Il y a deux semaines, je vous avais raconté ma journée à la Foire du Livre de Bruxelles, qui s’est terminée bien évidemment par l’achat de quelques livres à me mettre sous la dent. Parmi ceux-ci, le dernier roman de Romain Puértolas, auteur de L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa, a été un véritable coup de cœur qu’il me fallait absolument partager avec vous.
Providence Dupois, une grande et belle factrice blonde (même si elle préfère qu’on dise qu’elle est facteur), s’apprête à s’envoler de Paris Orly pour rejoindre Marrakech afin de venir chercher Zahera, une petite Marocaine orpheline atteinte de leucémie qu’elle vient tout juste d’adopter. Malheureusement, un volcan irlandais au nom imprononçable a décidé de se réveiller ce jour-là pour répandre un gigantesque nuage de cendres dans le ciel, forçant tous les avions à rester au sol pour une durée indéterminée. Après avoir pensé à toutes les solutions possibles pour tenir sa promesse de retrouver sa petite fille dans la journée et de la ramener à Paris, Providence songe à l’improbable : apprendre à voler comme un oiseau. Et croyez-le ou non mais elle y parviendra !
Mon point de vue
Romain Puértolas nous emporte à nouveau dans son univers décalé où tout semble possible. (Si vous voulez en savoir plus sur l’auteur, lisez son petit portrait ici). Comme dans son premier roman au titre à rallonge, il parvient à aborder des sujets graves, comme la mucoviscidose, avec humour, légèreté et surtout beaucoup de poésie. Au fil des pages, on passe ainsi du rire aux larmes et des larmes au sourire en suivant les aventures de son héroïne qui rencontre, tout comme le fakir dans son roman précédent, de nombreux personnages loufoques. En lisant ce roman où les petites filles avalent des nuages et où les mamans s’envolent comme des oiseaux pour venir les sauver, j’avais parfois l’impression de replonger dans un conte pour enfant (et venant de moi, c’est un compliment). Même si certaines aventures semblent complètement absurdes, Romain Puértolas réussit à nous faire croire à son histoire grâce à son talent indéniable de conteur. J’avais l’impression de vivre le voyage de Providence comme si j’y étais, en ayant également l’espoir qu’elle rejoigne la petite Zahera le plus vite possible. Tenue en haleine jusqu’à la fin, totalement inattendue, j’ai donc littéralement dévoré ce roman que je vous conseille vivement. C’est un véritable petit bijou !
La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel, Romain Puértolas, Le Dilettante, janvier 2015.