En ces premiers jours brumeux de novembre, j’avais envie de parler d’un sujet un peu plus sérieux : les inconvénients du métier de traducteur freelance. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas en pleine dépression, ni en remise en question totale quant à ma profession mais je suis tombée la semaine passée sur cet article qui parle en gros de la difficulté qu’éprouvent certaines personnes à trouver la passion qui les anime et à savoir quoi faire de leur vie. L’auteur explique, entre autres, que personne ne doit s’attendre à trouver le job parfait car même si l’on adore son boulot, il y aura toujours des moments que l’on n’aimera pas. Bref, je ne vais pas entrer dans les détails, mais cela m’a donné envie d’écrire un billet sur les inconvénients de mon métier de traductrice freelance pour que ceux qui souhaitent se lancer dans la même carrière sachent à quoi s’attendre réellement. Car même si j’adore mon boulot, il y a aussi des aspects qui me plaisent moins.
Les périodes creuses
Les personnes qui ne connaissent pas du tout la situation de freelance peuvent penser que ne pas avoir de boulot pendant quelques jours ou quelques semaines, c’est avoir enfin l’occasion de se la couler douce et de prendre des vacances. Mais pour un travailleur indépendant, ces périodes creuses, surtout quand elles sont longues, peuvent être extrêmement pénibles et sources de stress. Il ne faut en effet pas oublier que, contrairement à un salarié, le freelance ne touche pas de salaire fixe au début du mois. Ses rentrées d’argent se font en fonction des projets qu’il a réalisés. Et s’il n’a pas de projet pendant une certaine période, il ne touchera rien. Bon alors bien sûr, certains diront que l’on peut profiter de ces périodes creuses pour prospecter, se former davantage, acquérir de nouvelles compétences… mais cela reste tout de même assez angoissant, surtout quand on débute et que l’on ne s’est pas encore constitué une clientèle très large.
La prospection
Il ne faut pas croire qu’un traducteur freelance passe 24h sur 24 et 7 jours sur 7 à traduire. Pour avoir du boulot, le traducteur freelance (et n’importe quel autre travailleur indépendant d’ailleurs) doit chercher lui-même des clients en se vendant auprès des gens. Les premiers mois, voire les premières années, d’un travailleur freelance se résument parfois à de la prospection pure et dure. Et je ne vais pas vous cacher qu’il est difficile de se lancer dans un domaine où la concurrence est de plus en plus féroce. Mettre en avant ses atouts et ses compétences est un véritable boulot en soi et cela prend parfois du temps avant d’obtenir enfin des résultats. Et cela peut être frustrant, surtout pour les débutants. Mais je ne vais pas m’étaler plus sur le sujet car j’en avais déjà parlé dans ce billet.
Les mauvais payeurs
Si je peux m’estimer chanceuse d’être très rarement tombée sur de mauvais payeurs, je connais plusieurs collègues traducteurs qui ont déjà connu des mésaventures avec certains clients. Il n’y a rien de plus délicat que de devoir réclamer son argent à quelqu’un. Et pourtant, le travailleur freelance doit parfois rappeler à l’ordre certains de ses clients pour être enfin payé pour les services qu’il leur a rendus. Rappelons encore une fois que l’indépendant ne touche pas de salaire fixe et qu’il dépend donc de l’argent que lui versent ses clients. Et si ces derniers tardent à le payer (ou pire, ne le payent pas du tout), il peut se retrouver dans des situations délicates.
Les urgences
Alors oui, l’un des grands avantages du travailleur indépendant est qu’il peut gérer lui-même son emploi du temps et décider de bosser très tard le soir ou tôt le matin s’il le souhaite. Mais il faut quand même rester disponible pour ses clients et respecter leurs délais, qui sont malheureusement souvent courts. Ainsi, si vous avez pu vous lever plus tard ou manger avec des copines sur le temps de midi, vous devrez peut-être travailler toute la soirée pour rendre une traduction reçue à 17h à 8h le lendemain ou passer tout votre week-end sur un gros projet qu’un client vous a donné le vendredi fin d’après-midi pour le lundi matin. Dans ce monde où tout doit toujours aller plus vite, il faut être au taquet en permanence. Si vous travaillez pour des agences, par exemple, vous aurez parfois l’impression de devoir rester scotché à votre ordinateur pour répondre le plus rapidement aux e-mails et ne pas louper de peu un projet (et il n’y a rien de plus râlant que de savoir qu’on aurait pu avoir cette traduction si on avait répondu 2 minutes plus tôt… mais je vous en avais également déjà touché un mot dans un billet coup de gueule.)
Il y a probablement d’autres inconvénients au métier de traducteur freelance mais ce sont pour moi les plus importants. Cela ne m’empêche toutefois pas d’adorer ce que je fais ! Et pour preuve, (re)lisez ce billet !
À la semaine prochaine 🙂
Les urgences, cela arrive partout – souvent je consacre mon week-end à des travaux juridiques et je mets mon cerveau en ébullition. Ensuite, repos appréciable et que soulagement – amicalement 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Pingback: Les inconvénients du métier de traducteur, version 2022 | Translovart