Bonjour à tous et bonne fête à tous mes collègues traducteurs !
On célèbre en effet aujourd’hui saint Jérôme, patron des traducteurs (mais aussi des bibliothécaires, des archéologues, des archivistes et des étudiants, bref tous ceux qui aiment fouiller et étudier…)

Je vous présente Jérôme de Stridon, premier traducteur de la Bible et saint patron des traducteurs, entre autres.
Pour l’occasion, je ne vais pas vous faire un cours d’histoire mais plutôt vous parler du film Arrival (Premier Contact en français) que j’ai vu cette semaine. Alors je sais qu’il est sorti depuis déjà un moment et que vous êtes sûrement nombreux à l’avoir regardé, mais c’est tellement rare de parler du métier de traducteur au cinéma que ça méritait un petit billet de blog.
Pour ceux qui ne l’ont pas vu (ou qui ont la mémoire courte), Arrival raconte l’arrivée d’étranges vaisseaux extraterrestres à 12 endroits différents du monde. Pour découvrir la raison de leur venue et établir un «premier contact», l’armée américaine fait appel à un scientifique et… à une traductrice et professeure de linguistique qui deviendra l’héroïne du film. Interprétée brillamment par Amy Adams, Louise Banks (la traductrice en question) part donc à la rencontre des Heptapodes, aliens ressemblant à des pieuvres géantes à 7 tentacules. Après avoir essayé de communiquer oralement sans succès, Louise décide d’entamer un dialogue par écrit, et surprise ! Les Heptapodes possèdent leur propre écriture, sorte de glyphes circulaires très sophistiqués qu’ils produisent à l’aide d’un jet d’encre propulsé par leurs tentacules. Louise va donc essayer de décoder et de traduire cette langue écrite totalement inconnue afin de communiquer avec ces céphalopodes de l’espace.
J’ai bien aimé ce film car il explique vraiment ce qu’est la traduction et quel est son but. La traductrice souligne dès le début l’importance de la langue car celle-ci reflète la manière de penser du peuple qui la parle. Elle montre également à quel point la traduction est un exercice difficile, surtout dans le cas d’une langue aussi mystérieuse que celle des Heptapodes. Faire comprendre sa propre langue et transmettre un message dans un autre langage que le sien est en effet loin d’être simple. Il y a par exemple un passage où l’on voit Louise expliquer que pour poser une simple question aux Heptapodes, il faut d’abord s’assurer qu’ils comprennent le concept de question. On n’est en effet jamais à l’abri d’une mauvaise interprétation, ce qui peut entraîner de graves conséquences dans certains cas, y compris celui d’une invasion extraterrestre.
Arrival aborde ainsi les mécanismes du langage et montre, à une époque où on en a bien besoin, qu’il faut apprendre à connaître l’autre et sa culture via la langue pour vaincre sa peur de l’inconnu. Bref, je vous le conseille vivement !
En attendant de pouvoir reprendre le récit de mes aventures en Asie du Sud-Est (j’espère la semaine prochaine), je souhaite encore une fois une bonne fête aux traducteurs et un bon week-end à tous 🙂
Eh bien bonne fête alors Elise !!! Merci pour ce nouvel article ! Bisous
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