Ce soir, je m’envole pour la première fois depuis plus de 5 ans en Asie. Nous avons en effet décidé avec mon cher et tendre de prendre quasiment 3 semaines de congé pour parcourir le sud-ouest de la Thaïlande, Singapour et Bali. À l’excitation du voyage se mêle toutefois une anxiété nouvelle : c’est la première fois en pratiquement 5 ans de freelance que je partirai aussi loin, aussi longtemps.
Alors je sais, vous allez me dire que je pars relativement souvent en voyage. Cela reste cependant des city-trips s’étalant majoritairement sur le week-end et ne me faisant perdre que 2 jours maximum sur ma semaine. Au tout début de mon activité, j’étais bien partie un mois en Grèce, mais j’avais décidé de ne prendre qu’une semaine de vacances au total et de travailler le reste du temps. Là, je pars vraiment sans filet, avec l’intention de me déconnecter totalement. Ou du moins essayer. Car oui, même s’il est libre, un freelance n’est jamais vraiment totalement en vacances…
Il ne faut en effet pas oublier que pour un travailleur indépendant, il n’y a pas de congé payé. Si tu ne travailles pas, tu ne gagnes rien, ça ne va pas plus loin. Vous pouvez donc mieux comprendre pourquoi je n’ai pas l’esprit tranquille. J’ai au moins 4 bonnes raisons d’angoisser :
- Passer à côté d’un gros projet : c’est systématique. Il suffit que je me programme une après-midi tranquille avec des copines ou une soirée en amoureux pour que mes clients se déchaînent sur ma boîte mail (le plus souvent tous en même temps, sinon ce ne serait pas drôle…). Alors sur les 20 jours que je passerai en vacances, j’imagine que je vais forcément rater des projets intéressants. Et c’est extrêmement frustrant. J’ai toutefois prévenu mes clients habituels longtemps à l’avance que je partais 3 semaines donc j’espère ne pas avoir de mauvaise surprise à mon retour.
- Perdre mes clients s’ils trouvent un meilleur prestataire en mon absence : ben oui, ce n’est pas parce que je pars en vacances que mes clients vont arrêter de bosser de leur côté. Ils devront donc faire appel à un autre rédacteur ou traducteur et vont peut-être se rendre compte qu’il est plus doué, rapide ou moins cher que moi. J’ai de bons clients fidèles mais on n’est malheureusement jamais à l’abri.
- Ne pas savoir si j’aurai du boulot à mon retour : mes clients ont aussi le droit de partir en vacances après tout. Ça serait toutefois tellement mieux qu’ils les prennent au même moment que moi ! Je me rassure en me disant que je n’ai pas encore connu de période creuse cette année. Mais comment sera la situation en août ? Est-ce que je pourrai me rattraper avec un gros projet ou va-t-il falloir attendre septembre pour renflouer mes caisses ?
- Avoir fait une erreur dans un de mes derniers projets et ne pas pouvoir répondre tout de suite : en tant que grande perfectionniste, j’ai déjà peur à la base de me planter. Alors je ne vous raconte pas l’angoisse d’imaginer avoir laissé une erreur dans un texte et de ne pas avoir accès à mes e-mails pour répondre immédiatement à mes clients en cas de problème.
Bref, vous l’aurez compris, je ne pars pas vraiment sereine. J’espère toutefois réussir à ne pas trop regarder mes e-mails et à devenir plus zen une fois que je serai à l’autre bout du monde pour pouvoir vous écrire une ou plusieurs cartes postales 😊.
À bientôt et bonnes vacances à ceux qui en prennent aussi !
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Bonnes vacances à vous deux et gros bisou !!! Profitez bien !!!
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