas spécialement prendre le train ou une douche, mais prendre le recul nécessaire pour la vaincre et ne surtout pas s’acharner. L’inspiration, c’est un peu comme l’amour. C’est quand on y pense le moins qu’elle nous tombe dessus ! Alors, allez prendre l’air, baladez-vous, cuisinez, faites n’importe quoi d’autre pour occuper votre esprit et elle viendra tout naturellement à vous. Pensez juste à vous équiper d’un carnet et d’un crayon pour tout noter quand elle se manifestera !
Et vous, quels sont les endroits où vous trouvez le plus facilement l’inspiration ?
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