Hello tout le monde ! Me revoilà cette semaine avec un nouveau petit poème de métro, ou plutôt de bus pour être plus précise. Je suis en effet tombée à nouveau sur l’une des affiches de la campagne de Transport for London lors de ma dernière escapade dans la capitale britannique. Et cette fois-ci, je l’ai trouvée sur un abri de bus et j’ai même eu le temps d’immortaliser l’affiche en question.
Bon, je sais, la photo n’est pas très droite et le texte n’est peut-être pas assez visible donc je vous recopie le texte ci-dessous :
London travellers please take heed
And offer your seat to those in need.
We know that may seem rather bold,
But please don’t wait until you’re told.
Cette fois-ci, la campagne demande aux passagers londoniens de céder leur siège aux personnes qui en ont plus besoin qu’eux, comprenez les personnes âgées, blessées, enceintes, avec un handicap ou un gros sac à dos (bon ça, je l’ai ajouté moi-même mais ça m’énerve quand je vois que personne ne veut laisser sa place à une pauvre jeune fille qui croule sous le poids de ses bagages… Non, je ne pense à personne en particulier…). Bref, cette affiche rappelle aux passagers qu’il faut laisser sa place aux personnes prioritaires sans attendre que quelqu’un le demande.
Ceci expliqué, voici ma première tentative :
Voyageurs londoniens, lisez bien ce message
Et offrez votre siège à ceux d’un plus grand âge.
On sait qu’il faudra vaincre votre timidité
Mais n’attendez pas qu’on vous force à vous lever.
Comme j’adore cet exercice, j’ai voulu trouver une autre version en m’imposant d’utiliser le mot « attention » pour être un peu plus proche de l’expression anglaise take heed qui signifie « prêter attention à quelque chose ». Voici ce que cela donne :
Voyageurs londoniens, veuillez prêter attention :
Offrez votre siège à ceux en âge de la pension !
On sait que cela demande une certaine franchise
Mais n’attendez pas que quelqu’un vous le dise !
Bon, j’avoue que « franchise » n’est pas terrible comme solution, mais je voulais trouver une rime en -ise. Et comme vous l’aurez certainement remarqué, j’ai surtout parlé des personnes âgées dans mes premières versions, sans penser aux autres personnes qui devraient avoir priorité aux sièges. J’ai donc voulu trouver une autre introduction pour parler de toutes les personnes concernées (même si cela prend un sens plutôt humoristique…) :
Voyageurs londoniens, soyez très attentifs
Et offrez votre siège à ceux qui sont moins vifs !
On sait que cela demande une certaine hardiesse
Mais n’attendez pas qu’on vous dise de bouger vos fesses.
Vous serez probablement d’accord avec moi pour dire que « moins vifs » n’est pas un choix très glorieux et que cela pourrait heurter la sensibilité des gens. Et si j’aime beaucoup mes deux dernières strophes, j’ai un doute qu’elles passent vraiment bien auprès de la population londonienne.
Pour les deux dernières strophes, j’avais aussi pensé à :
On sait que cela demande un certain bagou
Mais n’attendez pas qu’on vous le demande à genoux.
Mais ici, c’est le mot « bagou » qui me pose problème car il s’éloigne un peu trop de bold, terme signifiant « audace ». D’ailleurs, en parlant d’audace, pourquoi ne pas essayer :
On sait que cela demande une certaine audace
Mais n’attendez pas qu’on le fasse à votre place.
Ou bien encore :
On sait que cela demande un courage certain
Mais n’attendez pas que quelqu’un vous force la main.
Bref, vous voyez ainsi que pour un même texte, il peut y avoir une myriade de traductions différentes, surtout dans un domaine tel que la publicité qui laisse libre court à la créativité. Et vous, quelle solution proposeriez-vous ?
À la semaine prochaine !