Je vous avais déjà parlé dans un autre billet du rapport parfois ambigu entre les traducteurs/rédacteurs et les réviseurs/relecteurs. Si la majorité d’entre eux font bien leur travail, certains veulent absolument corriger des erreurs là où il n’y en a pas. Et j’ai eu le cas il y a quelques semaines avec un magnifique pléonasme dans un titre, ce qui a eu le don de m’énerver.

Moi en voyant « optimiser au mieux » dans mon texte
D’après un sondage sur ProZ, 59% des traducteurs ont parfois l’impression que les réviseurs/relecteurs apportent des modifications à leur texte « juste pour dire de changer quelque chose ». Il est vrai que la révision/relecture peut être un exercice ardu. J’ai par exemple déjà eu l’impression de gagner de l’argent à ne rien faire en relisant une traduction sans aucune erreur. Donc je peux comprendre que certains réviseurs/relecteurs se sentent « obligés » de changer quelque chose. Mais ce qui m’énerve ici, ce sont ceux qui corrigent un texte là où il n’y a pas lieu d’être. Je me rappelle encore d’un cours au Centre Européen de Traduction Littéraire à Bruxelles dans lequel un traducteur avait expliqué que l’une de ses collègues, qui avait travaillé sur un livre du même style que La Disparition de Georges Perec (roman ayant la particularité de ne contenir aucun mot composé de la lettre e) s’était déchaînée sur le relecteur en voyant qu’il avait modifié des passages sans tenir compte de cette caractéristique majeure. D’où l’importance de toujours communiquer, si possible, avec son réviseur/relecteur pour défendre ses idées, surtout dans le cas de la traduction littéraire.
En ce qui concerne le reste, si vous êtes réviseur/relecteur, pensez à toujours bien vérifier ce que vous corrigez. À bon entendeur…
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