Bonjour à tous ! Désolée de ne plus avoir écrit pendant quasi 3 semaines (!!!) mais les clients semblent être enfin sortis de leur hibernation et les demandes n’ont pas cessé de pleuvoir depuis le premier jour de février. Je profite donc d’une légère accalmie pour enfin poster un petit billet.
Malgré mon agenda surchargé, j’ai quand même pu m’accorder, la semaine dernière, une après-midi de papotage avec une amie venue s’installer récemment à Londres et que je n’avais plus vue depuis un bon moment puisqu’elle était en voyage durant plus d’un an en Asie. Mais passons les détails. Pour la retrouver dans la City, j’ai bien évidemment pris le métro et je suis à nouveau tombée sur une annonce de Transport for London. Voici donc, pour changer, un exercice de traduction d’un autre poème de métro.
Voici le texte en anglais :
We really don’t mean to chide
But try to move along inside,
So fellow travellers won’t have to face
An invasion of their personal space.
Explication pour les non-anglophones : par cette annonce, la société Transport for London demande aux passagers de ne pas tous se regrouper dans la rame de métro mais de s’espacer un maximum pour ne pas rendre le trajet des autres passagers inconfortable, ce qui est assez difficile durant les heures de pointe car vous avez beau avancer, vous vous retrouverez toujours le nez sous l’aisselle de quelqu’un (bon allez, j’exagère, le métro de Londres, ce n’est pas non plus celui de Minsk mais quand bien même, on se sent parfois à l’étroit).
Voici ma première proposition, peut-être un peu trop proche de l’original :
On ne veut pas jouer les professeurs
Mais tentez de bouger à l’intérieur
Pour que les autres passagers n’aient pas à affronter
Une invasion de leur intimité.
Je ne suis pas convaincue par mon deuxième vers, trop vague, et encore moins par la dernière strophe dans laquelle le rythme n’est pas du tout respecté. Pour régler ce problème, voici ma proposition suivante :
On ne veut pas vous en demander de trop
Mais quand vous montez dans la rame de métro
Essayez de vous distancer des autres passagers
Pour éviter une invasion de leur intimité.
Je m’éloigne dans ce cas-ci un peu trop du verbe chide qui veut dire « réprimander » et le terme « intimité » ne me semble au bout du compte pas vraiment approprié pour parler de l’espace vital d’une personne. Voici donc ma dernière solution, trouvée vers la fin de mon trajet :
On ne voudrait pas exagérer
Mais dans le métro il faut s’espacer
Pour que les passagers n’aient aucun mal
À préserver leur espace vital.
Outre la phrase inversée écrite dans le style de Maître Yoda, le rythme du poème est mieux respecté. Mais je ressors néanmoins du métro sans être satisfaite de ma traduction. J’avoue que ce poème m’inspire en effet moins que les trois autres et il a fallu que j’écrive ce billet pour enfin trouver une solution potable :
On ne voudrait pas vous faire la leçon
Mais dès que vous entrez dans le wagon
Déplacez-vous pour ne pas assiéger
L’espace vital des autres passagers.
Un beau quatrain d’alexandrins qui, je l’espère fait passer le message… Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires !
À la semaine prochaine ! Et pour ceux qui sont sur Bruxelles, ne manquez pas les différentes rencontres de la traduction de la Foire du Livre, lundi 22 février (n’hésitez pas, c’est gratuit) !
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Aaah, encore un bon petit divertissement ! Toujours un plaisir ! Merci Elise et bisous de ton parrain.
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