Dobrý den! Voici comme promis la suite de mon voyage Budapest-Prague. Après un périple de plus de 7h de train à travers les territoires d’Europe centrale, nous arrivons le dimanche 27 septembre dans la ville de Prague. Ah, Praha ! À peine les pieds posés sur ses trottoirs joliment pavés que j’éprouve un véritable coup de cœur pour celle que l’on surnomme « la capitale magique de l’Europe ». Émoi que partage mon cher et tendre qui trouve qu’elle est beaucoup plus romantique que Venise. Nombreux sont en effet les couples qui arpentent ses ruelles médiévales et son célèbre pont Charles main dans la main. Nous avons même croisé plusieurs jeunes mariés venus immortaliser leur amour devant les monuments millénaires qui font la gloire de la cité. Bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré cette ville !
L’émerveillement nous envahit dès notre première balade nocturne à travers les rues de Prague en quête d’un repas pour nous remettre de notre voyage en train. Malgré l’heure tardive, Prague nous semble plus vivante et moderne que Budapest (ou peut-être sommes-nous simplement contents de ne plus devoir marcher sous la pluie…). Nos pérégrinations nous emmènent directement vers la Staré Město, la merveilleuse Vieille-Ville avec sa superbe place dominée par les clochers du beffroi et de l’église de Notre-Dame du Týn. Illuminés sous le manteau noir de la nuit, les bâtiments de la ville sont encore plus impressionnants. Mais minuit s’approche et, même si l’envie de flâner encore dans les rues de cette cité aux cent clochers nous démange, nous décidons de rentrer dormir à l’hôtel pour profiter au maximum de la journée du lendemain.
C’est sous un superbe ciel bleu et un soleil généreux que nous entamons notre premier jour dans la capitale tchèque. Nous commençons notre promenade en passant devant la Maison dansante (Tančící dům) et en traversant le pont Jirásek (Jiráskův most) qui enjambe la Vltava. Nous longeons ensuite le quai Janáčkovo pour franchir cette fois-ci le pont des Légions (most Legií) qui donne accès à l’île de Střelecký (Střelecký ostrov), d’où l’on peut apprécier un très beau panorama sur le fameux pont Charles (Karlův most) et sur le toit doré du magnifique Théâtre national (Národní divadlo). Nous poursuivons notre route le long du quai Smetanovo duquel nous avons une très belle vue sur le complexe du château de Prague. Au lieu de nous mêler aux touristes qui arpentent l’attraction majeure de la ville, le pont Charles, nous décidons de nous perdre dans le labyrinthe des rues de la Vieille-Ville, dont les maisons aux façades colorées nous rappellent les cités baltes de Tallinn, Riga et Vilnius. Nous arrivons ainsi sur la place Staroměstské náměsti et rejoignons la foule de curieux qui s’était attroupée devant la jolie horloge astronomique (Pražský orloj) dont les personnages s’animent à chaque heure.
Nous décidons ensuite d’aller manger et, pour éviter les tarifs un peu trop élevés des endroits touristiques, nous optons pour le restaurant tchèque Vytopna, situé dans le centre commercial Palladium, où les boissons sont apportées à la table par un petit train électrique. C’est là que je goûte à mon premier goulash. (Bon, je sais, c’est un plat hongrois à la base mais comme nous n’en avons pas trouvé si facilement à Budapest, c’est ici que je déguste pour la première fois cette soupe incontournable de l’Europe centrale.) Mis à part les oignons rouges crus, c’était assez bon, même si un peu trop salé pour mes papilles. Nous décidons ensuite d’éliminer ces calories en grimpant jusqu’au parc de Letná (Letenské sady), perché sur la colline du même nom, pour admirer un superbe panorama sur la Vieille-Ville, la Vltava et ses nombreux ponts. La vue y est si belle que nous y restons un moment avant de rejoindre le pont Charles et d’y regarder le soleil se coucher et la ville s’illuminer doucement. Nous terminons cette belle journée par une petite note gourmande en achetant un trdelník, une pâtisserie très sucrée, en forme de cylindre creux, qui se déguste soit nature, soit avec du chocolat ou de la confiture et qui emplit de son enivrant parfum les rues de Prague.
Pour notre deuxième journée sous le soleil tchèque, nous décidons de monter jusqu’à la colline de Petřín pour avoir un autre aperçu de la ville. Après avoir admiré la vue, nous partons à la découverte du quartier du château (Hradčany) qui surplombe Prague du haut des tours de la cathédrale Saint-Guy (Katedrála svatého Víta). Nous descendons ensuite vers Malá Strana, soit « le petit côté », quartier qui n’a rien à envier à la Vieille-Ville puisqu’il compte autant de bâtiments historiques. Surnommée la « perle du baroque », cette partie de Prague déborde de charme grâce à ses rues pavées et à ses nombreux palais Renaissance ou baroques qui abritent aujourd’hui ambassades et diverses institutions nationales. Nous trouvons par chance un petit restaurant bon marché juste aux pieds de la tour Ouest du pont Charles. Après s’être partagé à nouveau un goulash (au bœuf cette fois), nous partons flâner dans ce joli quartier dominé par la coupole baroque de l’église Saint-Nicolas de Malá Strana. Nous retournons ensuite sur le pont Charles pour observer les dessins, peintures et photographies des divers artistes qui peuplent cet endroit ô combien romantique et décidons d’admirer le coucher du soleil et les premières lumières de la nuit depuis la tour du pont de la Vieille-Ville. Les quelques nuages qui recouvrent le ciel nous permette d’ailleurs de réaliser de superbes clichés. Une fois la nuit tombée, nous décidons de faire un dernier tour dans la ville pour immortaliser les bâtiments illuminés avant de rentrer nous coucher.
Et voici déjà notre dernier jour dans la capitale tchèque. Comme notre avion ne décolle que tard ce soir, nous prenons le temps d’aller nous chercher quelques pâtisseries au grand magasin du coin (où j’ai le bonheur de trouver des petits pains au tvorog, fromage blanc très populaire en Russie et en Biélorussie) et décidons d’avoir un autre point de vue sur la ville en montant jusqu’au mémorial national de Vítkov (Národní památník na Vítkově). Autant vous éviter de faire la même erreur, le panorama n’en vaut pas vraiment la peine et n’arrive pas à la cheville de celui que nous avons pu admirer depuis le parc de Letná. Nous décidons donc de revenir vers le centre de Prague et d’aller du côté de la Nouvelle Ville (Nové Město) et de la place Venceslas (Václavské náměstí), les Champs Élysées de la capitale tchèque. C’est dans une pizzeria de cette place que nous prendrons notre dernier repas avant de retourner une dernière fois sur le pont Charles d’où nous faisons nos adieux à Prague sous un magnifique ciel cotonneux. C’est avec une certaine nostalgie que nous quittons la « capitale magique de l’Europe », nourrissant l’espoir d’y revenir un jour tant elle nous a envoûtés.
Petit conseil
Si vous souhaitez relier Budapest à Prague par les rails comme nous l’avons fait, évitez d’acheter vos billets directement à la gare et passez par le site hongrois MÁV-START. Il faut faire preuve de patience pour s’y inscrire et acheter ses billets de train mais cela vous évitera de dépenser des fortunes à la gare. Comme nous n’avions pas réussi du premier coup à acheter nos billets sur le site, qui étaient à 58€ pour deux personnes, nous avons cru bon de les prendre directement au guichet de la gare. Mais grande surprise, la guichetière nous annonce qu’un billet coûte plus de 60 000 forints, soit près de 200€ ! Nous avons heureusement réussi à nous inscrire sur le site et à acheter nos billets en ligne. Pensez-y si vous voulez faire de même !
À la semaine prochaine pour un article sur un tout autre sujet !
Na shledanou!
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