Aujourd’hui, cela fait 10 ans jour pour jour que je me suis rendue chez une comptable et que je me suis inscrite à la BCE. Dix ans que je me suis lancée dans cette aventure de traductrice et rédactrice indépendante.

Avant la date fatidique du 18 juillet 2012, j’avais passé des mois à postuler pour divers emplois sans grande motivation. Je revenais à l’époque d’un voyage de 5 mois en Inde avec mon cher et tendre que je n’avais plus vu depuis pratiquement un an et je n’avais plus envie de revivre une aussi longue séparation physique. En plus de cette raison sentimentale, aucun des emplois disponibles que je trouvais ne me tentait. Je savais au fond de moi que je voulais traduire et les places de traducteur interne au sein des agences étaient rares (et le sont toujours d’ailleurs). J’avais commencé à faire des rédactions en passant par diverses plateformes en ligne pour dire de gagner un peu d’argent. Ma mère, consciente de mon dilemme intérieur entre le besoin d’avoir un boulot et celui de passer plus de temps avec mon cher et tendre, m’a encouragée à me lancer complètement en freelance. Cela me permettrait d’avoir du travail tout en étant libre de rejoindre à mon gré mon pigeon voyageur (qui s’était à l’époque posé en Norvège) sans devoir demander des congés à qui que ce soit. Je vivais encore chez mes parents à l’époque, étant revenue à la maison après 5 années d’études (intensives) à Mons. Sans charges ni loyer à payer, je pouvais donc me lancer avec un filet de sécurité. Travaillant elle-même comme indépendante, ma mère m’a accompagnée et soutenue dans les premières démarches. C’est donc en grande partie grâce à elle que j’en suis là aujourd’hui (merci maman 😘).
Si mes débuts ont été assez lents et que j’ai mis du temps à prendre confiance en moi et en mes capacités, je peux être fière aujourd’hui d’avoir des clients fidèles, certains depuis la première heure. J’ai connu des hauts et des bas, des périodes creuses qui me semblaient interminables et des mois où je coulais littéralement sous le boulot jusqu’à frôler le burnout. J’ai vécu des déceptions avec des agences qui cherchaient à baisser les tarifs après des années de collaboration, mais aussi des moments de fierté, comme celles de voir mon nom dans un livre (de recettes de cocktails, mais un livre quand même 😎). Moi qui pensais ne pouvoir traduire que des textes plus littéraires ou généraux, je me retrouve dix ans plus tard à traduire des textes plus techniques et des documents pour les institutions européennes.
Je célèbre ce dixième anniversaire en étant débordée et en grand besoin de vacances, mais j’avais envie d’écrire un billet pour marquer le coup. Même si j’ai encore beaucoup à apprendre et que je m’améliore de jour en jour (perfectionnisme quand tu nous tiens 🙄), je peux dire aujourd’hui que je suis fière de ce chemin parcouru depuis le 18 juillet 2012. Espérons que mon activité tiendra encore au moins 10 ans de plus ! Réponse peut-être le 18 juillet 2032 😁
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Joyeux anniversaire !
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