La rentrée est généralement synonyme pour moi d’allégresse, mais elle s’est malheureusement teintée de tristesse. Si septembre a commencé avec plein d’entrain, ce neuvième acte de 2022 m’a en effet apporté quelques chagrins. Je ressors toutefois de mon mois de naissance avec un peu plus d’insouciance.
J’ai toujours accueilli septembre avec une certaine impatience. C’est non seulement le mois où je suis née, mais aussi le début de ma saison préférée. Ayant toujours aimé l’école, septembre reste aussi le mois de la rentrée, raison de plus pour s’acheter de nouveaux carnets (oui, je suis de celles et de ceux qui aiment l'odeur du papier et qui ne résistent pas aux jolis cahiers, agendas, planificateurs et autres articles de papeterie). C’est également le mois de la rentrée littéraire, m’attirant davantage dans les librairies et me poussant à remplir ma bibliothèque déjà bien remplie. Septembre se conclut enfin par la Journée internationale de la traduction, fête qui me rappelle à chaque fois la chance que j’ai de pouvoir pratiquer un métier qui me passionne.
Hélas, ce mois de septembre a été plusieurs fois marqué par le deuil. Me trouvant à Londres le 8 septembre, j’ai ressenti la tristesse du peuple britannique face au décès de leur reine. Cet événement historique m’a aussi rappelé que rien n’est immortel. Quelques jours plus tard, c’est la mort prématurée d’une danseuse et instructrice de danse fitness qui m’a profondément attristée. Durant les longs mois de confinement, j’avais pris l’habitude de suivre des cours de fitness en ligne auprès d’une école de danse fitness américaine. Melanie, l’une des instructrices que j’adorais, avait survécu à un premier cancer du sein et était une grande source de force et d’inspiration en ces temps plus sombres. Il y a quelques mois, son cancer est réapparu sous une forme plus destructrice. Loin de se laisser abattre, Melanie a lutté jusqu’au bout avant de finalement poser les armes et de partir dans l’amour de ses enfants et de sa deuxième famille formée par les filles de l’école. Je ne la connaissais pas personnellement, mais sa disparition a été difficile à vivre, d’autant plus que cette terrible maladie a frappé plusieurs fois ma famille. À ces deux disparitions qui m’ont plus fortement marquée s’en sont ajoutées d’autres, ainsi qu’une déception personnelle qui m’a fait comprendre que l’on ne peut rien faire contre le temps qui passe, me donnant l’impression que ce mois de septembre était définitivement sinistre.
Néanmoins, tout comme les feuilles des arbres jaunissent et s’envolent pour ne revenir que plus belles et pleines de vie au printemps, j’ai tenté de remonter la pente en m’accrochant aux petites choses qui me donnent le sourire. Je chéris ainsi les petites discussions avec la patronne du café de la librairie où je suis devenue une habituée, les balades sous le soleil automnal me permettant de contempler les changements de couleur de la nature, les heures de lecture passées lovée sous mon plaid (plusieurs billets Croque-livre devraient suivre) et le plaisir de travailler dans ma nouvelle chaise de bureau, les doigts pianotant sur mon nouveau clavier (oui, je me suis fait plaisir pour la rentrée).
Niveau boulot, le mois de septembre a d’ailleurs été très productif. Revigorée par mes vacances, j’ai pu boucler tous mes projets dans les temps, sans y passer des nuits blanches (hormis une, je l'avoue, mais c'était parce que j'ai voulu un peu profiter de ma famille, ce qui m'a donné l'occasion de revoir plusieurs personnes). L’une de mes fidèles clientes m’a aussi fait la surprise de me demander elle-même d’augmenter mon tarif étant donné que son entreprise était enfin sortie de la crise et qu’elle pouvait se l’accorder (entreprise active dans le secteur de la culture donc qui était fortement touchée par les mesures dues au virus-dont-on-ne-veut-plus-entendre-parler). Bref, tout va pour le mieux sur le plan professionnel et c’est sur cette bonne note que je terminerai ce billet un peu trop morose.
J’espère qu’octobre sera porteur de meilleures nouvelles. En attendant le billet de la fin du mois, je compte bien profiter de tous les plaisirs de l’automne pour vous revenir en meilleure forme.
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