Je suis peut-être la seule dans le cas, mais j’ai parfois l’impression que mon agenda professionnel a été frappé d’une malédiction. Peut-être est-ce juste une question de chance, ou plutôt de malchance, mais je me demande quand même si une méchante fée ne m’aurait pas jeté un mauvais sort à la naissance :
« Quand des projets de vie privée tu auras, ta boîte e-mail se déchaînera, mais quand chez toi sagement tu resteras, le silence et le désert professionnel tu connaîtras. »
J’exagère légèrement, mais cela m’arrive souvent d’être complètement débordée alors que je retourne passer quelques jours dans ma famille et à l’inverse d’attendre désespérément qu’un projet me tombe dessus alors que je n’ai absolument rien de prévu dans les jours, les semaines, voire les mois à venir (à cause d’une pandémie qui bloque toutes les frontières et te force à rester cloîtrée chez toi, par exemple). Enfin non, en réalité, cela ne m’arrivait pas aussi souvent avant 2020, mais disons que je le ressens particulièrement en cette année maudite. Comme beaucoup, j’ai vu une diminution progressive de mon volume de travail au fur et à mesure que les entreprises et bureaux fermaient pour n’avoir pratiquement plus rien à me mettre sous la dent au mois de juin. Puis juillet est arrivé, amenant avec lui l’anniversaire de mon cher et tendre, l’anniversaire de notre rencontre et enfin l’ouverture tant attendue des frontières et la levée des quarantaines obligatoires, me permettant enfin de revoir ma famille (ou du moins une partie : merci les « bulles » du gouvernement belge). C’est bien sûr à ce moment-là qu’un véritable tsunami a déferlé sur ma boîte e-mail. Tous mes clients, je dis bien tous, m’ont proposé divers projets. Sachant que j’allais me noyer si j’acceptais de prendre trop de vagues d’un coup, et ne voulant plus retourner à l’état de burn-out de l’année passée, j’ai bien évidemment dû en refuser plusieurs.
Après un mois bien rempli et le retour dans mon petit chez moi, la mi-août s’est annoncée calme, très calme, trop calme… Tout le monde semblait être parti en vacances. Mon cher et tendre et moi-même ayant la bougeotte de ne pas avoir voyagé depuis des lustres et voulant profiter de cette accalmie pour changer un peu d’air, nous voilà à planifier un petit road trip de cinq jours en Cornouailles début septembre. La semaine précédant notre départ, j’ai reçu plusieurs e-mails, mais toujours loin du volume habituel ante-corona. Je pars donc l’esprit tranquille le samedi matin, passe un week-end revigorant à la campagne pour oublier ne serait-ce qu’un peu l’ambiance anxiogène actuelle, puis la semaine a redémarré… Je m’étais dit que trois jours de congé, ce n’était pas énorme. Mais sur ces trois jours, et ces trois jours uniquement, entendons-nous bien, cinq propositions de projets (urgents bien évidemment donc impossible à accepter), dont deux provenant d’agences qui ne m’avaient plus recontactée depuis des mois, ont atterri dans ma boîte e-mail. À mon retour, j’ai bien sûr recontacté ces agences pour leur signaler que j’étais à nouveau disponible, mais c’était sans compter ce sortilège : cela va faire une semaine que je suis rentrée et c’est à nouveau le silence. Enfin, je ne vais pas m’apitoyer sur mon sort. C’est également durant ces trois uniques jours de congé que j’ai appris qu’un gros projet que j’attendais depuis des mois (merci le corona) allait enfin pouvoir démarrer. Et j’ai l’intime conviction que quand je commencerai ce gros projet, tous mes clients se donneront le mot pour m’envoyer du travail pile à ce moment-là.
Alors si quelqu’un a une potion magique, une formule ou toute autre solution pour lever ce coup du sort, je suis preneuse. En attendant, je vais aller profiter du soleil de l’été indien. Qui sait, cela réveillera peut-être ma boîte e-mail ?
PS : si mon billet sonne un peu trop conte de fées, c’est parce que j’ai récemment découvert le podcast Tales sur Spotify et que j’en suis fan ! Il vous invite à découvrir la version originale des contes que nous connaissons tous. Bon malheureusement pour les francophones, les histoires sont racontées en anglais. Cela reste toutefois un bon exercice d’audition si vous apprenez la langue de Shakespeare.
Pingback: Le point sur 2020 | Translovart
Ah, ça ira : je prends ma baguette magique !
Toujours heureuse de te lire, Elise.
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Merci Marie-Andrée 🙂
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